— AH, AH, AH, AH, AH !!! M'esclaffé-je ouvertement, les mains liées sur mon estomac qui sursaute comme un fou.
Je suis complètement hystérique. La folie se lit certainement sur mon visage illuminé par un sourire large et aussi cruel que l'était mon geste.
Le visage d'Eleanor se décompose. J'observe son corps qui n'est plus capable de faire le moindre geste, en me léchant les lèvres comme devant un terrible festin.
J'aime leur donner l'espoir qu'elles quitteront ce monde en paix. C'est ma marque de fabrique.
Signé Hadrian Campbell, pour vous servir.
— Po... Pourq...
— Pourquoi ? Répété-je avec sarcasme. Mais parce que je n'ai jamais dit dans quelle circonstance tu allais perdre la vie, ma chère Eleanor.
Mes lèvres s'étirent à nouveau en un sourire démoniaque. Je m'approche encore plus près d'elle, jusqu'à ce que la proximité de nos deux corps la fasse trembler de peur. Puis, je me penche à son oreille pour lui murmurer :
— Des balles à blanc...
— Non... Gémit-elle de douleur.
— Tu aurais dû accepter de t'allonger sur ce lit, comme une gentille fille...
Elle inspire profondément l'air, comme si c'était son dernier souffle, les yeux ronds. Puis, sans crier gare, je me penche en avant et plante mes ongles juste en dessous de ses fesses, là où sa peau est d'une tendresse à peine imaginable. Je la soulève et la balance sur mon épaule, comme si elle n'était rien. Elle se débat et me frappe dans le dos en hurlant et en me balançant des tonnes de jurons, et balance ses jambes de haut en bas. Mais je resserre mon étreinte. Je suis épris d'une telle fureur que rien ne pourra m'arrêter.
Je nous dirige tous deux vers le pan de mur opposé à celui du lit, là où se trouve un de mes objets favoris. De là, je la balance sur le sol avec une telle force que la pauvre Eleanor se cogne la tête contre le carrelage froid, laissant une tache de sang envahir sa tempe et redonner un peu de vie à son teint morne.
Bientôt, sa peau aussi glacée que ce sol qui jonche cette pièce infernale.
— VICTOR ! Hurlé-je.
Et, comme s'il s'attendait à ce que je fasse appel à lui, le jeune homme débarque dans la pièce. Je garde les yeux rivés sur ma captive, tandis que le jeune homme frivole s'adresse à moi :
— Que puis-je pour vous, Monsieur ?
— Je crois que tu as bien compris, rétorqué-je, sous les yeux ébahis de la jeune femme.
Je tends la main. À peine quelques secondes plus tard, le jeune homme se rapproche de moi, et me tend un objet en cuir. Je le soulève devant moi pour le montrer à Eleanor, qui pousse un gémissement plaintif.
— Oh non... Non, non, non...
La jeune femme tente de se hisser sur ses bras et ses jambes pour reculer, mais se retrouve vite bloqué par le mur, sur lequel sont accrochés des centaines et des centaines d'objets plus satisfaisants les uns que les autres, et dont je compte bien me servir sur elle.
— Ça ne sert à rien, ma belle, tu ne pourras pas t'enfuir. Tu le sais bien. Alors, reste tranquille.
Je m'accroupis devant elle, et pose ma main contre sa poitrine. Elle n'ose plus bouger. Je crois qu'au fond, elle sait que tout ce que je lui ai fait jusqu'ici n'était rien comparé à ce qu'elle s'apprête à subir. Je ferme les yeux quelques instants, et me concentre sur sa respiration. Elle est saccadée, comme un animal sur le point de se faire abattre. Son cœur crie son désespoir sous mes larges doigts.
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BOURREAU DES COEURS - TOME 1 - Le Bourreau
TerrorColorado. Le jour où Isabella se fait kidnapper et se retrouve dans une étrange demeure luxueuse avec d'autres femmes, sa vie bascule. Qui les a capturées ? Qui les retient prisonnières ? Et surtout, pourquoi ? Violent, psychotique et s'adonnant à...