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Je me demande ce qu'il fait là, devant chez moi, pourquoi a t'il attendu si tardivement ? J'espère vraiment qu'il a une raison valable.

Nos regards finissent par se croiser et il se décale de la porte pour venir vers moi, je fais de même.

- professeur, dis je, l'air légèrement  perdue, qu'est ce que vous faites encore devant chez moi? Les voisins vont s'imaginer des choses.

Imaginez on le reconnaît et il finit sur le média, ce serait horrible, ne se soucie t'il pas de son image, lui qui est dans une famille conglomérat.

- pourquoi ne m'as tu pas répondu ? Qu'est ce que tu faisais si tard dehors ?

Malgré son air impassible, je sentais de la frustration dans sa voix, ces questions me piquent et je ne peux m'empêcher de froncer les sourcils.

- En quoi ça vous regarde ? Je fais ce que je veux je crois.

- Ça me regarde parce que c'est moi qui a prit soin de toi après t'avoir trouvé dans un état pittoresque hier soir.

Je vire au rouge en me resouvenant de tous les choses embarrassantes que j'ai faite, pourquoi il a remet ça sur le tapis ? J'ai comprit que j'avais fauté c'est bon!

- professeur, tout le monde fait des erreurs, ça me ressemble pas de boire autant et je ne compte plus le refaire alors épargnez moi les repproches.

- je te repproche rien, il fait un pas vers moi, en se rapprochant davantage, je me racle la gorge, je suis juste inquiet.

La surprise naît sur mon visage en entendant cette déclaration inattendue: inquiet il a dit ? Qui suis je pour lui pour qu'il soit inquiet à ce point ? Qui est il pour moi pour que je lui fasse des inquiétudes ? De quoi il se mêle ? J'ai déjà assez de chose à régler, j'ai pas envie qu'il en rajoute une couche sérieusement.

- professeur, je vous pris de quitter le lieu, ne vous préoccupez pas de moi s'il vous plaît. Je suis une adulte.

Je lui lance en le contournant pour deverouiller la porte, sauf qu'il m'arrête soudainement, mon coeur bondit face au contact de sa main sur mon poignet et la chaleur envahit mon visage, purée je suis si sentimentale ..! Pourquoi je me sens comme ça ?

- Attends, Il prend ma main et me passe un sachet de pharmacie,  je t'ai apporté de médicaments contre le mal de tête.

- quoi?

- tu te plaignais hier de maux de tête, j'ai pas pu te l'apporter ce matin car j'étais occupé, sur ce je te laisse.

Il me salue d'un signe de tête avant de partir.
Je reste là comme une teubée, le regardant s'en aller, une douce chaleur s'imprègne dans mon cœur, je suis si touchée que les mots m'échappent...il me rend vraiment dingue.

Le lendemain, je suis retournée à la fac vu que le week-end était terminé, tout se passait comme d'habitude jusqu'à mon troisième cours vers 15h, j'attendais le professeur de chimie comme les autres en revoyant le fascicule de TP dans mon Pc, lorsque je fus convoquée dans la salle de prof, intriguée j'y alla vite fait avant que le cours commence.

Je rentra après avoir eu l'autorisation, c'était le doyen, en même temps notre professeur de biologie anatomie, et il était seul.

- Professeur, vous m'avez appelé?

Je me mis devant lui alors qu'il était plongé dans ses dossiers.

- Oui, sakura désolé de te déranger en plein cours.

- non, ce n'est rien, le prof n'est pas encore venu quand j'ai quitté.

- Je voulais te dire que j'arrive pas à retrouver ton projet, j'ai beau à le chercher partout dans mon bureau, dans ma voiture, y'a que le tien qui manque.

Mon coeur bondit de choc, m'attendant pas à entendre ça.

- mais...je vous l'ai donné en main!

La panique montait en moi.

- je sais, je sais je suis désolé, tu l'as sûrement en PDF, tu peux me l'envoyer ? Je dois envoyer les résultats à l'hôpital.

- D'accord, je vais le faire maintenant.

Je le salue vite fait et sort rapidement, j'ai tellement travaillé sur cette thèse je peux pas perdre maintenant, je dois avoir cette place heureusement que je l'ai toujours dans mon Pc.
Je marchais à pas pressé vers l'amphi, le vibration de mon tel me fit ralentir, je l'ai prit pour voir qui c'était, et tombe malheureusement sur ma tante.

Putain.
Pourquoi elle m'appelle maintenant cette là, J'aurai dû la bloquer, elle va sûrement me parler de cette soirée font je n'ai rien à battre, elle me soûle!

- Allô ?

Non, ne me critiquez pas, je me blâme déjà pour avoir décroché.

- Sakura, je suis sûre que tu as reçu la lettre d'invitation.

- ..........oui, je l'ai reçu.

- Bien, On t'attend demain soir, je ne tolérai pas que tu t'absentes, annule tous tes entre-vues.

- Je suis désolée mais j'ai des examens à passer, le contrôle final est pour bientôt et je voudrai m'y prepa-

- Je t'enverrai moi-meme la tenue à porter, tâche d'être .

Elle me raccroche au nez.
l'anxiété me réattaque, tout devient si soudainement étouffant, elle m'a même pas laissé finir ma phrase, elle me respecte même pas, pourquoi j'ai décroché !
pourquoi j'ai fait ça..? Pourquoi je dois toujours accepter ses désirs..? Je suis tellement conne...conne, conne et conne, il me fallait juste dire un mot précis et froid pour décliner, alors pourquoi!

Je suis lamentable, je suis si lamentable..!

J'efface mes larmes d'un revêt de main, en me rappelant que j'étais au plein milieu du couloir.... faut que je me calme, je dois d'abord m'occuper de ma thèse.

J'arrive à l'amphi avec les yeux qui piquent et le coeur lourd, le cours avait déjà commencé, je rentre discrètement sans déranger le prof et va m'asseoir à ma place.

Lorsque j'ouvre mon ordinateur, l'horreur me frappe de plein fouet, Mon PC refusait de démarrer, c'était le chaos numérique, Les fichiers étaient corrompus, les programmes s'éteignaient comme des lucioles mourantes.
C'était comme si un virus s'était infiltré à l'intérieur.

La frustration et le désarroi me remplirent, me sentant impuissante face à cette débâcle technologique, j'avais beau à toucher le bouton d'éteindre, ça ne fonctionnait pas, c'était insupportable!

Tout mes fichiers, tous mes travaux à l'intérieur, ma thèse ! Y'avait tout ! Comment il a pu se retrouver comme ça, il allait si parfaitement ! Non.

Quelqu'un y était pour quelque chose, c'était évident, une personne...une personne qui me ferait ça...mes yeux parcourent la classe cherchant une tête familier et tombe hasardeusement sur Naya, qui me souriait au coin.

Cette pute, c'est elle, c'est elle qui a fait ça, Cette petite merde! Elle l'a fait exprès pour que je rate ma place !

Le désespoir m'engloutit, J'ai ressenti cette frustration profonde, ce sentiment d'injustice qui vous étreint lorsque quelque chose de cher est soudainement arraché, une grosse envie de pleurer me prend pourtant je peux pas, je peux pas verser encore des larmes, pas ici, pas devant elle, pas dans cette situation d'échec.

Pourquoi le karma continue de me tomber dessus..?


𝙄𝙉𝙇𝙐𝙑 - SASUSAKU Où les histoires vivent. Découvrez maintenant