CHAPITRE 33 - Hadrian

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Cela fait exactement huit jours que je n'ai pas touché à mes deux captives. Et également huit jours que je n'ai pas baisé. Bien sûr, ça ne m'a pas empêché de me faire du bien tout seul.

Mais baiser, ça n'a pas de prix.

J'aurais maintes fois voulu leur rendre une petite visite nocturne, alors que je les observais à travers les caméras. Elles étaient toutes les deux étendues dans leur lit respectif, dormant à poings fermés, et j'aurais adoré me faufiler sous les draps et profiter de tout ce qu'elles ont à m'offrir.

Mais je n'ai pas pu.

Je crois que pour la première fois de ma vie, une femme est parvenue à me mettre complètement K.O.

Bien joué, Isabella.

Je te tire mon chapeau.

Lorsque j'ai commencé à toucher cette jeune femme, j'ai ressenti la puissance de son désir. Elle se cambrait, elle me voulait en elle. Désespérément. J'ai senti sa mouille contre mon gland, et ça m'a donné envie de déverser mon dîner sur sa poitrine. Des frissons ont, dès cet instant, parcouru la totalité de mon corps à la vitesse de la lumière et je n'ai plus pu me contrôler. Il fallait que je parte et que j'abandonne cette tâche.

Et même si mes propres émotions sont totalement inexistantes, j'ai ressenti les siennes plus que de raison. Je me suis, malgré moi, laissé emporter par son excitation.

Je connais mon pouvoir de séduction sur les femmes. En tant d'années de chasse, j'ai maintes fois pu le constater. Lorsque je les aborde dans la rue, dans un bar, dans un cinéma, ou à n'importe quel endroit que ce soit, elles ne parviennent jamais à me résister, mariées ou non. Et c'est ce qui m'a toujours aidé dans mon œuvre. Elles ont le béguin, le coup de foudre, elles tombent amoureuses. Elles ont envie de moi, de mon corps, de mon souffle et de mes mains. Elles me veulent, moi. Et c'est généralement à ce moment-là que je les kidnappe, lorsqu'elles sont le plus vulnérables, prêtes à se mettre à genoux face à moi, juste pour avoir la chance d'attirer mon regard.

Or, dès le moment où les femmes comprennent qu'elles sont captives, dès l'instant où elle pose les yeux sur mon visage quand je m'apprête à les violer dans la Dark Room, leur désir se transforme en haine. Et parfois, il s'éteint simplement pour laisser place à la tristesse et au désespoir. La plupart du temps, ces bonnes à rien passent leur temps à me supplier d'arrêter, à pleurer toutes les larmes de leur corps quand j'entre en elles et que je déchire leur corps de l'intérieur.

C'est ça qui me plait le plus : leur combattivité, leurs larmes, puis, enfin, leur déchéance.

Alors Isabella, pourquoi ne m'as-tu pas supplié d'arrêter ?

Pourquoi n'as-tu pas hurlé « à l'aide » ?

Et surtout, et c'est ce qui me met le plus en rogne, pourquoi as-tu à ce point désiré que je baise ta chatte ?

Je ne suis pas romantique, encore moins doux et passionné. Je suis violent, j'aime la douleur, et surtout l'infliger. J'aime quand je sens leurs cavités se déchirer sous mon passage, et voir leur sang couler.

Alors pourquoi me désires-tu encore, putain ?!

Confortablement installé dans le fauteuil principal de mon bureau, j'ouvre l'écran de l'ordinateur portable qui se trouve juste en face de moi et l'allume. Une fois le mot de passe entré, j'ouvre l'application qui me donne accès aux caméras de ma demeure. Puis, je sélectionne celle de la chambre à coucher. J'y retrouve Isabella, gentiment allongée sur son lit.

— Isabella... Je savais que tu étais quelqu'un de spécial, mais j'avoue qu'en termes de folie, tu m'as largement dépassé.

Pour l'instant, elle ne semble pas disposée à sortir de la pièce, alors je colle mon dos au dossier du fauteuil, et commence à me détendre. Pourtant je ne baisse pas ma garde. Je l'observe attentivement en portant un verre de cognac à mes lèvres, attendant un geste, quelque chose qui puisse m'aider à comprendre. C'est alors que je la pointe du doigt et m'adresse à elle :

BOURREAU DES COEURS - TOME 1 - Le BourreauOù les histoires vivent. Découvrez maintenant