Chapitre 33

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Hello, désolé je poste dimanche ! je n'ai pas eu un seul instant hier.

Voilà ! Bonne lecture

📚


-Aria-

Je ne parviens pas à m'endormir. Rosa est à côté de moi et je n'ose même pas me retourner dans tous les sens et ce n'est pas l'envie qui m'en manque. Mais l'agacement se fait de plus en plus ressentir dans mon corps. Je décide donc de me lever.

Je ne connais pas les lieux, mais mes yeux se sont habitués au noir. Je me déplace donc sans difficulté à travers la maison. Ma chambre est située en bas et je me dirige vers ce que je reconnais être le salon. Tous les volets roulants sont fermés, je suis entièrement plongée dans le noir. Je m'assois sur le canapé en cuir. Mes jambes sont rafraîchies par la matière froide du canapé. Je n'ai qu'une envie, c'est de dormir. Mais je n'y arrive pas, je suis tellement brassée par tous les évènement que je me sens malade. Je me relève très vite pour rejoindre la cuisine que j'ai aperçue en face de moi. Je marche pieds nus sur le carrelage de la même fraîcheur que le canapé. Une voix rauque que je reconnaîtrai entre mille me coupe dans mon élan :

- Tu n'es pas encore en train de t'échapper j'espère.

Je me retourne vers la voix de Nash, un frisson parcourant mon épine dorsale. Il est adossé au mur d'en face et me regarde avec un air condescendant. J'avale difficilement ma salive avant de répondre dans un murmure :

- J'ai retenu la leçon, ça va...

Je ne sais pas quoi faire. Bouger ? Attendre ? Va-t'il me répondre, partir, rester planté devant moi ?

Je préfère que ce soit moi qui prenne mes distances. Autant m'éloigner maintenant pour ne pas rendre la situation encore plus gênante qu'elle ne l'est déjà. Mais c'est sans compter sur Nash qui n'a pas l'air de vouloir quitter la pièce. Je me dirige vers le robinet, je trouve à côté, sur l'égouttoir, des verres. J'en prends un pour le remplir. Durant tout ce temps, je sens le poids du regard de Nash sur mon dos. Chacun de mes mouvements me semblent amplifiés sous ses yeux persans. Mes gestes résonnent presque dans le silence oppressant de la cuisine, plongée dans l'obscurité. Une fois le verre rempli, je me retourne lentement et fait inévitablement face à Nash, dont la silhouette se découpe faiblement dans la pénombre.

- Pourquoi tu t'es tirée ? Tu es bien plus en danger dehors qu'avec moi.

Je sens mon pouls s'accélérer alors que je tente de garder mon calme. Il n'a pas mâché ses mots ni perdu de temps pour me les balancer à la gueule. Je prends une gorgée dans le verre d'eau pour me donner une contenance, puis je le pose délicatement sur le plan de travail.

- Je ne veux pas causer de problèmes, Nash. Je suis juste... je veux juste... être libre. Et ne pas être complice de tes atrocités.

Nash reste silencieux un instant, ses yeux scrutant les miens dans l'obscurité. Puis, après un moment qui me semble interminable, il soupire :

- Viens t'asseoir...

J'écoute sa demande et vient m'asseoir sur le canapé du salon, pendant qu'il m'imite.

Pendant de longues minutes, il n'enclenche pas la conversation. Aucun son ne sort de sa bouche, il ne parle pas et je commence à me demander si il va le faire. Mon estomac se tourne dans tous les sens, en réalité, je suis gênée par la situation. Je panique et je sens que ça va me faire faire n'importe quoi. Je vais trouver une idée débile. Ou un truc ridicule à dire. Pourquoi il ne dit rien ? Nos deux regards sont fixés devant nous et observent le vide. Je ne vais pas tenir. Je déteste le silence, il faut que je le remplisse.

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