CHAPITRE 40 - Hadrian

1.7K 70 34
                                    

Mon excitation grandit à mesure que je vois les torrents de ses yeux se déverser sur son visage pâle. À l'instant présent, je crois que je peux même sentir les flots carmin de mon être irriguer le seul membre qui en a besoin. Ma poitrine monte et redescend à une vitesse hors normes. C'est le moment, putain.

Je veux la baiser.

Je vais la baiser.

Je pose une main sur sa cuisse dénudée, tandis que je continue de faire augmenter mon désir. Elle est si brûlante qu'elle pourrait faire encore plus de ravages que le Vésuve.

Je n'ai utilisé ces objets que très rarement, et j'admets que je ne m'étais pas autant amusé depuis bien longtemps. C'est étrangement la première fois que je ressens l'envie de connaître quelqu'un à ce point. Oui. D'habitude, je n'ai qu'une seule chose à faire : baiser, baiser et baiser encore. Mais là, je ne peux pas lui faire ce plaisir.

Non, là, c'est différent.

Je souhaite entrer au plus profond d'elle juste pour voir à quel point son âme est gangrenée par la folie, presque autant que la mienne. Je ne cherche pas à la comprendre, ça, je m'en contrefiche. J'en suis, de toute manière, incapable. Je cherche seulement à la pousser à bout. À l'amener au-delà de ses limites physiques et psychologiques.

Et ce soir, je sens que nous avons atteint le bout du tunnel.

Déjà.

Je m'attendais à mieux.

Alors, maintenant qu'elle est attendrie, je vais pouvoir brandir mon sabre et poignarder tous les trous que Dieu lui a créés, les uns après les autres. Sans le moindre ménagement.

Je vais la défoncer.

À mesure que je fais prendre du volume à ma bite en feu, je me mets à fantasmer la douceur de sa peau lorsque je frapperai dessus de toutes mes forces, pour laisser sa voix écorchée briser les murs de cette chambre. Je fantasme sa chatte, qui à cet instant, doit être si serrée qu'elle créera un garrot autour de ma queue. Je crève d'envie de la voir me supplier d'arrêter quand je lui donnerai des coups de reins comme un forcené. Quand je frapperai violemment contre son col avec la longue bite.

Or, elle n'est pas encore prête. Et le regard que je lui lance tout à coup et sans équivoque :

— Maintenant que tout once d'excitation a quitté ton corps, je vais enfin pouvoir te dominer comme je rêve de le faire depuis le premier soir, la préviens-je.

Un hoquet de terreur s'évade de la gorge serrée de ma captive, et je trouve qu'assister à son déclin, est une expérience plus qu'enrichissante.

Je m'approche d'elle et la détache, membre après membre. Le crissement des chaînes qui tombent sur les rebords du lit d'acier me font grimacer. Par pur réflexe, elle rapproche ses bras l'un de l'autre et se masse les poignets faiblement.

Oui, l'électricité, ça fatigue, ma belle.

Or, je ne souhaite pas lui laisser une seconde de répit. On a bien d'autres choses à faire. Alors, je m'éloigne d'elle et place mes bras le long de mon corps :

— Mets-toi à genoux devant moi.

Isabella n'a plus la force de contester, après tous les chocs électriques qu'elle vient de prendre. Elle tente de se redresser mais titube, retombant à maintes reprises sur la ferraille que constitue son matelas. Mais comme je suis clément, je m'approche de nouveau et l'aide à se redresser :

— Allez, viens-là.

— Vous... Êtes... Gentil... Maintenant... Bredouille la jeune femme.

— Seulement pour que tu fasses ce que je te demande, princesse.

BOURREAU DES COEURS - TOME 1 - Le BourreauOù les histoires vivent. Découvrez maintenant