Chapitre 11 : Oui... mais non

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Quand on décide de rentrer, Ugo part en direction de chez lui. Je lui jette un regard interrogateur, mais il semble lire dans mes pensées car il répond presque immédiatement.

— J'ai prévenu ton père que je ne te ramenais pas chez toi. Il est d'accord t'inquiète.

Je reste silencieuse. Je vais chez Ugo. La voiture se stationne devant une très grande maison. Je sors de la voiture et suis Ugo dans la pénombre.

— Mes parents ne sont pas là, princesse.

Je lâche un "oh" de surprise. Il emprunte des escaliers et je le suis. J'arrive dans une grande chambre. À ma surprise, elle est bien rangée.

— Eh bien, on dirait que monsieur à préparé sa chambre pour son invité.

— Oui, d'habitude ma chambre est beaucoup moins rangée. Tu as un pyjama ?

Merde, je n'avais pas pensé que je dormirai chez Ugo ce soir moi !

— Heu... Non, je balbutie

— T'inquiètes je m'en doutais, je vais te passer un T-shirt et un short à moi.

Il se lève et se dirige vers une porte qui mène sur un dressing. Il revient quelques minutes après avec les vêtements qui me sont destinés.

— Tu peux aller dans la salle de bain, je te montre où c'est.

— Oui merci, je murmure

Même si Ugo est mon copain, je ne suis pas encore à l'aise pour lui montrer mon corps. Et, il le respecte totalement puisqu'il me propose la salle de bain. J'enlève ma robe et enfile le T-shirt d'Ugo. Il est beaucoup trop grand pour moi mais j'aime bien. Je porte un petit peu de lui sur moi. Je pense que je ne ressemble pas à grand chose dans ses habits. Je retourne dans la chambre. Ugo est seulement vêtu d'un short et il est allongé sur son lit, son ordinateur sur les genoux.

— Tu es superbe princesse, me complimente-t-il

Je baisse la tête, cramoisie. Je tente donc quelque chose.

— T'es pas mal non plus !

— Ouais je sais merci !

J'avais oublié qu'Ugo montre souvent son égo même dans les tons de l'humour. Je m'installe à côté de lui et cale ma tête sur son épaule. Il est sur Netflix et il cherche un film à regarder.

— Un film romantique ? je suggère

Il lève les yeux aux ciels

— Ah non pas un film à l'eau de rose. Pourquoi pas un film d'horreur ?

— Si tu veux que je te réveille cette nuit parce que j'ai fait un cauchemar, vas-y, je réponds

— OK, OK

Ses yeux se baladent sur son écran. Je vois une étincelle dans son regard. Il a trouvé quoi mettre.

— T'as mis quoi ? je l'interroge

— Ahah, surprise !

— Rhoo

Le film commence et je reconnais peu à peu le film choisi par Ugo.

Justice League.

Le programme bien commencé, je commence à m'endormir. Je crois qu'Ugo s'en rend compte.

— Tu veux qu'on éteigne ?

— Hein ? Ah ! Non, non t'inquiète, continue si tu veux, au pire je m'endormirai.

— Non mais t'inquiète, de toute façon je l'ai déjà vu le film donc c'est pour toi.

— Comme tu veux je dis en m'allongeant.

Ugo part poser son ordi sur son bureau avant de revenir à côté de moi. Je lui tourne le dos. Il pose ses mains sur mes hanches et me fait basculer de son côté. Je me retrouve donc face à lui. Il sourit et je lui rends son sourire. Il commence à m'embrasser sur le front avant de descendre sur mon visage et de finir sur mes lèvres. Notre baiser se fait plus intense. Il descend dans mon cou et je lâche un râle de plaisir. Il y reste accroché et je pense déjà à la marque rougeâtre qu'il va laisser. Il interrompt notre contact en me regardant puis il murmure.

— Je t'aime Emma.

Sa phrase me fait fondre. Je me jette sur lui pour l'embrasser puis je recule pour articuler la même phrase.

— Je t'aime aussi Ugo.

Il me prend dans ses bras et vient poser ses lèvres sur mes épaules puis il descend le long de mon bras. Je m'allonge sur le dos et il se retrouve donc au-dessus de moi. Je remonte doucement le T-shirt qui me sert de pyjama. J'ai gardé mon soutiens-gorge donc je ne suis pas totalement nue. Il se redresse sur ses bras pour me contempler. Je ne suis pas complexé par mon corps mais il est l'un des rares garçons qui me voit aussi peu habillée. Apparemment ce qu'il voit lui plaît car il fond sur ma clavicule pour venir l'embrasser tendrement. Je me cambre face à ce contact et soupire de plaisir. Il descend lentement sur mon ventre. Je décide d'inverser nos positions. Je le prends par les épaules et le retourne afin que je sois au-dessus de lui. Je me mets à califourchon sur lui et je viens embrasser ses lèvres fougueusement. Je descend le long de son torse et dessine le tour de ses pectoraux avec mes doigts puis, ses abdos bien dessinés. Il repasse au-dessus de moi et vient me caresser le ventre. Mon rêve d'il y a quelques jours me revient en tête. Je me raidis d'un coup et mon visage laisse montrer de la panique.

— Emma ça va ? s'inquiète Ugo

— Oui, ça va.

Je me positionne sur le côté et Ugo se rallonge. Je me trouve dos à lui.

— Qu'est-ce qu'il y a princesse ?

Il dessine des ronds avec son pouce sur mon épaule comme pour me rassurer.

— C'est juste que... Il y a quelques jours j'ai fait un rêve...

— Quel genre de rêve ? Continue-t-il

Je lui raconte alors mon cauchemar. Il semble comprendre mon inquiétude.

— Tu sais, je n'aurai pas osé coucher avec toi maintenant. Même si tu en avais envie, je ne l'aurai pas fait tout simplement parce que je ne veux pas que tu le regrettes plus tard. Et peut-être aussi que tu n'aurais pas été prête.. Tu en aurais sûrement eu envie mais intérieurement tu n'es pas forcément prête. Et puis ton père m'aurait tué s'il l'avait appris.

Ses mots ont un effet sur moi que je ne saurais décrire. Ils ont été si puissants. Je me rends compte alors qu'Ugo est loin d'être un connard. Mon père l'a bien cerné.

Il approche ma main de son visage pour y déposer un baiser.

— Aller, on va se coucher.

Je ne dis rien et m'allonge à côté de lui. Il me prend par les hanches pour me positionner dos à lui. On se retrouve en cuillère. Je sens son souffle chaud dans ma nuque et ça me réconforte.

— Bonne nuit princesse, lâche-t-il

— Bonne nuit SuperMan

Il rigole au surnom que je viens de lui donner, en référence au film qu'on a commencé. 

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