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Chapitre 50

Hey voici un nouveau chapitre !

Bonne lecture !

📚

-Nash-

Je fais les cent pas dans cet hôpital privé. Les murs maculés de blanc sont détestables.

J'attends qu'un médecin daigne venir me donner des nouvelles ou encore m'autoriser à entrer dans la chambre d'Aria. Tout ce que je sais, c'est qu'elle a été admise dans cet hôpital, car les médecins du Cercle ont jugé que son état était trop grave pour les salles de soins dont nous disposons.

Mais voilà qu'une nuit entière est passée sans que je puisse avoir de nouvelles. Pourtant, ce n'est pas faute d'avoir harcelé le personnel dès que je suis arrivé.

Après trois heures depuis que je suis entre ces putains de murs blancs, un infirmier s'approche enfin de moi.

- Vous devez être monsieur Nash Davis ?

Je hoche la tête pour lui intimer de continuer.

- Elle est sortie d'affaire. Vous pouvez la voir dès maintenant, mais pas trop longtemps, elle a besoin de repos.

Un souffle de soulagement sort sans contrôle de ma bouche. Aria va bien. Alors tout va parfaitement bien.

Je suis l'infirmier dans le long couloir, jusqu'à ce qu'on arrive devant la porte.
Mon pouls s'accélère bêtement et je mets quelques secondes avant d'abaisser la poignée.

Mais quand après avoir ouvert la porte, je tombe sur son lit d'hôpital et elle, complètement affaiblie, je ne peux qu'entendre mon cœur se déchirer un peu plus.

J'accélère le pas pour poser mes fesses sur son lit et la prendre dans les bras. Des larmes roulent sur ses joues, mon cou s'humidifie.

De la pulpe de mes pouces, je chasse ces gouttes salées qui ternissent ce doux visage.

Pendant de longues minutes, aucun de nous ne dit un mot. Seul le silence résonne dans la pièce. Ses rétines sont accrochées dans les miennes. Je sonde son regard comme elle sonde le mien. C'est comme si nous nous comprenions à travers nos âmes.

Mais, même si ce moment est suspendu, j'ai besoin d'entendre sa voix.
Et j'ai surtout besoin de lui avouer tout ce que j'ai n'ai pu lui dire à cause de cette histoire.

- Quand tu m'as demandé ce qu'on était, tous les deux, je n'ai pas pu répondre. Mais je veux être avec toi. Je veux qu'on soit un couple. Qu'est-ce que tu veux toi... ?

Son souffle semble s'être coupé.
Moi, c'est mon cœur qui est arrêté pendant que j'attends la réponse.

- Exactement la même chose...

Elle relève difficilement son dos du lit pour attraper l'arrière de ma nuque et m'attirer au plus proche de son visage.

Nos lèvres se plaquent comme deux aimants.

Ses lèvres douces se mélangent aux miennes, délicatement d'abord, puis avec intensité. Je sens le goût sucré de sa bouche, mêlé à une pointe de menthe fraîche. Nos souffles se mêlent dans une danse passionnée, créant un frisson dans l'entièreté de mon corps qui se propage chez elle aussi. Ses mains viennent se perdre dans ma nuque, tandis que les miennes caressent tendrement ses cheveux blonds.

Le monde qui semblait s'être arrêté le temps du baiser, se remet soudain à tourner lorsque nous nous éloignons l'un de l'autre.

Encore une fois, un sourire niais se pointe sur mes lèvres. Mais je ne suis pas le seul à qui le bonheur déforme les lèvres. Aria aussi sourit.