📚Chapitre trois 1/2 🍀

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J'observe les bulles remonter le long du verre jusqu'à la surface, sans prêter attention à mes amis qui m'entourent. Je me suis perdu dans les souvenirs de mon père parti bien trop tôt. Même si mes journées sont très bien remplies., dès que j'ai une minute à moi, mes pensées pointent dans sa direction, cela fait des siècles que je ne suis pas allée à Green-Wood pour lui rendre visite.

Le mois dernier, c'était les dix-huit ans de sa mort. Et tous les ans nous regardons toutes les photos et vidéos de lui avec ma mère et mon frère Laury. J'étais hésitante au début, mais maintenant c'est juste du pur bonheur. Le voir, entendre sa voix, son rire de cochon, cet homme fou d'amour pour sa femme, nos vacances à la mer ou à la montagne.

Une belle époque, même si mes souvenirs sont fugaces.

Ma mère a mal vécu sa disparition, très mal. Et pour éviter de nouvelles douleurs, je me suis toujours défendu de pleurer. J'ai dû me conduire en adulte, même à l'âge de 9 ans.

— Hello ! Tu es là ?

La voix d'Alison hurlant par-dessus la musique bruyante de la soirée où nous nous trouvons me renvoie à la réalité. Je la regarde brandir son bras pour attirer mon attention.

— Hum hum, dis-je, en agitant la tête accompagnée d'un sourire.

En dépit de toutes ces années, la perte de mon père me nuira toujours. Personne ne devrait apprendre à vivre avec cette douleur.

— Désolé, je suis perdu dans mes pensées je finis par lui dire.

— D'accord, je sais pourquoi tu ne vas pas très bien. Mais amuse-toi ! Daniel n'aurait pas voulu te voir comme ça, le jour de ton anniversaire. Et ton frère va être père, il ne pourra plus autant faire la fête avec nous qu'avant. Mais ne t'arrête pas à tout ça, et éclate-toi. Tu n'as que 27 ans une fois !

Le pire, c'est qu'elle a raison.

— Tu as raison, admetté-je.

Je viens chercher ma coupe de champagne que j'avale comme de l'eau fraîche en pleine saison estivale.

Au moment où Alison monte sur la piste de danse, mon iPhone s'allume sur la table. Je me penche au-dessus et commence à lire les notifications. Facebook, Snapchat, Instagram, rien de très passionnant, je finis par le ranger.

Je me dresse à mon tour, je ne sais pas si c'est parce que je me suis levé trop vite ou si l'alcool m'envahit déjà ou peut-être les deux, mais je ressens des étourdissements qui ne durent heureusement que quelques secondes.

Je me faufile à travers la foule de gens et arrive au comptoir. J'appelle la barmaid en costume blanc et elle tourne son corps vers l'avant avec un sourire sur les lèvres pour pouvoir m'entendre à travers le brouhaha.

— Un mojito, s'il vous plaît, hurlé-je.

— D'accord.

Et elle s'exécute.

Une fois servi, je la remercie et fais le tour de la discothèque. Des hommes fortunés de tous âges sont assis à plusieurs tables. Comment les reconnaitre ? Grâce à leurs bijoux, leurs beaux costumes et les dames qui les escortent, suspendus à leur cou comme des sangsues assoiffées. Et la pire partie est qu'elles pourraient toutes être leurs filles ou même leurs petites-filles. L'argent, ça achète tout.

Une demi-heure plus tard, l'importante quantité d'alcool consommée m'étourdit et m'incite à uriner, donc je décide d'aller aux toilettes. Lorsque je pousse la porte, je me retrouve face à face avec une de mes collègues chez Maria. Putain ! Je ne connais pas son prénom, mais elle me snobe puis finit par me donner un coup d'épaule quand elle quitte les sanitaires.

Sérieux? Connasse!

Une fois finit, je me dirige vers les grands miroirs. Cette blonde qui vient d'avoir 27 ans est encore jolie dans cette robe bleu ciel avec son chignon en forme de banane. « Tu es bonne », m'a dit Alison plus tôt dans la soirée. Je respire en souriant.

L'alcool, c'est de l'eau, pas de problème!

— Bon, allons-nous éclater ! Je ne veux pas passer la nuit à me lamenter.

Je reviens à table, toujours le sourire aux lèvres.

— Ah ! Ça fait plaisir ! Madame, pourquoi as-tu ce rictus aux lèvres cette fois-ci ? me questionne Alison en buvant son cocktail.

Elle peut être chiante parfois !

Ensuite Billy me montre un verre vide et une bouteille de vodka. Je fais signe que oui. Tout à coup, une serveuse nous apporte un gâteau orné d'une grande bougie rose aux numéros 2 et 7 dont les flammes dansent.

Oh non! Non, ils n'ont pas osé.

La femme commence à chanter, ce qui retient l'attention de nombreuses personnes.

Oh putain! Je déteste ça.

Mes chers amis finissent par l'accompagner en chœur, alors je me force à sourire pour bien paraître, en dépit de l'embarras qui se développe. La serveuse dépose le gâteau devant moi. Je me hâte de souffler pour éteindre les étincelles aussi vite que possible et mettre un terme à mon tourment, mais la chanson se transforme en acclamations de tous les côtés. Il faut que je m'évanouisse.

Pour fêter dignement ma naissance comme a dit Billy, ils ont réservé au Marquee. L'endroit est célèbre pour ses soirées à Manhattan, évidemment j'étais contre mais ils ne m'ont pas écouté.

Une musique électro crache des haut-parleurs, Alison et Billy se lèvent subitement de table pour rejoindre la piste. Je reste assise là, je ne pense pas pouvoir me tenir sur mes échasses rouges avec mon sang trempé d'autant l'alcool. Je regrette ces culs secs de shooters après le gâteau.

Mais Billy retrace ses pas et me fait venir en tirant ma main pour que je les suive.

      —      Non, non ! Laisse tomber ! Je...

      —      Aller ! Viens ! Ou bien je crie !

      —      D'accord, d'accord ! J'arrive !

Je le suis à travers toute la foule, pour rejoindre Ali qui se trémousse les bras en l'air d'un sens puis dans l'autre, le sourire aux lèvres. Dès qu'elle me remarque, ses doigts s'enroule autour de mon poignet afin de me positionner face à elle. Quelques mouvements de danse, si on peut dire, étant donné que mon corps vacille sur mes talons - une horreur –, ce qui me fait comprendre que je suis ivre bien plus que je croyais.

      —      Oh ! Là !! Je ne suis pas bourré ! leur dis-je.

      —      Eh si, réplique-t-ils en même temps tout en éclatant dans un fou rire commun.

      —      Mais c'est vrai !

Je ris et perds l'équilibre, je trébuche et atterris sur les fesses, sous le choc. Quelques personnes, tout comme Alison et Billy me fixent avec inquiétude, mais lorsque je me remets à rire, ils me suivent.

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Hey coucou! 👋😘😘

Je vous souhaite une excellente lecture!
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LES YEUX DU SCANDALE. DARKROMANCE. (réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant