Chapitre 84 - REMUS LUPIN

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Hagrid les accueillit avec joie. Ils s'assirent tous ensemble autour de la grosse table située au beau milieu de la petite cabane du géant alors qu'il leur servait à chacun une tasse de thé. C'était une bonne idée, d'être venu ici. Même si les ASPIC approchaient, Remus estimait qu'ils devaient tout de même prendre le temps d'apprécier les bonnes choses de Poudlard pour la dernière fois. Après tout, ils vivaient leurs deux dernières semaines entre les murs réconfortants de ce château si cher à leur cœur.

C'était agréable. Par les fenêtres grandes ouvertes de la cabane, on pouvait sentir les odeurs estivales de la nature provenant de la Forêt interdite et du parc qui les entouraient. Les oiseaux ne cessaient de chanter et, parfois, une petite brise venait faire bruisser les feuilles des arbres. La lumière claire d'un soleil radieux passait par les fenêtres ouvertes pour éclairer l'intérieur en bois de la cabane. Et Remus se trouvait là, assis entre Sirius et Lily, face à Hagrid. C'était un repos bien mérité.

- Le temps file à une de ces vitesses, regrettait le garde-chasse, je n'arrive pas à croire que vous êtes sur le point de finir vos études à Poudlard. Ah, ça ! Je sais que je radote mais je crois que je n'oublierai jamais le soir où j'ai conduit votre promotion sur ce lac, au tout début de votre première année.

- C'était il y a longtemps, fit Sirius en portant sa tasse de thé à ses lèvres.

- Pour vous, peut-être ! Mais pour moi, dit Hagrid, c'est comme si ça s'est passé hier. Je n'ai pas vu le temps passer. Ah... Poudlard ne sera plus pareil sans vous, les jeunes.

Lily eut un rire.

- Ça aussi, vous l'avez déjà dit, s'amusa-t-elle.

Hagrid pouffa avec elle. Le regard de Remus fut alors attiré par ce qui se trouvait par terre, juste à côté de la petite cheminée éteinte.

- Dites donc, Hagrid ! s'exclama-t-il. Qu'avez-vous bien pu faire à ce chien ? Je ne l'ai jamais vu aussi calme.

Tous les regards furent attirés vers l'endroit où Remus regardait. Dans sa niche, Crockdur somnolait tranquillement.

- Rien du tout, dit Hagrid, pourquoi dis-tu ça ?

- La dernière fois qu'on l'a vu, ce chien n'avait aucun temps mort, répondit Remus, il n'arrêtait pas de bondir partout. La vendeuse a même dit qu'il était hyperactif.

Hagrid prit le temps de boire une gorgée de thé avant de répondre.

- Ce sont des calembredaines, dit-il, Crockdur n'était pas hyperactif. C'était juste un chiot qui avait besoin de bouger et qui s'ennuyait dans un espace restreint. Croyez-moi, après notre première escapade dans la Forêt interdite, cette petite boule de poils ne s'est pas fait prier pour aller se coucher dans sa niche.

Remus partagea un petit rire avec Hagrid. Effectivement, le chiot leur avait fait la fête lorsqu'ils étaient entrés dans la cabane avant d'aller se rouler en boule dans son coin.

- Je suis content que le courant passe bien entre Crockdur et vous, Hagrid, dit James en souriant.

- Oh, ça se passe très bien, confirma le garde-chasse, Bavroche me manque toujours autant, c'est vrai. Mais ma peine est plus légère avec ce brave Crockdur à mes côtés.

Sirius eut un petit rire.

- Tout de même, ça a dû vous faire bizarre de passer de Bavroche à Crockdur.

- C'est vrai. Bavroche était une chienne taciturne et, sur ses derniers jours, je devais veiller à la ménager. Crockdur, lui, ne demande qu'à courir et à explorer. Ce sont deux bêtes différentes mais je les aime tout autant. Cette petite boule de poils a déjà adopté la Forêt interdite comme son propre terrain de jeu ! Mais je dois rester prudent. Bavroche savait que c'était un endroit dangereux. Crockdur, lui, est encore naïf et n'a pas encore compris qu'il faut rester aux aguets, dans une telle forêt.

Les Maraudeurs et le Maître des Corbeaux (tome 7)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant