Chapitre 116 - SIRIUS BLACK

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Dix heures cinquante-cinq du matin – couloir des coffres-forts de la Pierre Philosophale.

Sirius et James mirent finalement le pied sur la terre ferme, au beau milieu du couloir conduisant aux différents coffres-forts du casino. Il régnait ici une épaisse fumée verte que tout le monde avait pris pour un nuage de Styx. Mais lorsque Sirius retira son masque de Sans-Visage, sa première réaction fut d'avoir une expression dégouttée.

- J'avais oublié à quel point ces bombabouses avaient une sale odeur, maugréa-t-il en se pinçant le nez, Remus et Peter ont mis la dose.

James acquiesça en retirant son masque à son tour.

- Fais-moi disparaître ça, qu'on puisse opérer tranquillement.

Sirius tira sa baguette magique de sous sa cape et l'agita.

- Finite Nubes !

Il avait presque l'impression d'avoir accentué la luminosité du couloir. Car, lorsque le nuage vert provoqué par les bombabouses se dissipa, le long corridor vit ses contours se dessiner plus nettement. Quelques secondes plus tard, il n'y avait plus de trace de ce gaz.

Sans dire un mot, Sirius et James parcoururent le long couloir jusqu'à arriver au coffre-fort ouvert de Goldman. En jetant un coup d'œil à l'intérieur, Sirius ne put s'empêcher de pousser un sifflement.

- Tu as vu la fortune qu'il y a dedans ? Ce type doit être le sorcier le plus riche du monde de la magie.

- Plus pour longtemps. Allez, ne traînons pas.

Les montagnes d'or étincelantes grimpaient jusqu'à perte de vue dans un coffre caverneux qui ne semblait pas avoir de fond. Il y avait deux énormes tuyaux qui donnaient sur cette fortune, un situé de chaque côté de la salle. Le premier, à leur gauche, recrachait fréquemment des fontaines de pièces d'or que les clients perdaient aux jeux. L'autre, à leur droite, en aspirait quelques poignées hors du coffre. Ce fut vers ce tuyau qu'ils se dirigèrent.

Ils se mirent au travail. De sa baguette magique, James fit léviter quelques pièces d'or pour les assembler en un escalier qui grimpait jusqu'au tuyau qui aspirer l'argent vers l'extérieur. Pendant ce temps, Sirius avait mis un genou à terre pour sortir de son sac une minuscule plaque circulaire en métal à peine plus grosse qu'un Gallion. Il la posa au sol et braqua sa baguette dessus.

- Amplificatum !

La plaque tripla de volume. A présent, elle était aussi grosse que l'ouverture du tuyau qui aspirait les pièces d'or.

Onze heures du matin – le coffre-fort de Nicolas Goldman dans la Pierre Philosophale.

Sirius était perché au sommet de cet escalier d'or au niveau du tuyau qui aspirait l'or, à sa droite. James aussi, mais à la gauche de ce même conduit. Ils avaient collé la plaque de métal contre l'ouverture et, à l'aide de sa baguette, James était en train de la souder au tuyau.

- On se donne beaucoup trop de mal, si tu veux mon avis, grommela Sirius alors que le métal de la plaque et du tuyau fondait l'un en l'autre.

- On s'apprête à contaminer cet or, Sirius, répliqua James, on ne peut pas se permettre qu'il circule dans tout le casino. Cela pourrait tuer les clients.

- Les clients de la Pierre Philosophale sont loin d'être des enfants de chœur.

- Ils ne méritent pas la mort pour autant.

Les Maraudeurs et le Maître des Corbeaux (tome 7)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant