Chapitre 36 - PATRICIA RAKEPICK

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C'était la première fois qu'elle retournait dans cette pièce depuis son retour à Poudlard en tant que surveillante. Ce samedi après-midi, lorsqu'elle y entra, elle était encore déserte. Les Maraudeurs n'étaient pas encore arrivés. Elle en profita pour en faire le tour, un sourire légèrement ému aux lèvres.

Patricia avait vite remarqué que personne n'allait faire quoique ce soit de cette salle lorsque le professeur Pillmore s'était révélé trop vieux pour monter les marches jusque-là pour y faire son cours d'Alchimie. Elle en avait alors directement parlé à Jacob pour y installer leur QG ; l'endroit où ils pourraient centraliser tous leurs efforts dans leur quête des Caves maudites. Les années avaient passé, les Maraudeurs avaient fini par rejoindre leur petite bande et, finalement, au terme de sa septième année, elle avait fait le choix de léguer cette pièce à James Potter et ses amis.

Il s'était passé tellement de choses dans cette ancienne salle de classe que Patricia avait presque l'impression de redécouvrir une vieille amie. Les Maraudeurs n'avaient pas tellement changé les meubles de place. Il y avait toujours les fauteuils rassemblés autour de la cheminée avec cette petite balle rouge posée sur la table-basse ; Patricia croyait se souvenir que James aimait bien jouer avec. La table où ils travaillaient était posée au beau milieu de la pièce, éclairée par la grande fenêtre ronde caractéristique de cet endroit. Et toutes les chaises et les tables restaient remisées dans le fond de la salle.

Elle eut un nouveau sourire. C'était bien de se dire que ce nouveau projet de braquage de la Pierre Philosophale – le projet le plus ambitieux qu'elle s'était jamais fixée – allait se faire ici, dans cette ancienne salle de classe qu'elle avait considéré comme son QG durant des années.

L'Epieuse, toujours posée sur son armoire, se mit à bouillir. Patricia regarda dans la bassine d'eau et y vit le couloir, à l'extérieur de la pièce, s'y refléter. Puis, elle vit quatre silhouettes traverser ce couloir. Les Maraudeurs arrivaient. Parfait, se dit-elle, on va enfin pouvoir se mettre au travail !

Lorsque les quatre garçons furent arrivés dans le QG, Patricia se tenait vers le tableau posé à côté de la fenêtre ronde de la pièce. D'un geste, elle les invita à prendre place autour de la table. Elle voyait bien que James et Sirius semblaient curieux de voir comment ils allaient devoir s'y prendre pour mettre en place un tel projet, que Remus restait un peu sceptique mais qu'il restait ouvert à ses idées et que, au contraire, Peter était fermé et presque boudeur que ses trois amis aient accepté une telle folie. Ce n'était pas grave, Patricia avait pris l'habitude de ce genre de réaction.

Lorsque les Maraudeurs furent installés devant elle, elle prit quelques secondes pour savourer ce moment. Celui d'un projet qui marquera le monde se mettant en branle, aujourd'hui dans cette salle de classe abandonnée de Poudlard.

- Alors ? fit Sirius. Comment va-t-on s'y prendre ? Comment cinq personnes peuvent braquer à elles seules la Pierre Philosophale ?

Patricia eut un sourire.

- Tout d'abord, rappelons-nous nos objectifs, dit-elle en se mettant à faire les cent pas devant le tableau noir, ce que l'on veut, c'est priver les Mangemorts et donc les Côtes de la Mort de leur Rose du Chaos. On sait que le bras-droit de Vous-Savez-Qui, Orestus Wandcaster, est un grand ami de ce cher Nicolas Goldman, le directeur du casino.

« Tous les malheureux enfermés dans les Côtes de la Mort sont soumis au parfum funeste de la Rose du Chaos. Mais Wandcaster ne peut pas se permettre de garder sa rose maléfique dans son camp de prisonnier. Ce ne serait pas prudent.

- Pourquoi ?

C'était Remus qui venait d'intervenir.

- Je te demande pardon ?

Les Maraudeurs et le Maître des Corbeaux (tome 7)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant