LES YEUX DU SCANDALE. DARKROMANCE. (réécriture)

🍀Chapitre huit 1/2.🌿

J'ai passé la journée de samedi à traîner sur le canapé, emmitouflée sous un plaid, regarder la télé, et repenser sans cesse à lui.

J'ai tout de même dormi quelques heures, mais pas assez pour rattraper ma nuit, j'ai aussi ignoré les coups de fils d'Allison et de Billy, j'avais besoin de me retrouver seule, de m'éloigner quelques heures de la réalité.

Maintenant qu'on approche du soir, je consulte enfin mon portable et j'entre dans notre conversation de groupe sur Messenger.

Je n'avais pas remarqué cet appel d'un numéro masqué, mais, peu importe, je ne réponds que très rarement aux numéros masqués de toute manière.

J'écris donc sur le groupe nommé « Amis d'un jour, amis de toujours ». C'est bien du Ali tout craché ce nom pour un groupe d'amis.

Moi : Hello ! Qu'est-ce qu'on fait ce soir ?

Alison : eh ! Tu as enfin montré ton existence ?! J'ai cru devoir appeler les forces de l'ordre pour qu'ils débarquent chez toi, pour vérifier si tu étais encore de ce monde.

Moi: bonjour Ali.

Je rigole toute seule de sa réponse. Il n'y a qu'elle pour me sortir ça.

Billy : On se calme ! Bon, on sort ? .

Moi : Pourquoi pas.

Alison : Preston m'avait parlé d'un pub sympa, Juke Bar. Ça vous dit ?

Billy : parfait.

Moi : on se rejoint là-bas ? Et vers quelle heure ?

Alison : 8h ?

Moi : OK.

Je mets fin à la conservation, pars me jeter sous le jet d'eau.

Je m'observe à travers le miroir accroché près de mon entrée. Une robe bleu marine sur le dos, des escarpins noirs. Afin de mettre mes yeux verts en valeur, je me suis façonné un regard charbonneux, mes joues et ma bouche sont elles aussi maquillées, mais avec discrétion. Et surtout ce qui me fait bizarre, c'est de me voir avec les cheveux lisses, moi qui d'habitude les laisse onduler naturellement.

Mon téléphone émet une sonnerie, l'Uber est arrivé. Je me précipite, éteins les lumières, attrape mon sac et sors.

Nous sommes à la 14e avenue derrière une longue file de voitures qui attend que le feu passe au vert.  Je lui dis de me laisser là, et que je remonterai la rue à pied. Je ne suis qu'à quelques mètres du Juke Bar. Tout en marchant, je regarde des photos d'Annie et Laury sur Facebook, un sourire se dessine sur mes lèvres. Je ne réalise toujours pas, mais je vais devenir tati dans peu de mois ! Au même moment, une Maserati d'un rouge sang flamboyant ralentit à ma hauteur, je l'aperçois sans vraiment prêter attention. Soudain, le conducteur fait rugir son moteur et accélère, suivi d'un crissement des pneus sur le goudron. Je dresse brusquement la tête pour la voir s'éloigner au bout de la rue lorsque la sonnerie de mon portable retentit, je sursaute. Madame King.

Un énorme brouhaha résonne lorsque je réponds, le mélange des gens qui hurlent pour communiquer à travers la musique, puis sa voix.

— Tu es où ?

— Euh... j'arrive...

— On t'attend ! On a réservé une table, dit-elle avant de raccrocher.

À mon arrivée devant le Juke Bar qui se niche en dessous d'un spa, nous devons descendre des marches pour accéder à l'intérieur. Je me faufile à travers le monde pour entrer et parcours la salle de gauche à droite, mais je ne les voit pas. La musique est vraiment trop forte, je comprends pourquoi on doit gueuler pour s'entendre. Je m'avance dans la foule en continuant de les chercher du regard lorsque je les trouve attablé à une table déjà couverte d'une bouteille d'alcool.