L'Obsession D'Un Avenir, Tome IV

Chapitre 24 - Jennifer

  La café mon pire allié, trop d'odeur fumante, j'en ai la nausée. Je sors avant de devoir courir au-dessus des toilettes, je marche dans le couloir tranquillement, loin du monde, loin de la caféine qui envahit la chambre.

- Jenni, comment te sens-tu ?

J'entends Marc derrière moi, je m'arrête et me tourne vers lui.

- Comme à chaque fois que je sens cette odeur nauséabonde.

Ma grimace le fait rire, il s'avance à mes côtés.

- Tu veux prendre l'air, ça pourrait te faire du bien tu sais ?

De l'air, voilà plusieurs jours que je ne suis pas allé dehors, plusieurs jours que je me suis enfermée dans ma bulle à prier pour mon homme qui a enfin les yeux grand ouvert. Je suis sûr que même petit pois à besoin d'une bonne bouffée d'oxygène.

- Oh oui, je n'en doute pas.

Nous avançons ensemble, le sourire aux lèvres.

- Ça fait du bien de te voir rayonner à nouveau.

- C'est l'effet Luca.

Je peux l'entendre rire à nouveau.

- L'effet Luca ?

Je hoche la tête, mon sourire ne me quitte pas.

- Je viens de l'inventer. Ça représente tout ce que lui seul me fait ressentir, la joie, le bonheur, la sécurité, tout ça quoi. Il est ma raison, le remède à mes problème.

Nous approchons de l'accueil, rien n'a changé, c'est toujours aussi blanc, je peux voir des nuages derrière les portes mais il ne pleut pas.

- Ton remède ? Me demande-t-il calmement.

Je frotte mon avant-bras et baisse la tête.

- J'ai tendance à sombrer lorsque je perds le contrôle, et Luca est l'une des seules personnes qui arrive à me maintenir la tête hors de l'eau sur du long terme.

Nous passons les portes, le vent soulève mes cheveux, bordel j'avais oublié à quel point ça faisait du bien d'être dehors. Marc ne dit plus rien, perdu dans ses pensées. Ma main se pose sur son omoplate.

- J'ai dit quelque chose qu'il ne fallait pas ?

Ses yeux océan se posent sur moi.

- Non, tu n'as rien dis de mal, je me disais juste que tu as dû vivre quelque choses de choquant pour en arriver à ce stade, c'est triste car tu ne mérites pas ça. Tu es une fille fabuleuse qui mérite d'être heureuse.

Ses paroles me vont droit au cœur.

- Je suis heureuse plus que je ne l'ai jamais été à dire vrai. J'ai Luca, j'ai ma famille, mes amis, mon garde du corps.

Je lui donne un coup d'épaule ce qui nous fait rire, il pose sa main sur ma joue.

- Et tu attends un bébé !

Je pose une main sur mon ventre que je fixe avant de replonger mes yeux dans ceux de Marc.

- Oui, j'ai mon petit pois.

- Vous pensez leur annoncer quand ?

- À noël, je pense que ça peut faire un beau cadeau, j'ai l'intention de faire un grand noël, si tu es seul tu peux venir, c'est avec plaisir de te compter parmi nous.

- Si ça te fais plaisir alors je viendrai, je ne vais pas contrarier une femme enceinte.

Savoir qu'il sera présent à noël, me donne le sourire, j'adore Marc, je ne le dirais pas assez mais il est comme ma famille.