Il est mon avenir

Chapitre 42 : Dixon

Chapitre 42 : Dixon

— J'arrive, tu restes avec moi au téléphone, indiqué-je précipitamment.

J'annonce à Jordan que je dois partir à la hâte. Le pauvre est dans une période compliquée, mais il fait très bien le travail. Je suis heureux que Max m'ait poussé à embaucher une autre personne. Cela me permet, en cas d'urgence, de quitter la salle. Mon meilleur ami étant au chevet d'Ava les fins de journée, son aide est précieuse.

-D'ac..d'accord, souffle-t-elle, peinant à reprendre une respiration normale.

Si elle m'a appelé, c'est que cette crise de panique doit être sérieuse et ça a le don de m'inquiéter. À cet instant, je réalise à quel point je suis encore fou amoureux d'elle. Au moindre problème, je suis capable de tout lâcher pour aller la retrouver. Parce qu'elle passera toujours avant tout.

Pendant les minutes qui nous séparent l'un de l'autre, je ne cesse de la rassurer par téléphone, mais je sens que cela n'aide pas. Me voilà à courir comme un dingue dans les rues de New York pour arriver au plus vite.

Quand enfin j'atteins son immeuble, une personne en sort au même moment me permettant de me faufiler. Pour une fois que les choses se déroulent bien. Je monte les marches trois par trois, ça a son avantage d'être grand. Une fois devant sa porte, je croise les doigts pour que celle-ci ne soit pas verrouillée. Je pousse un soupir en me rendant compte que ce n'est pas le cas.

C'est à terre à côté du canapé que je la trouve en grosse difficulté. Je ne sais pas l'origine de cette crise de panique, mais la seule chose qui me vient en tête pour la calmer, c'est de la prendre dans mes bras. Certes, son tapis est très confortable, mais ses bras le sont encore plus. Sentir son corps contre le mien me fait revivre, je comprends à cet instant que c'est tout ce dont il me fallait pour être heureux à nouveau.

Au moment où son corps se rapproche du mien, les vannes cèdent et les larmes couvrent ses joues.

— Inspire Ambre, vas-y inspire doucement.

Elle suit mon conseil, mais l'air ne rentre pas complètement dans ses poumons. Je suis démuni face à cette situation que je n'ai pas l'habitude de gérer.

— Ambre, je suis là. Je ne te laisse pas tomber, affirmé-je sur un ton sans appel.

Mes mots ont un effet presque magique. Sa poitrine se lève plus normalement, mais ce n'est pas encore totalement régulier. Je m'empare sa main et la pose sur mon cœur. J'ai vu ça dans un film et j'espère que cette méthode fonctionne.

— Cale tes battements sur les miens. Inspire en même temps que moi et expire doucement.

On le fait ensemble, à de nombreuses reprises jusqu'à ce que ça marche. Je pousse un soupir de soulagement en constatant qu'elle est plus calme, son corps tremble encore légèrement, mais sa crise de panique semble passée. Sans réellement réfléchir, je lui redis ces trois petits mots qui me tiennent à cœur.

— Je t'aime Ambre, je ne t'abandonnerai jamais.

À cet instant précis, le poids, qui pèse sur ses épaules et qui lui bloque la respiration, disparaît. Son souffle redevient naturel, et son rythme cardiaque est à nouveau proche de la normale.

Ambre m'admire si intensément, et avec une joie immense, elle me saute dans les bras. Ces derniers s'enroulent autour de ma nuque et son corps se colle au mien. Nous restons dans cette position pendant plusieurs minutes. Son tapis est confortable cinq minutes, mais je dois avouer que je commence à avoir mal aux fesses.

Elle se détache de moi et son regard croise le mien. L'étincelle n'a pas disparu entre nous, elle était simplement en sommeil, mais à cet instant elle vient de se réveiller. Je plonge mes lèvres vers les siennes, mais Ambre exerce un mouvement de recul. Tout d'abord surprise, elle finit par me parler.

— Dixon, murmure-t-elle délicatement.

Elle prononce mon prénom avec une certaine émotion qui éveille en moi l'inquiétude. Que va-t-elle me dire ? Suis-je prêt à tout entendre ? Je n'en suis pas sûr.

— Ambre, lui rétorqué-je sur le même ton.

Ses yeux se ferment aussitôt que mes lèvres s'ouvrent.

— Il faut qu'on parle.

Cette phrase n'est jamais de bon augure. Dans la plupart des séries télé que j'ai regardées, ces mots avaient une consonance négative et étaient souvent signe de rupture. Je ne sais pas si je suis prêt à entendre ce qu'elle va me dire. Pourtant il le faut, nous ne pouvons pas continuer comme ça.

— Sois honnête avec moi Ambre, est-ce que tu m'aimes encore ? Parce que de mon côté rien n'a changé. À vrai dire, mes sentiments se renforcent de jour en jour et...

Elle pose ses doigts sur ma bouche, signe que je dois me taire. Je prends un coup dans mon égo. Je viens de lui dévoiler à nouveau mes émotions et elle me coupe dans mon élan.

— Je repousse ce moment depuis des mois Dix, il est temps que tu découvres cette partie de moi qui m'a métamorphosé à jamais. Avant de te rencontrer, je n'étais pas la Ambre que tu connais désormais, commence-t-elle tout en lâchant un petit sourire.

— Alors qui étais-tu ma belle, rétorqué-je sur une intonation insolente.

Tandis qu'elle s'apprête à me confier sa plus grande blessure, son téléphone se met à sonner. Sans tarder, elle décroche et prononce le nom de mon meilleur ami.

— Max, il y a un problème avec Ava ? lance-t-elle d'un ton inquiet.

J'entends la voix de Max à travers le téléphone, en espérant qu'il soit porteur de bonnes nouvelles.

— Au contraire elle se réveille tout juste.

— Quoi, je...attends je prends des affaires et j'arrive, bégaie-t-elle précipitamment en commençant à se lever.

— Non, Ambre tu as le temps, il faut encore qu'elle aille faire des examens et que les médecins viennent la voir, je te préviendrais quand tu pourras lui rendre visite.

Elle finit par raccrocher et le soulagement est visible sur son visage. Puis ses traits changent et deviennent plus graves. Ses yeux plongent alors dans les miens et elle me dit :

— Ça s'est passé il y a deux ans...

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Hey, 

Et de deux, deux chapitres cette semaine pour la suite de l'histoire d'Ambre et de Dixon. Le prochain chapitre s'annonce riche en émotions. 

Bye bye.