Chapitre 15

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-Nash-

Ok, j'avais abusé. Mais voir cet infirmier aux pieds d'Aria, avait fait monter en moi une haine inexplicable. Je ne laisserai personne toucher cette fille.

Lorsque j'avais terminé son pansement, j'avais bien remarqué que mon touché ne la laissait pas indifférente. J'avais senti son frisson la parcourir dans l'entièreté de son corps. Le même frisson qui m'avait parcouru.

Et maintenant, vu qu'elle m'avait harcelé pour sortir, je lui proposais de l'emmener avec moi.

- Aria ? Je vais faire les courses, tu veux venir ?

Heureusement que le ridicule ne tue pas. Sinon, je serais mort au moment où j'avais prononcé cette phrase.

- Oui ! Enfin je vais pouvoir sortir de cette cage, ironisa-t'elle.

***

À peine sortie de la voiture, je la voyais agir comme une folle. Qui l'eût cru qu'une sortie courses pouvait faire autant d'effet ? Au fond, je trouvais cela mignon. Pouvoir bouger était une grande réussite pour elle, après sa blessure.

Nous entrâmes dans le Walmart, et elle prit un chariot.

Au fil des rayons, le chariot se remplissait de toutes sortes de nourriture. Alors qu'Aria tournait le dos, j'ajoutais discrètement des préservatifs à l'intérieur.

Premièrement, j'avais envie de voir l'air gêné que prenait le visage d'Aria dans ces moments. Et deuxièmement, je ne pouvais m'empêcher de la taquiner pour voir ses yeux s'écarquiller comme ils le font chaque fois.

Elle s'était éclipsée dans un rayon hygiène, fin, elle achetait des trucs de gonzesses quoi. À son retour, elle m'emmenait déjà dans un autre rayon.

- Trouve-moi le rayon chocolat, s'il te plaît, me demanda-t'elle.

On avait déjà tout. Pas besoin de chocolat, on avait bien acheté des gâteaux au chocolat, ça fera l'affaire. C'est comme si elle s'enfilait une tablette de chocolat, ça revenait au même.

- Aria, ce n'est pas nécessaire.

Mais elle ne me laissa pas protester qu'elle s'enfonçait déjà dans l'entre du chocolat. Et elle rajoutait des tablettes dans le chariot, déjà bien rempli.

Nous étions en train de décharger nos achats sur le tapis roulant, quand Aria aperçu la boîte de préservatif. Elle écarquilla les yeux, pour mon plus grand bonheur. Ses joues rougirent.

- Je croyais que ces courses se limitaient au lait et aux œufs ! s'insurgea-t'elle.

- Eh bien, c'est comme ton chocolat, répondis-je avec un sourire moqueur, on ne sait jamais quand les envies surviennent.

- Je plains la fille qui en verra les couleurs... murmura-t'elle assez fort pour que je l'entende.

Mon sourire grandissait encore plus que ce n'était possible. Je n'eus pas le temps de répondre, car le caissier m'interpella pour payer. J'aurais forcément trouvé quelque chose à rétorquer. Bien sûr que la fille à plaindre sera elle en personne. Mais, la distraction que l'homme lui offrait, était la bienvenue pour Aria, et je ne rajoutais rien.

***

Il était vingt-deux heures, nous étions tous les trois en train de manger sur les canapés. Et nous regardions une série à la con sur des gens qui résolvent des meurtres.

- Tu vois que Scotty est le meilleur ! hurla Élio en pointant du doigt la télé.

- Mais tellement pas ! Kat Miller est mille fois mieux, lui répondit Aria en rigolant.

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