BONUS - CHAPITRE 68 - Isabella

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Je sens une main frôler ma poitrine, qui me tire de mon sommeil avec délicatesse. Je me cambre instantanément en reconnaissant la chaleur et la texture de cette peau-là. Elle provoque de doux frissons le long de mon dos, et je me pince les lèvres pour en profiter pleinement. Il n'en faut que peu à mon corps pour réagir plus intensément : mon entrejambe se crispe et s'humidifie sous ses caresses. Je recourbe les orteils mais bientôt, je ne peux plus me retenir :

— Mmh... Gémis-je doucement sous les couvertures.

L'espace d'un instant, je me crois dans un rêve. Et c'est si bon que je garde les paupières closes pour ne plus revenir dans ma réalité.

Depuis le premier jour, il m'excite en un regard. Depuis le premier jour, son corps me fait chavirer, et je serais prête à tout pour l'avoir en moi.

— Mmh... Gémis-je une nouvelle fois un peu plus bruyamment sans même m'en rendre compte.

— Arrête de gémir comme ça, me supplie sa voix suave.

Je me tais instantanément. Je garde les yeux clos, pour profiter encore de cette étreinte qui, comme d'habitude, ne durera pas. Sa main descend sur mon ventre. Mon nombril, et rejoins mon entrejambe. Je fais comme si je n'en avais pas envie, juste pour qu'il continue. C'est le seul moyen.

Alors que, putain, comme je veux écarter les cuisses...

J'aimerais tant qu'il me prenne sur le champ, et pouvoir jouir à ma guise sous ses assauts. Je voudrais tellement qu'il lèche mon clitoris avec sa langue humectée jusqu'à provoquer un torrent d'orgasmes dans mon corps. Qu'il me doigte lentement pour effleurer chaque centimètre de mes parois qui lui appartiennent.

Mais comme je le pressentais, il retire sa main trop vite à mon goût et abandonne mon corps déjà gonflé à bloc. À cet instant, je me retourne dans le lit et fais face à mon Dan.

— Bonjour... Lui adressé-je d'une voix faible.

— Bonjour, princesse. Bien dormi ?

— Très bien... J'ai fait un rêve... Un rêve où t...

— Génial, me coupe-t-il en se redressant.

Évidemment.

Il place les mains dans les poches de sa veste de costume et se place de dos à moi, en direction de l'horizon. Regardant à travers la fenêtre, il peut admirer les premiers rayons de soleil qui pointent le bout de leur nez derrière les arbres et les montagnes. C'est l'aurore.

— Tu étais où, hier soir ? Osé-je demander. Je suis allée voir dans ta chambre, tu n'y étais pas...

— Qu'est-ce que tu fichais dans ma chambre ?

Toujours répondre à une question par une autre.

Du Dan tout craché.

— Réponds à ma question... Ça te coûte quoi ?

— Je m'amusais.

Je ne réponds rien. Je vois très bien où il veut en venir. Mais il ne me semble pas avoir entendu quelque chose à propos d'une nouvelle chasse. C'est étrange. D'habitude, il m'en tient toujours informé, puisqu'il aime que je participe à ses jeux macabres.

Et qu'est-ce que j'aime ça, moi aussi.

Dan m'a permis de me découvrir, de connaître une partie de mon esprit que seul mon enfant intérieur pouvait connaître. Il m'a révélée au grand jour. Et depuis ce jour, je l'aime encore plus.

— Mmh... Quoi qu'il en soit, tu es bien matinal, Dan, lui envoyé-je sans crier gare.

En attendant sa réponse, je m'étire sous l'immense couette en duvet d'oie, et pousse un soupir de satisfaction. Je me sens bien dans ces draps.

BOURREAU DES COEURS - TOME 1 - Le BourreauOù les histoires vivent. Découvrez maintenant