Chapitre 53 - JAMES POTTER

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Aux yeux de James, le mois d'octobre s'écoula à une vitesse folle. D'une part, le travail qui pleuvait en trombes sur les élèves de septième année faisait que le temps semblait filer à toute allure, de l'autre, il y avait Lily. Il ne s'était jamais senti aussi heureux qu'avec elle. Cette nouvelle relation lui rendait la vie douce et agréable. Chaque jour, il avait l'impression de redécouvrir cette fille.

Vint alors le soir d'Halloween que la plupart des plus jeunes élèves du château attendait avec impatience. Pour les Maraudeurs, cela n'allait être qu'une soirée d'Halloween comme une autre où tout allait recommencer comme d'habitude. La Grande Salle était décorée des énormes citrouilles que Hagrid faisait pousser dans son jardin et il y avait cet éclairage si particulier qui offrait un contraste intéressant entre la lumière orangée et les coins sombres de la pièce. Les élèves étaient aux anges, durant le festin d'Halloween, tous répartis, comme toujours, sur les quatre tables de la Grande Salle. Même James devait avouer que, malgré l'époque sombre qu'ils traversaient tous, cette soirée d'Halloween était réussie.

Malheureusement, cette année, Remus ne pouvait pas en profiter. La nuit de la pleine lune arrivait pile ce soir-là. Il avait dû s'absenter dans la soirée pour disparaître dans l'infirmerie de Mrs Pomfresh. Actuellement, alors que tout le monde finissait les innombrables desserts qui recouvraient les tables de la Grande Salle, Remus devait être en train de trépigner d'impatience, sous sa forme de loup-garou, dans la fameuse Cabane hurlante. Tiens bon, Lunard. Tes amis te tiendront compagnie, cette nuit, pensa James.

Il était en compagnie de Sirius, Peter, Lily, Mary et Eugénie et, ensembles, ils parlaient de tout et de rien. Déjà, les différents élèves commençaient à circuler entre les tables pour s'échanger des bonbons. Lily dut d'ailleurs s'absenter pour aller séparer un groupe de deuxième année de Gryffondor qui semblait s'embrouiller avec un groupe d'élèves du même âge de Serpentard, plus loin dans la Grande Salle.

Elle était à peine partie que, déjà, une odeur familière de pomme verte mélangée à du miel s'empara des narines de James. Patricia venait de se laisser tomber à la place que Lily venait de quitter, à côté de lui.

- On s'amuse bien, les garçons ? demanda-t-elle en refusant quelques chocogrenouilles qu'un première année de Poufsouffle venait timidement lui offrir. Vous devriez en profiter. Demain, on se retrouve tous dans notre QG. On n'a pas avancé durant tout le mois d'octobre, il faut y remédier.

Sirius soupira.

- Evidemment qu'on n'a pas avancé. Tu as vu toute la sécurité que Goldman a déployé autour de ce coffre ? Si ce que ce braconnier a raconté est vrai, alors cette fichue Pierre Philosophale est un bastion imprenable.

- C'est ce que je me tue à vous répéter depuis cet été, fulmina Peter en jetant un regard noir à Patricia, ce projet est complètement dingue et impossible à réaliser.

- C'est ton défaitisme qui commence à me porter sur les nerfs, répliqua Patricia en le fusillant du regard, si on t'avait écouté il y a quatre ans, jamais on ne serait entrés dans cette Cave maudite. Rien n'est impossible. C'est juste... Difficile. Il faut que l'on réfléchisse ! Il y a certainement un moyen de contourner toute la sécurité qu'il y a autour de ce coffre. Nous sommes des sorciers qui ont sept années de formation dans les jambes. Les possibilités que la magie nous offre sont infinies, alors on trouvera bien un moyen !

- Certes, fit James en surveillant du regard Mary et Eugénie qui semblaient absorbées dans une conversation avec une camarade de Serdaigle, mais dis-toi que Goldman a dû se servir de ces « possibilités infinies » qu'offre la magie justement pour sécuriser ses coffres.

Les Maraudeurs et le Maître des Corbeaux (tome 7)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant