L'Obsession D'Un Avenir, Tome IV

Chapitre 25 - Luca

  Marc s'est occupé de faire les aller-retour, pour déposer tous nos proches à la résidence, il ne reste plus que Samantha avec nous qui est venu seule laissant Soren avec son père, si j'ai bien compris.

J'aurai aimé qu'il ne reste plus que nous deux mais malheureusement, c'est impossible. Jenni est partie se rafraîchir pendant qu'une infirmière s'occupe de m'enlever tous les tuyaux et de changer mon bandage de guerrier, Samantha est silencieusement assise dans le fauteuil qui fait l'angle. Je sens que quelque chose se trame. Une autre infirmière rentre dans la chambre, dépose une paperasse sur la table puis repart.

- Est-ce que ça vous dérangerait de voir de quoi il s'agit ?

Samantha me regarde et se lève pour prendre en main le dossier puis reprend sa place.

- Alors si je ne me trompe pas, il s'agit de ton autorisation de sortir expliquant ton état de santé, d'une ordonnance, résultat sanguin et deux autres papiers mais je ne peux pas te dire, je ne comprends pas la langue, Marc aura peut-être la réponse.

Je hoche la tête et la remercie.

Le bandage propre, la petite dame sort à son tour au même moment, Jenni ouvre la porte, mon cœur s'emballe, elle est rayonnante comme toujours. Sa mère me devance.

- Je te préfère habillé ainsi chouchou, tu ressembles plus à quelque chose dans cet tenue.

Elle regarde sa mère lui lance un sourire avant de s'approcher de moi.

- Merci maman pour l'info. Prêt à rentrer à la résidence ?

- Oh oui putain, j'en ai ma claque de cette chambre.

Elle rit à mon injure et m'aide à me lever.

- Tu es sûr de pouvoir conduire vendredi ?

Mon bras autour de ses épaules, je l'attire contre moi.

- Plus que sur, ne t'inquiète pas.

J'attrape un t-shirt dans le sac que Marc nous a déposer durant ces aller et retour, ma femme m'aide à m'habiller sous les regards de Samantha.

- D'habitude, c'est moi qui te déshabille !

Ses joues prennent une teinte rosé.

- Il arrive que les rôles s'inverse ! Dit-elle en riant.

Un raclement de gorge nous sort de notre bulle, Jenni s'arrête dans son geste, je fini de l'enfiler pour planter mes yeux sur ma belle-mère, oui je pense qu'on peut dire que c'est ma belle-mère à présent.

- Vous n'avez pas quelque chose à me dire par hasard ?

Sa question nous surprend enfin pas vraiment de mon côté car j'ai bien le pressentiment qu'elle sait. Jenni secoue la tête, sans comprendre.

- Pas à ma connaissance. Lui répond-elle. Et toi ? Me demande-t-elle en plantant ses yeux dans les miens.

Je secoue la tête à mon tour, comme si de rien n'était, mais je vois bien qu'elle ne va pas s'arrêter à cette simple question. Si sa mère cerne aussi bien que moi sa fille, elle verra son pouls qui s'est accéléré à sa question, que dans ses yeux ont peu y lire de la panique.

- Alors pourquoi tu t'échappes dès qu'il y a du café dans les parages ?

Merde, elle a bien vu Jenni sortir de la chambre, j'étais persuadé qu'elle n'avait pas fait attention.

- Maman, je t'ai dit que je ralentissait le café, j'en bois beaucoup trop et en plus après avoir été malade comme je l'ai été, je pense que c'est normal.