CHAPITRE 23 - Hadrian

2.1K 67 12
                                    

Après avoir solidement attaché ses poignets et ses chevilles à l'aide des menottes d'acier que j'apprécie si particulièrement, je contourne l'immense lit et fais face à ses jambes écartées qui me laissent entrevoir sa délicate fleur.

— Non, pas ça...

Je lève les yeux et fais face à son regard effrayé.

— Pourquoi vous faites ça...

— Pourquoi ? Répété-je. Mais parce que j'en ai envie !

J'enroule une mèche de ses cheveux entre mon index et mon majeur, tout en dévalant ses courbes du regard. Ma queeu a hâte d'être soulagée. Je pose mon autre main entre mes cuisses, là où repose ma bite esseulée.

— Vous n'avez pas le droit... Marmonne Hailey.

— J'ai tous les droits ici, rétorqué-je.

La jeune femme tire si fort sur ses chaînes qu'elle en arrive à se blesser. Or, moi, je sais qu'elle aura beau user de toutes ses forces pour se libérer, cela ne servira qu'à l'épuiser.

Aucune femme n'est jamais parvenue à s'enfuir.

Ou du moins, les seules qui ont réussi sont six pieds sous terre.

Mais ça, elle s'en doute.

Je contourne à nouveau le lit, ceci afin de faire monter davantage l'adrénaline. Hailey me suit du regard, affolée. Elle a bien une idée de ce qui va se dérouler dans cette pièce, mais je pense qu'elle est encore loin du compte. Personne ne sait quelles sont mes limites, pour la simple et bonne raison que je n'en ai pas.

On dit souvent que les limites sont celles de notre propre esprit. Or, quand on a affaire à un esprit fou comme le mien, on sait d'avance que celles-ci sont comme le bleu de la mer. Infinies.

Je me place juste à côté de son visage. Je caresse doucement sa joue, et à ce moment-là, elle tourne férocement la tête vers ma main et tente de me mordre.

— Ah ah, tu pensais réellement y arriver ? L'interrogé-je en retirant ma main. Bon... Je vois que tu t'apparentes plus à une bête féroce et indomptable qu'à un tendre agneau...

Sous son regard à la fois interrogateur et terrifié, je me dirige vers la commode, et ouvre un tiroir. Je prends mon temps, profitant des hurlements intempestifs de ses chaînes, dont les vibrations vont jusqu'à provoquer des courants électriques dans les moindres parcelles de mon corps possédé par l'envie. J'en sors finalement l'objet de ma convoitise, puis retourne vers la jeune femme :

— Ouvre la bouche.

— Qu'est-ce que c'est que ça...?

Elle balance violemment la tête dans tous les sens, à tel point que je me demande même comment elle fait pour rester consciente. C'est un veau dirigé vers l'abattoir. Un vulgaire animal qui vient de réaliser son sort. Or, mon sexe tendu sous mon pantalon ne réclame que son offrande. Alors je n'ai pas de temps à perdre.

— Ouvre la bouche, je t'ai dit ! Ordonné-je à nouveau. Ou crois-tu seulement avoir le pouvoir de me dire non ?

— Non, non, non, non... Bafouille-t-elle à nouveau en serrant les dents.

Rouge de colère, j'attrape son menton d'une main et resserre mes doigts autour de sa mâchoire pour qu'elle plonge ses prunelles dans les miennes. Je m'approche d'elle assez près pour qu'elle comprenne bien ce que j'ai à lui dire. Mes orbes glacés font corps avec son regard auburn dont la teinte morne n'exprime plus que le désarroi.

— Écoute, moi bien, salope. Deux choix s'offrent à toi : le premier, refuser de faire ce que je te demande, et tu mourras dans d'atroces souffrances. Le deuxième, et celui que je te conseille, c'est d'obéir à mes ordres, et dans ce cas-là, tu pourras avoir la vie sauve.

BOURREAU DES COEURS - TOME 1 - Le BourreauOù les histoires vivent. Découvrez maintenant