LES YEUX DU SCANDALE. DARKROMANCE. (réécriture)

🍀Chapitre 32 3/3.🌿

      — Qu'est-ce qui s'est passé ? le questionnée-je affolée, approchant pour mieux regarder sa blessure et je pose mes mains à son visage.

— Rien. On a eu un accident sur la route, m'avoue-t-il me dépassant d'un pas vif pour se diriger pour fermer ma porte.

— Mais... comment ça un accident ? (Il revient pour se mettre devant moi.) Et tu ne m'en informes pas ? grommelé-je.

— Je viens de le dire. Tout va bien, me prévient-il m'embrassant de nouveau. J'ai besoin d'un petit remontant, pas toi ?

Si. Nathanne me lâche pour se diriger à ma cuisine, je l'observe inquiète et me demande si c'est bien la vérité. Tandis qu'il ouvre mon placard, et sort deux vers, je m'avance en lui le questionnant :

— Pourquoi tu ne m'en as pas tenu informé ?

— Il y a pire, tu sais.

Attrape la bouteille de vin blanc et de Whisky, les posent sur mon bar et nous sert sans attendre. Je ne sais pas si je pourrais boire, mon estomac est retourné avec ça. Je viens me loger contre celui-ci toujours, le fixant. Je sais qu'il me ment.

— Tu aurais aimé que je te cache la vérité si jamais il m'était arrivé quel...

Quand son regard sombre se pose sur moi, mes mots se perdent.

— Ne me compare pas à toi, dit-il en poussant mon verre sous le nez.

Après réflexion, je pense en avoir besoin. Mes doigts viennent saisir et boivent une grande gorgée, appréciant ce liquide froid qui, en descendants dans mon œsophage, laisse une douce brûlure. Et j'humecte mes lèvres pour attraper les dernières goutes.

— Justement si, Nathanne ! pour moi, ça l'est tout autant que toi.

Sans répondre, il se déplace pour se mettre face à moi, et fait s'entrechoquer nos verres comme si on célèbre une belle occasion. Mais...

— Je...

Puis avale une lampe alors que je découvre des astigmates sur ses phalanges, mes intestins se serrent, tout comme mon cœur. Je viens précipitamment attraper sa main pour les, elles aussi, examiner de plus prêt. Cependant, Nathanne me les ôte pour me tourner le dos et s'installe sur mon fauteuil tranquillement. Pourquoi fait-il ça ?

Une fois de plus, je fais une tentative pour m'en emparer, soulevant la manche de son costume. Je reste stupéfait devant d'autres marques qui couvrent son avant-bras, accompagnées de bleus. Mon Dieu !

— Qu'est-ce que c'est ce bordel ? demandé-je retenant ma respiration, en le scrutant.

— Je te l'ai dit, sois sans crainte, ce n'est rien de préoccupant.

C'est à cet instant précis que je prends conscience de la profondeur de mes sentiments. Ils dépassent largement ce que j'imaginais. Mes sanglots grandissent, il les chasse puis sa main se pose avec tendresse derrière mon cou. Mon corps est secoué de spasmes, submergé par des émotions intenses. Ma respiration se bloque dans ma gorge, et je tente de me calmer en faisant des allers-retours entre le salon et la cuisine, mais rien n'y change. Quand d'un coup, Nathanne me saisit et me serre contre lui, par instinct, j'entours son bassin de mes bras, son visage contre le mien, et murmure ;

— Je te promets ce n'est rien. Ce n'est qu'une broutille, rien de bien impressionnant. Tu sais pour moi, tu es le plus importante que tout le reste, répète-t-il tendrement en déposant des baisers sur mon cuir chevelu. Ce soir, j'ai une réception dans l'un de mes investissements, et je souhaite que tu m'accompagnes. C'est pourquoi je t'ai prévu une magnifique robe et des chaussures à couper le souffle. Ne me dis pas non sinon je te kidnappe, tu n'as pas le choix, plaisante-t-il.

Tout en m'essuyant les yeux et mon nez, je me sépare de lui, sentant ma tête tourner quelque peu. J'avale une grande bouffée d'oxygène, pour faire redescendre ma boule toujours logée dans ma gorge. Une fois encore, ses doigts cajolent ma joue et poursuit :

— Tant qu'il ne t'arrive rien, j'irais bien, Victoria.

— Et toi ? Je n'ai pas le droit de pensais la même chose ?

— Je suis là, devant toi, non ?

— Oui.

— Alors, ne pense pas au pire.

Il empoigne mon poignet, tire pour attrape mon visage afin que l'observe droit dans les yeux.

— Tu ne peux pas imaginer de quoi je suis capable pour toi, chuchote-t-il comme s'il n'avait pas très envie que je l'entende, mais juste assez pour que je comprenne tout de même.

Ses lèvres se scellent contre les miennes. Malgré ma tristesse, je m'efforce de lui offrir un sourire tentant de dissimuler mes émotions.

— Qui es-tu réellement ? lui demandé-je d'une voix empreinte de curiosité.

Son regard se voile et son visage se pare de son masque fétiche, m'empêchant de percer ses secrets les plus profonds.

— Pourquoi tu te renfermes aussi vite ? Parle-moi Nathanne, je t'en prie ! l'imploré-je.

— Montre ce que tu éprouves et on s'en servira pour te tuer.

Une sensation d'oppression s'est logée dans mon ventre, provoquant une nausée. Malgré cela, je m'efforce de détourner mes pensées.

— Dis-le-moi s'il te plait, tu sais que je ne lâcherais pas, surtout en voyant ces marques. Je ne crois pas l'hypothèse d'un accident de voiture. Tu me mens Nathanne.

Je pose ma paume sur sa poitrine, ressentant les battements effrénés de son cœur, alors que sa main se joint à la mienne en la pressant. Cependant, il finit par l'enlever pour sceller ses lèvres dessus.

— C'est la vérité, et n'essaye pas de lire en moi, c'est peine perdue. Bon, s'il te plait, va te préparer.

— D'accord, j'y vais.