Ambre (CETTE PARTIE VA ÊTRE INTEGREE DANS LE CHAPITRE PRECEDENT)
Les rayons du soleil me réveillent doucement, mes yeux peinent à s'ouvrir. Ma main parcourt le drap par habitude, mais cette fois-ci, je sens le satin sous mes doigts. Immédiatement, mes gestes se suspendent, je n'ai pas ce genre de tissu sur mon lit, alors cela me donne un coup de stress. Cette tension soudaine disparait aussi vite qu'elle est arrivée, lorsque je me rends compte de l'odeur qui flotte dans l'air. Je connais ce parfum boisé et typiquement masculin, il appartient sans aucun doute à Dixon. Néanmoins, je ne sais pas comment j'ai atterri là. En me relevant, j'appose mes mains sur le matelas et une douleur forte remonte le long de mon bras ; Mon poignet est enflé. Cette douleur réveille en moi les souvenirs de la nuit d'hier.
Je me redresse et file aux toilettes en espérant ne pas le rencontrer tout de suite. Un peu perdue dans cet espace qui m'est inconnu, je tâtonne pour enfin parvenir dans la salle de bain. Il semblerait que Dixon ne soit pas présent, je ne l'ai pas croisé et il n'y a pas un bruit dans le reste de l'appartement. Le miroir reflète une image peu reluisante. Mon maquillage a coulé, mes cheveux sont en bataille. Mon poignet me lance encore plus qu'hier, il est légèrement gonflé, de la glace me ferait le plus grand bien, mais je préfère attendre le retour de Dixon, je ne me vois pas fouiller dans ses affaires. Après un débarbouillage en règle, je regagne la pièce de vie lorsque j'entends le bruit de la clé dans la serrure. Une montée d'angoisse me saisit. Comment va se passer notre discussion ? Hier Dixon était sur les nerfs et je souhaite réellement que sa colère soit redescendue.
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Dixon
Ma nuit a été extrêmement courte, la scène d'hier n'a cessé de se répéter dans ma tête. Revoir ce type, la toucher, l'embrasser, l'humilier. Cette image de leur bouche l'une contre l'autre me met dans une rage folle. Je cours depuis près d'une heure pour évacuer toute cette colère, mais rien n'y fait. Les températures sont en chutes libres ce week-end, et je commence à avoir froid malgré mon effort.
J'arrive dans mon immeuble, et prends mon temps pour monter les deux étages. Je ne sais pas si elle est réveillée, mais j'appréhende notre discussion. Sur le chemin du retour, je me suis arrêté pour acheter le petit déjeuner, malgré mon énervement, j'aime prendre soin d'elle.
Quand je rentre enfin, la première chose que je vois, c'est son regard. Elle semble si fragile, et égarée. Sans plus attendre, je pose le sachet de viennoiseries sur le plan de travail, puis la prends dans mes bras. Elle ne résiste pas bien, au contraire, ses mains me serrent si intensément, comme si elle avait peur de me perdre. Aucun de nous ne bavarde, ce silence est à la fois stressant et nécessaire.
— Il faut que l'on parle, Dix, commence-t-elle avant de se défaire de mon emprise pour me fixer avec son si beau regard.
— Je sais, mais laisse-moi te prendre encore un peu dans mes bras.
Elle ne répond rien, mais acquiesce silencieusement. Nous prolongeons ce moment d'intimité quelques minutes avant d'entendre à nouveau le son de sa voix.
— Je suis désolée, murmure-t-elle.
— Pourquoi es-tu partie de la piste de danse ?
Se détachant de moi, elle se triture les mains. Je commence à reconnaître ses signes d'anxiété, et ce qui va suivre risque de ne pas me plaire.
— Je m'amusais vraiment bien avec Ava, mais elle a rencontré un garçon et je me sentais un peu gênée, alors je voulais rester avec toi. Et lorsque je t'ai regardé, tu étais en charmante compagnie. Je ne sais pas pourquoi, mais un élan de jalousie s'est emparé de moi. Je n'avais jamais ressenti une telle émotion auparavant, donc je suis allée m'isoler pour me calmer.
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Il est mon avenir
Romance« Je vais te retrouver, te hanter, te traquer, jusqu'à ce que tu perdes tout, Ambre... » À dix-neuf ans, Ambre est une jeune femme comme les autres, mais elle ne s'assume pas. Loin du cliché de la parfaite bimbo, l'étudiante reflète la réalité et se...