30. Esprits libres

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Aurora, ma reine, a sortit un nouvel album. Je n'ai pas fait de coming-out à mes parents mais j'ai dit à mes camarades de classe que je m'appelais Priam. Donc, je commence à croire que ça va enfin aller mieux. Le moment idéal pour écrire.

C'est un chapitre de transition (sans mauvais jeux de mots) donc ça vaut ce que ça vaut.

Tw : mention de maltraitance psychiatrique, mégenrage et deadnaming involontaire.

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Hello Remus, c'est Regulus.

Merci d'avoir été là pour James aujourd'hui. 

Je t'en prie. C'est mon rôle de maraudeur :)

Et désolé pour la dernière fois. Quand j'ai parlé de Greyback. 

Je crois que je t'ai fait beaucoup de peine, je voulais pas. 

Pas de problème, tu ne pouvais pas savoir. 

Je suis juste heureux qu'il ne t'ai rien fait, à toi.

Je suis désolé qu'il t'ai fait quelque chose, à toi. 

Tu n'as pas à t'excuser, j'ai cru comprendre que tu avais eu ton lot de monstres toi aussi, ne te rends pas en plus responsable des miens. 

Et puis ça va maintenant. Ça fait longtemps. 

Prends soin de James. Et de toi.

Toi aussi.

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« Tu peux me redire que tu m'aimes ? demanda James une semaine plus tard, la jambe tressautante sur la chaise en plastique de la salle d'attente. 

Ça sentait le clou-de-girofle, il y avait un cabinet d'orthodontiste derrière la porte de juste à coté. Regulus non plus ne pouvait pas rester immobile, se balançant sur sa chaise à un rythme régulier, mais ce n'était pas par stress. Les autres patients leurs jetait des regards noirs. Ils devaient pourtant en rencontrer, tous, des personnes avec des troubles mentaux qui s'auto-stimulait à rester trop immobile. Mais même dans le dernier refuge, la dernière minute avant la fin du monde, l'humain trouverait le temps de mépriser ce qui ne lui ressemble pas assez pour se sentir plus fort. Regulus prit la main de James, bénissant pour une fois son corps de fille qui leurs épargnerait les insultes homophobes. 

- Je t'aime. 

- Tu m'aimerais encore si j'étais une coccinelle ? 

- Une coccinelle ? 

- Il y en a une sur la chaise en face depuis tout à l'heure. 

- Oui, James. Je t'aimerai encore. 

- Une araignée?

- Aussi.

- Et un rat ? Un loup ? Un chien ? Un cerf ? 

- Cerf, ça t'irait très bien. 

- Et un ver solitaire ? 

- Quoi ? Tu n'en es pas déjà un ? 

- Pfff, p'tit con. »

« James Potter ? » demanda la voix familière de Mme Pomfresh en ouvrant la porte de son cabinet, un beau sourire étirant ses traits. 

Elle devait l'avoir beaucoup fait, ce sourire, les traits qui marquait son visage en témoignait. Elle ne reconnu pas Regulus, resté derrière, mais il ne lui en voulu pas. Son regard s'était déjà perdu dans la marche de la fameuse coccinelle, sur le plastique noir. À un moment, elle remonta sur l'accoudoir, déploya ses ailes et prit son envol. La psychiatre avait refermé la porte sur elle et James pour une trentaine de minute. 

I HATE GROWING UPOù les histoires vivent. Découvrez maintenant