L'Obsession D'Un Avenir, Tome IV

Chapitre 22 - Jennifer

Lorsque j'ai vu ses yeux s'enfoncer dans les miens, mon cœur à manquer plusieurs battement, mon estomac s'est noué. Son premier mot était coucou toi, instinctivement, je me suis mise à pleurer, j'étais persuadé de rêver, persuadé que sa main qui c'était enfouis dans mes cheveux n'était qu'une illusion, j'avais peur qu'une fois de plus, il s'éloigne puis disparaisse soudainement mais il a prononcé une deuxième fois, deux mots, les mêmes qu'il me dit chaque fois qu'il se réveil à mes côtés. Deux mot, coucou toi, qui mon ramener à la réalité, mon homme, mon oxygène, mon camaro, venait de se réveiller, je n'ai pas pu retenir mes pleurs, ce n'était plus de la tristesse mais du soulagement, mes prière avaient été entendue, mon souhait qu'il me le laisse, ma était accordé.

Par chance, il ne m'avait pas oublié et en plus de ça il a entendu, tout ce que je lui disais, même quand je lui ai avoué que j'étais en train de replonger, bon j'aurai préféré qu'il n'écoute pas cette partie mais trop tard. C'est le visage enfoui dans son cou et ses bras autour de moi que je sombre dans un profond sommeil bercé par sa respiration que je peux enfin écouter à mon plus grand bonheur.

*****

Une voix grave me sort de mon sommeil, le médecin et une femme sont présent, je reconnais l'homme mais pas l'infermière qui en ce moment même traduit les paroles du médecin à la voix plutôt imposante. Mes yeux sont toujours fermés, j'ai peur de me réveiller, peur de me rendre compte que hier soir n'était qu'un rêve et pourtant je suis sûr de sentir sa main caresser mon ventre, est ce que c'est réel où est-ce encore mon esprit qui me joue des tours.

- Par précaution, nous devons vous garder 72h à partir de l'heure de votre réveil si votre état reste stable vous pourrez rentrer chez vous. En attendant nous vous garderons à l'œil, l'infirmière qui se trouve à mes côtés vous rendra visite toutes les deux heures et me fera un compte rendu sur votre état.

- Je ne peux pas rester aussi, longtemps, j'ai ma dernière course vendredi et ma femme a besoin de repos, nous attendons un bébé et il est hors de question que nous restons autant de temps.

Non je ne rêve pas, c'est bien lui qui parle, sa poitrine s'agite sous mes tempes, tout ça est bien réel mais voilà qu'il veut déjà repartir sur le circuit, l'idée me fait froid dans le dos, bordel pourquoi j'ai un homme aussi buté.

- Monsieur, je comprends mais vos côtés cassés ne sont pas en état de subir un autre choc, vous devez vous reposer, jusqu'au rétablissement. C'est rare d'être en pleine forme après un coma, estimez-vous chanceux de ne pas avoir de séquelle. En ce qui concerne l'état de votre femme, je vous souhaite mes félicitations.

- Non, vous ne comprenez pas, après cette course, j'aurai trois mois pour me reposer avant la prochaine saison, je dois remporter cette dernière course avant de rentrer, c'est mon rêve. On fait un deal, si demain fin de matinée, mon état est toujours aussi bon, vous m'autorisez à sortir, ok ? Mes côtes vont se remettre de leur cascade, je ferai en sorte de ne pas chuter une nouvelle fois.

Je reconnais bien mon homme, son franc parler m'avait manqué même si à cet instant j'aimerai l'engueuler, lui dire que c'est irresponsable mais je sais aussi que si il ne fait pas cette course, il s'en voudra pendant longtemps et il est hors de question que je supporte sa déception surtout avec mes hormones défaillants. Je peux entendre le médecin soupirer, je ne sais pas si il hoche la tête ou non mais je peux entendre le cœur de mon camaro, battre très vite, si vite que je le sens frapper ma joue.

Une fois le bruit de la porte qui se ferme, j'ouvre les yeux, faisant style que je viens à l'instant de me réveiller, je peux sentir sa poitrine trembler.

- Tu sais que tu es très mauvaise comédienne ? Me dit-il d'un ton moqueur.

Mes yeux se plantent dans les siens, il me sourit, je ne peux me retenir de lui rendre son sourire si éblouissant.