Chapitre 24 : Oups

104 3 2
                                    

Après cet instant confession, on décide d'aller dans le parc pour s'aérer l'esprit. On parle de tout et de rien. On s'excuse encore une fois chacun de notre côté pour ce qu'il s'est passé il y a de ça trois semaines. Et puis on repart de plus belle, cette fois en racontant des anecdotes sur nous.

Il a parlé de sa sœur même si c'est un sujet sensible. J'apprends donc que quand il était petit, sa sœur jouait au loup avec des copains a elle. Elle criait parce que un garçon la poursuivait et Ugo a eu peur et il est allé taper le garçon. J'ai rigolé face à sa réaction adorable.

Je lui raconte à mon tour que quand j'étais en maternelle, il y avait une fille dans ma classe qui étais souvent toute seule. Un jour je suis allée la voir et elle ne souriait pas. J'ai donc pris mes mains, lui ai pincées les joues pour les tirer vers le haut et la forcer à sourire. J'ai été punie mais j'avais une bonne excuse. "Elle ne souriait pas".

Ugo éclate de rire à la fin de mon histoire et je le rejoins dans son hilarité.

Nous restons là à parler jusqu'à la tombée de la nuit.

On décide de rentrer, main dans la main, calme et sereins, des bons souvenirs partagés ensemble. Lorsque nous arrivons à hauteur de ma maison, j'ai la surprise de découvrir que plus aucune voiture ne se trouve devant. J'essaye d'ouvrir la porte mais celle-ci est verrouillée. Je fouille dans mes poches pour en sortir les clés, pour qu'on puisse rentrer au chaud. L'air frais commence a se faire ressentir.

- Merde, j'ai pas mes clés, je râle

Ugo derrière se moque légèrement de moi, mais j'en fait abstraction. Je me souviens que ma mère laisse toujours un double dehors pour éviter ce genre de situations. Je pars chercher dans la petite cachette et lâche un soupir de soulagement lorsque je sens le petit objet en métal froids entrer en contact avec mes doigts. Je me relève pour aller ouvrir cette foutue porte.

J'entre, suivie d'Ugo, et ai la surprise de découvrir un mot sur le comptoir de la cuisine. Je lis la douce écriture de ma mère.

"Coucou ma chérie, désolée de ne pas t'avoir appelée, mais je ne voulais pas vous déranger avec Ugo. On part ton père et moi voir ta grand-mère savoir comment elle va. On ne sera pas la avant demain midi. Prends ce que tu veux pour manger ce soir. Ugo peut rester sans problème.
À demain ma chérie. Bisous. Maman

PS : Ugo pas de bêtise avec ma fille
John"

Je rigole face aux mots de mon père et le retourne vers Ugo pour lui montrer. Un éclair vient illuminer son visage, et je suppose qu'il vient de lire la phrase de ma mère. Cette illumination disparaît lorsqu'il fini la lettre. Je lâche un ricanement face à sa moue.

- Ils n'ont pas précisé quelle genre de bêtise si ? demande-t-il ironiquement

- Non c'est vrai, je réponds tout aussi malicieusement

Je me retourne pour ouvrir le frigo et m'aperçois qu'il ne reste plus rien des pâtes d'à midi.

- Tu veux manger quoi ? je demande à Ugo

- Hmm je ne sais pas comme tu veux.

- Si je te pose la question c'est que je ne sais pas moi-même banane ! rétorquai-je

- Pas faux !

- Bon je vais commander, pizza ça te vas ?

- Parfait princesse

Je rougis face au surnom qu'il me donne et cherche une pizzeria à appeler sur Internet.

20 bonnes minutes plus tards, nos pizzas sont là. Je paye le livreur et me dirige vers le salon où Ugo m'y attends déjà, devant un match de basket. Évidemment.

Lorsque nos regards se croisent il se lève et se précipite vers moi...pour la pizza. Il part se rasseoir, la carton sur les genoux. Je l'imite, prends une part et pose la boîte sur la petite table.

Ce soir les Bulls et les Warriors jouent. Ça promet d'être une soirée tendue. Mon père ayant joué chez les Lakers, ça ne le concerne pas ce soir. Mais j'ose quand même poser LA question à Ugo.

- Quelle est ton équipe préférée de toute la NBA ?

Je le vois hésiter. Il se doute que j'attends à ce qu'il réponde l'équipe de mon père. S'il connaît sa carrière, il devrait savoir quelle équipe choisir.

- Mhh, les Celtics sans aucun doute ! lâche-t-il fier de me faire râler.

- Comment oses-tu ? Les Celtics ?! Tu te rends compte de ta bêtise ? je rigole en même temps de lui hurler de retirer ce qu'il vient de dire

- Je rigooole ! Évidement que je préfère les Lakers. Déjà de un parce que ton père en a fait parti, et de deux parce que c'est l'une des meilleures équipes du pays !

- Je préfère ça, finis-je en me rasseyant a côté de lui.

Il me prends dans ses bras et nous restons blotti l'un contre l'autre, à commenter le match et à râler à chaque faute.

23h34. La match est fini depuis une bonne heure et on est resté sur le canapé à zapper les chaînes, jusqu'à ce que la fatigue se fasse ressentir. Je me suis levé pour ranger nos verres et jetter les cartons de pizza. Puis j'ai indiqué à Ugo de me suivre dans ma chambre. Mes parents n'étant pas là, je n'étais pas discrète lorsque j'ai monté les escaliers en râlant à cause des courbatures qui commençaient à apparaître.

- Ça te dérange de m'attendre dans ma chambre le temps que j'aille me laver ? je demande à Ugo

- Non pas de souci, vas-y.

Je prends les affaires dont j'ai besoin et me faufile dans la salle de bain. Je laisse l'eau perler sur mon corps, prends le temps de me poser et de faire le bilan de cette journée. J'ai gagné mon match grâce en quelques sortes à Ugo. On s'est expliqué. Je l'ai pardonné. On a parlé. Longtemps. Des rumeurs ont courru sur les réseaux. On est sortis souffler. J'ai pleuré. On a mangé ensemble, chez moi. Et voilà. Nous en sommes là.

Je fini ma douche et sors de la cabine, la serviette autour du corps. Je me rends compte que j'ai oublié de prendre des sous-vêtements.

Comme par hasard, il fallait que tu oublie ça.

Je sors de la salle de bain, la serviette toujours autour du corps et entre dans ma chambre. Je vois Ugo allongé sur mon lit, les yeux rivés sur son téléphone, vêtu d'un simple short.

Lorsqu'il lève les yeux sur moi, il semble surpris de me voir comme ça. Un sourire plein de malices et de sous-entendus étire son beau visage.

- Attention princesse, tu vas me faire rougir

- Arrête de faire l'idiot, j'ai oublié un truc.

Je me dirige vers mon armoire pour prendre ce que je cherche. Je sens alors une présence derrière moi. Je me retourne et vois Ugo devant moi la main posée au mur, à côté de ma tête. Je me redresse en face de lui. Il se rapproche alors de moi jusqu'à me coincer totalement contre le mur. Je sens mes joues chauffer. Il s'approche de mon oreille et vient y susurrer

- Même avec une simple serviette tu arrive à me faire de l'effet, princesse.

Je lâche un hoquet de surprise face à ses paroles que mon corps se raidi. Je sens quelque chose toucher mes chevilles. Je baisse légèrement les yeux et m'aperçois que...ma serviette vient de tomber.

Crossed GamesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant