🍀chapitre six 2/2.🌿

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Je n'ai jamais compris le concept. C'est la première fois qu'un entretien se déroulais de cette manière. De ce fait, je n'ai même pas été interrogée pour expliquer mes motivations pour travailler ici. Seulement qu'il déteste les retards, tout ce que j'accomplis en ce moment bien sûr.

Mon point fort, ne pas arriver à l'heure tous les jours.

Et surtout monsieur souhaite être au courant de tout ce que je fais dans l'entreprise.

Ce qui sur le coup, m'a tout de même agacé, son excuse était qu'il souhaitait savoir où nous nous trouvions à tout moment, en cas d'urgence, même à l'extérieur.

Je trouvais cela aberrant et saugrenu, mais ça, je l'ai gardé pour moi bien sûr, ma famille ne trouverait ça pas normal. 

Lentement, je gravis les marches pour entrer, scrutant si l'autre vigile m'a vue, mais comme d'habitude je suis immédiatement stoppée.

Une vraie sangsue ce gars! Lâche-moi putain!

      —      Votre badge s'il vous plaît, me demande-t-il sèchement.

      —      Encore ? Je suis ici depuis un moment déjà ! Vous me le réclamez tous les jours ! Laissez-moi passer, s'il vous plaît !

      —      Madame, vos papiers !

Je grimace et soupire. Je fouille dans mon sac à la recherche de mon sésame. Un vrai bric-à-brac, j'avoue que je suis désordonnée, il peut être confondu avec un supermarché. Je tombe sur des serviettes hygiéniques, j'ai honte et rougis quand elles chutent au le sol par mégarde, je les ramasse en les cachant le plus rapidement possible dans ma main. Lui, me scrute sans prononcer un mot. Dans la panique, je ne fais pas attention à la femme qui me double par la gauche.

      —      Bonjour, messieurs, passez une belle journée, roucoule-t-elle.

Cette demoiselle à un corps somptueux, des cheveux roux, longs, lisses et brillants.

      —      Hey ! Et pourquoi cette femme peut-elle franchir les portes sans problème ?

J'ai l'impression de faire un caprice, sérieux!

      —      Votre badge, Madame, répète-t-il.

Je rouspète et le trouve enfin orné d'une photo qui ne me met absolument pas en valeur, je l'avoue. On dirait une folle. Je suis fade, Voldemort ne fait pas le poids face à cette tête-là. Il la regarde puis m'examine, ça m'agace. Sérieux ?

      —      Êtes-vous obligé de vérifier si c'est bien moi à chaque fois ?

Un grand silence répond à sa place. Il est surtout trop occupé à reluquer mon portrait tandis que des milliers de femmes franchissent Maria's sans difficultés. Pourquoi moi? Je fais vraiment si peur?

      —      Vous pouvez vous introduire, finit-il par lancer.

Pour une fois que je n'arrive pas en retard.

Il s'écarte pour me laisser passer en me restituant mon badge sans dire un mot. Je bous de l'intérieur, et ma journée commence à peine. Je pénètre dans le hall d'entrée. Une personne en costume me bouscule sans s'excuser et s'avance près du grand bureau d'accueil où se trouve Rébecca. Elle me fait devenir timbrer et me fait vivre l'enfer et ce n'est pas la seule, mais elle est la pire. Pourquoi elles me détestent autant ?  Ça je ne sais pas.

Elle reçoit l'homme armé de son plus beau sourire. Ils s'échangent quelques mots puis Rébecca contemple son carnet de rendez-vous et finit par hocher la tête. Elle aurait changé de poste apparemment, maintenant elle s'occupe de l'accueil.

LES YEUX DU SCANDALE. DARKROMANCE. (réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant