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Chapitre 11

( TW : un peu de violence dans ce chapitre )

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-Aria-

Cette nuit avait été très compliquée. Le réceptionniste n'avait pas menti, les voisins faisaient bien la fête une bonne partie de la nuit. Nous avions donc difficilement trouvé le sommeil.

Il était neuf heures du matin et je n'avais qu'une envie : partir de cet endroit.

Nash partageait apparemment mon envie, puisqu'il me proposa de prendre un petit déjeuner sur la route et de partir le plus vite possible.

Je décidai alors de profiter qu'il soit dans la salle de bain, pour emmener mes affaires dans la voiture et pour prendre l'air. Je descendais les escaliers recouverts d'une moquette grisâtre, pour accéder à l'accueil, en espérant ne pas croiser le réceptionniste un peu lourd.

Je remarquai une porte entrouverte à proximité d'où s'échappait une conversation. Curieuse, je décidai de jeter un coup d'œil en passant devant.

Dans la pièce, la femme du réceptionniste, qui nous avait accueilli, parlait avec un homme. Un profond sentiment de malaise s'empara de moi, j'avais, pour la première fois, un immense mauvais pressentiment. Et ce que j'entendis ne fit que confirmer mon inquiétude.

- Tu as bien fait de nous aider à les localiser, dit un homme à la voix grave. Maintenant, nous avons l'avantage.

Je pouvais le voir échanger avec une femme que je reconnaissais.

- Je suis heureuse de vous être utile, répondit la femme du réceptionniste. Ils ont réservé la chambre 203, comme vous me l'aviez demandé.

Je retins mon souffle, réalisant que la réceptionniste aidait ceux qui étaient à notre poursuite.

Je n'attendis pas que la conversation se termine et que les deux individus quittent la pièce, pour me dépêcher de remonter prévenir Nash.

Je montais les marchés quatre par quatre, utilisant toutes mes forces pour arriver le plus vite en haut.

Les sens en alertes, je rejoignais notre chambre. La peur s'emparait de mon âme toute entière. Je ne savais ce que ces gens nous voulaient, mais je savais que ce n'était rien de bon et qu'ils n'hésiteraient pas à utiliser les pires moyens pour obtenir ce qu'ils veulent.

Je trouvais Nash en train de ranger ses affaires. Il fut surpris par ma manière de débarquer et je m'empressai de tout lui expliquer en panique.

- Nash, nous avons un problème. La réceptionniste, elle... elle nous a vendus à des ennemis. Je l'ai entendu... elle a donné notre numéro de chambre à un homme.

Il me regarda, une expression passant de la surprise à la préoccupation.

- Bon sang, nous devons partir d'ici immédiatement. Prends tes affaires en vitesse !

Il attrapa deux armes dans son sac de sport noir, j'étais horrifiée, mais je ne fis aucun commentaire au vu de l'urgence de la situation. Mais il m'en tendit une.

- Prend ça, Aria, m'ordonna-t'il, pressé.

- Nash ! Putain je ne sais même pas m'en servir, criais-je en panique de devoir toucher à ça.

Je n'avais aucune envie d'y toucher et encore moins de m'en servir. J'en étais tout simplement incapable.

- Fait pas chier, prend la, s'énerva-t'il. Ça pourrait t'être utile.

Je pris alors le revolver, les doigts tremblants.

- Maintenant, tu vas passer par le balcon, ajouta Nash. Tu vas te mettre dans la voiture, tu te baisses et tu m'attends. Je passe par l'accueil pour trouver cet homme.