𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟏𝟕 - 𝐍𝐢𝐠𝐡𝐭𝐦𝐚𝐫𝐞𝐬

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ℕ𝕠𝕥𝕙𝕚𝕟𝕘 𝕓𝕣𝕖𝕒𝕜𝕤 𝕝𝕚𝕜𝕖 𝕒 𝕙𝕖𝕒𝕣𝕥 - 𝕄𝕒𝕣𝕜 ℝ𝕠𝕟𝕤𝕠𝕟, 𝕄𝕚𝕝𝕖𝕪 ℂ𝕪𝕣𝕦𝕤
ℕ𝕖𝕨 ℝ𝕦𝕝𝕖𝕤 - 𝔻𝕦𝕒 𝕃𝕚𝕡𝕒





𝐀𝐩𝐩𝐚𝐫𝐭𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐝'𝐄𝐥𝐞𝐧𝐚, 𝐖𝐞𝐬𝐭𝐰𝐨𝐨𝐝, 𝐋.𝐀







𝙴𝚕𝚎𝚗𝚊.





J'entends un bruit en bas qui me fait réveiller brusquement. Je sors de mon lit et enfile les pantoufles roses avec une licorne. C'est Ana qui me les a offertes pour mon onzième anniversaire, c'était avant hier.

Maman ne les a pas vues, sinon elle les aurait jeté à coup sûr. Je n'ai pas le droit aux cadeaux.

Je prends Machka, elle est toujours avec moi-même si je suis passée à l'école secondaire. C'est plus loin de chez moi cette nouvelle école.

Mes pas sont étouffés par la moquette alors que je descends tout doucement.

Les amis de maman me violent depuis 3 ans, au minimum une fois tous les deux jours. Parfois, ils sont seuls avec moi, parfois plusieurs. J'ai découvert que le mot viol est ma situation quotidienne, la professeur l'avait expliquée sur une sensibilisation à la violence des femmes.

Mais je ne sais pas si cela s'applique pour les enfants de 11 ans, en tout cas c'est pareil que ce qu'à décrit la professeur.

Quand ils sont là, tout ce que je veux, c'est qu'ils arrêtent. Quand ils ne sont pas là, je suis complètement vide, c'est un trou béant dans ma poitrine qui laisse un impact indélébile.

Je ne compte pas les fois où je l'ai suppliée de m'aider, parfois, elle passait même dans la chambre durant le travail de ses amis. J'ai arrêté de l'appeler quand j'ai compris qu'elle ne m'aiderait jamais.

Et c'est elle qui m'a mise dans cette situation.

Je ne souris plus, je ne rigole plus, je mange uniquement pour survivre.

Maman m'a arraché mon âme, elle m'a détruite puis a créé le néant.

J'arrive au salon. Il y a des hommes chez nous, environ 8. La panique me saisit, c'est qui ?

– Baissez vos armes, vous allez l'effrayer.

Je marche a reculons pour fuir, mais un homme avec quelques cheveux blancs s'avance dans son costume noir.

– Bonjour ma nièce, dit-il.

– Qu-q-qui est vous ? demandais-je avec peur.

– Je suis ton oncle, le frère de ton papa, dit-il avec un sourire, ta maman est morte et tu vas venir avec moi en Italie, le pays d'origine de ton père. Va prendre quelques affaires.

Quoi ?

Maman est morte ? Je ne sais pas pourquoi quand je vais dans ma chambre, je pleure, je pleure parce que malgré tout je ne veux pas qu'elle meurt. J'aurais aimé pouvoir lui dire que j'essaie de lui pardonner, peut-être qu'elle me ferait un câlin.

J'essuie mes larmes et prépare mes affaires, je n'ai pas le choix, il vaut mieux que je suive cet homme plutôt qu'il me kidnappe, et il a l'air gentil. Si maman n'est plus là, je ne peux pas rester seule. Et peut-être que mon papa sera plus gentil que ma maman.

Je redescends avec mon sac et Machka.

– Allons-y, dit-il en souriant.

– Comment je peux être sure que vous n'êtes pas méchant ? demandais-je.

𝐓𝐡𝐞 𝐕𝐨𝐢𝐝Où les histoires vivent. Découvrez maintenant