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Chapitre 30

Hello ! J'espère que vous allez bien, avant de commencer je vous mets les TW de ce chapitre : crise d'angoisse, violence.

Bonne lecture !

📚

-Aria-

Je suis figée sur le canapé. J'ai dû vomir cinq fois au moins depuis que l'homme est mort.

Je te déteste.

J'ai atteint mon point de non-retour.

Je ne veux plus et ne peux plus.

Élio et Rosa ne tardent pas à arriver dans la maison. Ils sont au courant. Je suis seule dans le petit salon, mais Nash n'est pas très loin, si je me retournais, je pourrais le voir. Mais ça me dégoûte. Sa présence ne me rassure plus.

- Occupe-toi de ça, demande Nash à son meilleur ami.

Je lève les yeux au ciel, mais ils sont rapidement envahis de larmes. Je les essuie à mesure qu'elles coulent, mais ça devient difficile.

Le canapé est dos au fameux couloir. Je n'entends que les bruits lourds, que j'interprète très facilement. Ce sont les membres du cadavre qui est tiré par Élio et peut-être aussi par Nash, je ne sais pas je ne veux pas voir. Quelque chose tombe dans un gros fracas sur le sol, mon cerveau imagine les pires scénarios. Et celui qui reste, est celui de sa tête qui serait tombée par terre. La nausée me monte, il faut que j'aille vomir. Je ne peux plus respirer, c'est trop. Stop. Je ne veux plus. Je me lève. Horreur. Sur mon chemin, le couloir. Mais pire... une traînée de sang juste immense, une rivière, se dessine là où le corps froid de l'homme a été tiré. Je ne parle même pas de la vue du cadavre. J'ai aperçu le pied et c'est déjà trop. Je continue ma course vers le lavabo. Mes deux mains s'appuient sur ce dernier et un liquide acide sort violemment de ma gorge. Tout le reste du repas que je n'ai pas encore vomi est éjecté à l'instant. Je recommence à plusieurs reprises. Je ne vois plus rien tellement mes yeux sont embués de larmes. Je commence à mal respirer. Ça fait longtemps que ça ne m'est pas arrivé, mais je crois que je vais faire une crise d'angoisse.

Mon souffle se saccade. Chaque inspiration est douloureuse. Je cherche de l'air, sans la trouver. Je tire sur le col de mon t-shirt pour libérer ma cage thoracique, espérant que ça me permette de respirer. J'ai envie d'arracher de mes mains ce tissu qui m'étrangle. Je veux le faire tomber en lambeaux pour récupérer de l'oxygène. Je vais mourir... mon cerveau s'affole. Je vais mourir. Mon rythme cardiaque s'affole. Je vais m'étouffer... Mes poumons se bloquent. Mon ventre se creuse pour puiser tout l'oxygène qui reste en moi. Je suis en sueur et je vois flou. Mes suffocations deviennent bruyantes. Je tire toujours mon t-shirt à la recherche d'air.

- Hey, hey ! Aria, reviens avec nous... Tout va bien ok ? Regarde-moi, concentre-toi sur ce que je te dis, s'inquiète...Rosa...

Elle et pas lui...

Elle continue à me parler pendant plusieurs minutes. J'essaye d'écouter ses paroles au mieux. Je suffoque devant elle, je transpire à grosse goutte. Je n'aurais probablement plus de dignité après cette soirée, mais Rosa reste compréhensive auprès de moi. Elle tente par tous les moyens de faire redescendre l'angoisse qui me quitte un peu, grâce à elle. Mes mains tremblent toujours entre les siennes, j'ai toujours du mal à inspirer de l'air, mais je me concentre de plus en plus sur ce qu'elle dit et elle dit vraiment tout ce qui lui passe par la tête.

- Et aussi, j'ai perdu ma virginité à 16 ans !

Ça m'arrache un petit sourire. Mon cœur ne s'affole plus autant. Peu à peu mon souffle redevient normal et je redescends de ma crise. Rosa me ramène sur le canapé, faisant attention à ce que je ne voie rien de la scène macabre. Et je suis à nouveau assise. Mais cette fois, je ne suis pas seule, la rousse est à côté de moi. Je me remets de mes émotions et sèche les quelques larmes qui s'échappent encore. La vie est quand même ironique, c'est la personne que je maudissais encore quelques minutes avant qui est venu à ma rescousse. L'autre connard n'a pas daigné bouger pour moi.