Chapitre 123 - ORESTUS WANDCASTER

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Midi cinquante – les cachots de la Pierre Philosophale.

Il descendit une nouvelle volée d'escaliers dans ces cachots sombres et morne et emprunta un nouveau couloir. Orestus Wandcaster marchait de son pas habituel, comme si le monde lui appartenait. Il ne prenait même pas la peine de se mettre en garde. Il évoluait dans ces cachots baguette au poing, mais elle restait braquée vers le sol. Après tout, que risquait-il ? Ses ennemis n'étaient que ces vulgaires gamins que ses hommes avaient l'habitude de croiser, ces dernières années. Et ces enfants n'avaient jamais réussi à lui causer le moindre tort, si ce n'était de rameuter au dernier moment les Aurors et les membres de l'Ordre du Phénix. Trop tard, très souvent. Seulement lorsqu'ils prenaient conscience qu'ils étaient inoffensifs et trop impuissants pour se mettre en travers de son chemin.

Ainsi, si ces gamins avaient subtilisé sa Rose du Chaos, Orestus se ferait une joie de les rattraper, de les abattre une bonne fois pour toutes et de remettre la Rose là où elle devait être : dans son coffre.

Stupefix !

L'incantation n'avait pas encore été prononcée mais elle avait été pensée bien fort. Ainsi, Orestus n'eut qu'à se retourner pour voir cette gamine rousse qui tentait de l'attaquer par surprise. Lorsque cette sotte prononça l'incantation qu'elle avait d'abord pensé très fort, un éclat rouge illumina le couloir, rebondit contre le bouclier et retourna à l'envoyeur.

Mais il devait admettre cela : la fille avait eu des réflexes étonnants. Elle plongea sous le maléfice et courut vers un couloir adjacent.

- Avada Kedavra ! siffla Orestus.

L'éclair d'émeraude rata la gamine d'un cheveu et vint s'encastrer avec grand fracas dans le mur du couloir.

Un grincement retentissant. Orestus se retourna à temps pour voir une imposante armoire s'arracher de son mur pour voler vers lui. Avant que le meuble ne vienne l'écraser de tout son poids, il ne fit qu'un geste flegmatique de sa baguette et l'armoire se transforma en une nuée de chauve-souris qui se mirent à voleter dans le couloir.

L'attaque venait cette fois d'un garçon qui se trouvait au bout du couloir. Orestus ne put s'empêcher de lâcher un rire méprisant.

- Le fils Potter, s'amusa-t-il, comme toujours trop stupide pour ne pas se retrouver dans les pires ennuis du monde, n'est-ce pas ?

Il avait presque l'impression que Potter affichait le même rictus sur ce visage qui ressemblait comme deux gouttes d'eau à celui de Fleamont Potter.

- De toutes les personnes qui se trouvent dans ce couloir, je ne suis pas celui qui aura les plus gros ennuis à la fin de la journée, rétorqua le fils Potter, et je vous ai fait une promesse, en Ouganda, il y a quatre ans.

Orestus haussa un sourcil.

- Ah, vraiment ?

- Oui. Je vous ai dit qu'un jour, je vous tuerai.

Orestus lâcha un rire.

- Que c'est pathétique. Il serait temps de laisser derrière vous vos rêves d'enfant, mon garçon. Mais, enfin, toutes les plaisanteries ont une fin. La vôtre aurait dû se finir il y a bien longtemps. Avada Kedavra !

- Expelliarmus !

A la grande frustration d'Orestus, les deux faisceaux de lumière vinrent se percuter avec force au beau milieu du couloir. La pénombre fut instantanément chassée par de vives lumières rouge et verte alors que les deux maléfices luttaient dans un grand fracas. Même si le rayon de lumière émeraude d'Orestus dévorait peu à peu celui de Potter, cela avançait trop lentement à son goût. Il avait pourtant connu peu de sorciers adultes, même parmi les Aurors, qui étaient capable d'autant lui tenir tête...

Les Maraudeurs et le Maître des Corbeaux (tome 7)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant