16. Regards

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Tw : crise d'angoisse, mention d'alcool∙isme, mention de mégenrage, mentions de suicides (rien d'explicite)

En franchissant le seuil de l'appartement de Dorcas qu'il avait pourtant franchit des dizaines de fois au paravant, James avait la boule au ventre. Il ne savait pas bien pourquoi, ou plutôt il s'efforçait d'en enfouir les raisons au plus profond de son cerveau. 

Il y avait sans doute le fait que Regulus se tienne juste à coté de lui, le fait qu'il soit en train de parler avec Remus et qu'il devait admettre que ça le rendait un peu jaloux, mais surtout le fait qu'il allait revoir tout le monde ce soir. Il savait que Lily serait là. Et Lily ne savait que trop bien ce qu'il avait fait. Elle n'était jamais loin de Dorcas et elle avait elle-même dit à plusieurs reprises qu'elle avait horreur de ses jours de vides qui séparaient Noël du trente et un décembre, du temps où iels étaient ensemble. Elle acceptait chaque invitations qu'on lui proposerait pendant cette période, elle l'avait toujours fait. Elle serait là. Il avait peur de la façon dont elle le regarderait.

James songea qu'ils auraient du apporter quelque chose, ça se faisait. Mais ils avaient prévu d'aller au bar à l'origine, pas de se retrouver chez Dorcas. La jeune fille ne sembla cependant pas leurs en vouloir quand elle leurs ouvrit, prenant soin de les accueillir avec un grand sourire. 

L'appartement paraissait bondé parce qu'il était petit. Un peu partout, des rires éclataient et des lumières scintillaient poussant Regulus à clignoter des yeux. James ne salua ni Dorcas, ni Marlène qui débarqua derrière elle pour l'encercler de ses bras et l'embrasser. Il cherchait Lily pour anticiper ou se ravir de sa présence, il ne savait pas encore bien. Il cherchait Peter qu'il n'avait pas vu depuis des mois. Il vérifiait du coin de l'oeil que Sirius ne se laissait pas tenter par les bouteilles d'alcool posées sur les tables et les cigarettes qu'on fumait sur le balcon étroit. Il avait peur de mal faire, d'empirer les choses, quoi qu'il entreprenne. Il se rangea derrière Remus qu'il considérait comme l'un des plus sage, le suivant quand il se laissa tomber sur l'un des coussins qui tapissait le sol pour faire des places en plus, les canapés déjà remplis. 

« Alors les gars, ça fait un bail ! s'écria Dorcas qui criait parce qu'il y avait du bruit et de la musique de fond, lancée par un ordinateur. James trouva que son amie respirait la joie, se demanda comment elle faisait. C'était peut-être les paillettes autour de ses yeux. Quoi de neuf ?

- Oh, tu sais, répondit Sirius, j'ai retrouvé mon frère, je me suis construit une moto... la routine ! 

- Je vous sers un truc à boire ? proposa Marlène en leurs désignant les bouteilles de verres empilées sur la table. 

- Tu as du jus de fruits ? demandèrent James, Remus et Sirius en même temps, riant plus tard de la situation. Ils avaient remarqué avec le temps que s'ils étaient plusieurs à ne pas boire, on acceptait sans pressions, et puis il était hors de question de se laisser aller à ça devant Sirius. Lui s'en fichait mais les deux autres estimaient que c'était un manque de soutient. 

- Bien sûr, rit la jeune fille en se dirigeant vers la cuisine. Il doit m'en rester dans le frigo. 

- C'est mon appartement, connasse ! rappela Dorcas qui était partie discuter avec le groupe d'à coté. 

- Ha, que c'est beau l'amour ! fit semblant de s'extasier Sirius, en français parce qu'il estimait que ça sonnait mieux, passant son bras autour des épaules de Remus. 

- Je dois te traiter de connard pour que tu m'aimes ? » questionna ce dernier, déclenchant quelques gloussements.

James ne rit pas. Il était concentré sur le fameux groupe qui conversait avec Dorcas. Car dans cette foule de visages flous, il reconnaissait sans peine la chevelure atypique de Lily et son sourire, suivit de près par les yeux perçants de Peter. Ce dernier le fixait avec un tel mépris, sans qu'il ne sache pourquoi, qu'il décida de ne même pas lever la main pour le saluer. Puis il rencontra les iris vertes de Lily et son angoisse monta encore plus fort. 

I HATE GROWING UPOù les histoires vivent. Découvrez maintenant