20. Seuls (tout les deux)

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Tw : mention de problèmes mentaux, de maltraitance (?), de tentative de suicide et d'une overdose. (rien de très explicite)

(Il y a des sous-entendus qui pourrait vous laisser croire à de la sexualité dans ce chapitre donc c'est le moment où je rappelle que je n'écris PAS de lemon et que de toute façon mes perso sont souvent asexuels. J'ai prévu de ne pas l'expliciter ici donc vous pouvez interpréter ce que vous voulez, sexe ou pas sexe. Asexuel ou pas. Moi je reste flou là dessus.)

Et désolé, c'est pas la joie ce chapitre mais il en faut pour toutes les émotions. Pas d'arc-en-ciel sans orages comme on dit. La première partie du chapitre est heureuse, la suite est importante, la fin va vous donner envie de me jeter à la poubelle et de faire écrire la suite de cette histoire par une IA. J'espère que ça finira par vous plaire malgré tout et merci d'être là, parce que je ne dis pas assez.

(penser à me jeter dans la bonne poubelle, le tri c'est important /j)


Ils ne reparlèrent pas du baiser durant les jours qu'ils passèrent chez les Potter. Ils étaient loin de toutes préoccupation. Il ne prirent même pas la peine d'aller en cours. Jamais Regulus ne se serait autorisé à faire ça seul, mais avec James il avait l'impression d'être capable de tout. Il lui semblait que la Terre tournait plus vite, parce qu'il était heureux. Ou du moins il lui semblait que c'était ça : cette bulle de bien être qui lui donnait l'impression qu'il pourrait tout surmonter, peut-importait ce qui arriverait. Pour la première fois il délaissa même ses livres, trop occupé à savourer la vraie vie. 

Il y avait un jardin dans la maison des Potter, pas bien grand mais vivant et sauvage - bien différent des terres ternes taillées aux ciseaux de la maison Black. Il y passa de longs moment les jours de Soleil, comptant les points d'un match de ping-pong entre James et son père, faisant des noeuds avec la corde de la balançoire comme quand il était petit. Il oublia vite les priorités, l'école, les parents et même la dysphorie. Elle le rattrapait toujours le matin, devant le miroir de la salle de bain mais elle se calmait vite. Parce que James l'avait embrassé. 

Il l'avait embrassé et il le voyait comme un garçon. Toutes les personnes qui comptaient savaient et acceptaient, désormais, alors il n'avait plus rien à prouver. Ça ne l'empêchait pas de vouloir changer, mais il arrivait à ne pas se détester pour autant. Il avait autre chose à faire. Ou rien à faire, plutôt. 

Le soir ils regardaient parfois un film à la télé et il ne pensait à rien d'autre. Cette simplicité aurait pu lui paraitre ennuyeuse mais il la trouvait surtout reposante et douce. Bien plus douce que ce qu'il avait jamais connu. Ils regardaient le film, montaient l'escalier en silence et allaient se coucher, trainant parfois un peu sur leurs téléphones ou se perdant dans les strophes d'un nouveau livre. Puis ils s'en dormaient l'un à coté de l'autre. Regulus s'en voulait un moment d'être si heureux d'entendre la respiration de l'autre homme à ses cotés, parce qu'il ce disait que ça ne voulait peut-être rien dire pour lui, mais sa main reposait dans la sienne à son réveil et le souvenir du baiser voyageait entre eux. 

James essayait de ne pas être hanté par un autre baiser, surtout par le fantôme de Sirius, qui avait toujours été à ses cotés. Il devait reconnaitre qu'il avait un peu le coeur brisé à l'idée de perdre un ami, même si ce n'était pas encore le cas. Les belles journées lui changeaient les idées mais au fond de son coeur il ressentait cette inquiétude qu'il n'avait pas ressentie depuis longtemps, la même que lorsque Sirius rentrait chez lui le soir, à l'époque du collège, et qu'il ne savait pas dans quel état il allait le retrouver le lendemain. Mais il était aussi en colère contre lui... et puis il y avait Regulus. 

I HATE GROWING UPOù les histoires vivent. Découvrez maintenant