Chapitre 36

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-Aria-


Bordel...

Mes pas sont lourds et me traînent difficilement jusqu'en bas.

De l'aspirine...

J'ai tellement besoin d'un cachet pour m'enlever ce fichu mal de tête. Et cette envie de vomir... quand est-ce qu'elle va s'en aller ?

Le salon est silencieux, pourtant tous les membres y sont réunis. Je me traîne comme je peux avec toute la difficulté du monde. Les regards se tournent vers moi, mais je n'ai même pas la force d'avoir honte.

- Ma chérie ! Tu es vraiment dans un sale état.

Sans déconner Rosa...

Sa voix criarde vient bousiller mes oreilles de bon matin. Pourquoi elle hurle comme ça ? Ou peut-être que c'est la gueule de bois qui augmente sa voix d'une trentaine de décibels...

Donnez-moi de l'aspirine...

Nash semble vouloir exaucer mes prières. Il se lève en silence, non sans me regarder avec un sourire amusé.

Il se dirige vers une trousse de secours qui est déjà ouverte, ce qui me laisse à penser qu'elle a déjà été utilisée. Il en sort une boîte de cachet qu'il fait fondre dans un verre d'eau.

- Tiens, tu iras mieux.

J'attrape doucement le récipient qu'il me tend et attends que le médicament ait fini de se diluer.

Je ne vais pas tenir... il faut que je remonte au lit. Poser ma tête qui a l'air de peser quinze kilos à peu près. Je remonte avec difficulté les escaliers et me jette dans le lit avec le moins de grâce qu'il n'est possible. Des rayons de soleil matinal filtrent à travers les volets. La moindre lumière qui passe à travers mes yeux est là pour me tuer.

Je déteste les lendemains de gueule de bois. Je me demande ce qu'il m'a pris de boire un verre entier d'un alcool aussi fort tout en étant à jeun. Surtout que je n'ai pas plus l'habitude de boire que ça. Et j'en paye le prix fort.

Je ne me rappelle pas de tout de la soirée d'hier, mais je sais qu'à la fin, c'est devenu bizarre.

Enfin, j'essaye de ne pas trop y penser. De toute façon, je suis bien trop mal pour regretter encore quoi que ce soit. Il faut que je ferme les yeux...

***

Le parquet qui grince me réveille subitement. Je me tiens couchée, dos à la porte et ne peut donc pas apercevoir qui s'approche de moi. Même si une odeur que je connais très bien s'impose dans la pièce.

Je me tourne alors vers la provenance des bruits de pas et fait face à Nash. Il arbore un sourire à tomber par terre tout en s'approchant d'un pas lent vers le lit.
Il roule dans ce dernier et étend ses bras pour me blottir contre lui. Ma tête se rapproche dangereusement de son torse et la chaleur de son corps m'entoure et m'apaise. Et ça ne m'aide pas trop à me réveiller.

- Je suis fatiguée..., je gémis.

Un petit rire attendrit lui échappe.

- Tu sais quelle heure il est au moins ?

Si ça tenait qu'à ma fatigue, je dirais sept heures de mat'. Mais je pense qu'on est plus aux alentours de dix heures. Je l'interroge du regard.

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