Chapitre 114 - NICOLAS GOLDMAN

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Midi et demi – le casino de la Pierre Philosophale.

Marcher à toute allure dans la grande salle du casino suivi de ses gardes après être sorti de la passivité qui régnait dans la salle des opérations avait fait du bien à Nicolas. A présent, il était sûr que tout était sur le point de s'arranger. Certes, il aurait préféré faire endurer les pires sévices à ces petits salopards qui avaient osé lui donner la peur de sa vie. Mais au moins étaient-ils morts. Cependant, il voulait voir de ses propres yeux les cadavres carbonisés de ces immondes bâtards et son or bien en sécurité avant de pousser un véritable soupir de soulagement.

En traversant le casino pour se diriger vers son ascenseur privé, il remarqua deux membres de la brigade des Sans-Visages qui passaient entre les différents jeux d'argents qui cliquetaient. Vêtus de leurs capes noires, l'un soutenant l'autre, les deux hommes avaient l'air en piteux état et une fumée âcre semblait sortir de leurs vêtements légèrement brûlés. Ils traversaient le casino en direction du hall et de la sortie mais ils attiraient plusieurs regards curieux de la part des clients.

S'arrêtant un petit moment, Nicolas les regarder s'éloigner. Bande d'incapables, maugréa-t-il intérieurement avant de reprendre son chemin.

Toujours suivi comme son ombre par sa troupe de garde ainsi que par Dominic et Rakepick, il quitta la salle du casino, prit un couloir privé et dirigea ses pas vers son ascenseur personnel.

Midi trente-cinq – l'ascenseur privé de Nicolas Goldman, dans la Pierre Philosophale.

Après avoir inséré sa baguette magique dans la petite serrure prévue à cet effet, l'ascenseur composé de Nicolas, des gardes, de Dominic et de Rakepick se mit à descendre lentement dans les entrailles de la Pierre. Une sorte d'impatience commençait à poindre dans son cœur. Il ne se rappelait pas que cet ascenseur prenait autant de temps pour arriver à l'étage des coffres.

Pendant ce temps, Dominic avait sorti son petit miroir de la poche de sa cape de sorcier.

- Chef de brigade ? appela-t-il. Vous me recevez ?

La réponse mit un peu de temps à arriver.

- Euh... Oui ?

- Nous arrivons à l'étage des coffres avec Mr Goldman. Est-ce que le couloir est sûr ? Avez-vous fini de faire disparaître le nuage de Styx ?

- Oui, c'est bon. Vous pouvez venir sans aucun risque, Mr Brown.

- Comment se fait-il que je ne puisse pas vous voir ? s'interrogea Dominic. Je n'ai toujours pas d'image sur mon miroir de communication.

- Oui... Il doit rester encore quelques ondes magiques qui brouillent nos communications. Mais ne vous inquiétez pas, mes hommes et moi-même vous attendrons devant le coffre de Mr Goldman.

- Bien. A tout de suite, chef de brigade.

Midi quarante-cinq – étage des coffres de la Pierre Philosophale.

L'ascenseur ouvrit enfin ses portes et Nicolas en jaillit avec impatience. Le couloir qui traversait cet étage réservé aux coffres était comme il l'avait toujours été : nu, calme et silencieux. Si on exceptait l'absence troublante des Détraqueurs, on avait l'impression que rien ne s'était passé, ici.

Nicolas le traversa d'un pas vif, suivi par toute son équipe. Il passa sous le fameux conduit où les Sans-Visage avaient dû passer en rappel. L'eau glacée et les nuées de Viskouzels qui auraient dû s'y trouver étaient absents. Il poursuivit sa route jusqu'au bout du couloir. Et plus il faisait de pas, plus son étonnement amplifiait. Il commençait à ne plus rien comprendre.

Les Maraudeurs et le Maître des Corbeaux (tome 7)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant