Chapitre 108 - PETER PETTIGROW

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Neuf heures cinquante-cinq du matin – l'étage des coffres de la Pierre Philosophale.

Lorsqu'il s'était rendu dans le coffre des Potter, un an plus tôt, Peter avait qualifié la fortune qui s'y trouvait de véritable « montagne d'or ». Aujourd'hui, cependant, il devait réviser son jugement. L'or des Potter faisait office d'une minuscule butte en comparaison de ce qui se trouvait dans le coffre-fort de la Pierre Philosophale. Tout ici rutilait de mille feux. Peter aurait aisément pu prendre une luge et faire de vertigineuses descentes depuis le sommet de ces énormes massifs composés de Gallions.

Le coffre était vaste, profond et d'une hauteur de plafond étonnante, tant et si bien qu'il avait l'impression d'être dans un énorme gouffre où sommeillait le trésor d'un dragon oublié depuis des siècles. Des murs, de nombreux tuyaux métalliques sortaient. Certains aspiraient une petite quantité d'or, probablement pour la faire monter, par quelques canalisations, jusqu'au casino où des jeux d'argent vomissaient de véritables torrents d'or.

Mais, à l'image de tout bon casino qui se respectait, on gagnait ici bien moins que ce que l'on perdait. Les tuyaux qui réinjectaient les Gallions dans le coffre semblaient libérer de véritables cascades d'or, sans discontinuer, comme pour agrandir, chaque seconde un peu plus, les énormes montagnes luisantes.

- Whoa... Ce Goldman... Ce doit être l'homme le plus riche du monde, souffla Peter sans quitter des yeux l'intérieur de l'immense coffre-fort.

- Certainement, fit Remus en vérifiant une nouvelle fois sa montre à gousset, bon, ne perdons pas de temps. Allons-nous-en.

Peter quitta finalement le coffre des yeux pour adresser un regard surpris à Remus.

- Quoi ? s'étonna-t-il. Tout de suite ? Mais on n'a encore rien fait ! Et puis... Pourquoi on est devant le coffre d'or de Goldman ? Je croyais que notre objectif était la Rose du Chaos ?

Remus, toujours sous son apparence terrifiante de Goldman, poussa un soupir coincé entre l'exaspération et l'agacement. Il se retourna et fit signe à Peter de le suivre. Ils rebroussaient chemin, à présent.

- Peter, est-ce que tu as conscience que ce plan, c'est notre plan ? Je sais que tu n'étais pas investi dedans à fond mais tout de même ! Tu aurais pu suivre un minimum.

- Bon, explique-moi ce qu'on vient de faire, au moins, s'irrita Peter, pourquoi personne ne s'est dit, pendant l'élaboration de ce plan si fantastique, qu'il serait plus facile d'aller ouvrir le coffre où se trouve la Rose du Chaos, tant que tu as l'apparence de Goldman ?

- Le coffre où se trouve la Rose du Chaos est de l'autre côté de ce couloir, mais ce sera à James et à Sirius de s'en charger, expliqua Remus, pour ouvrir ce coffre, il nous aurait fallu les baguettes magiques et les apparences de Goldman et de Wandcaster. Ça aurait été trop compliqué. Nous, on a fait notre part du travail, à savoir ouvrir le coffre d'or de Goldman. On n'a plus qu'une dernière chose à faire avant de partir. Et ce sera à toi de le faire, Queudver.

Peter sentit son cœur s'emballer.

- Q-quoi ? Qu'est-ce que tu veux que je fasse ?

- Cherche dans ton sac-à-dos, lui ordonna la voix grasse de Goldman, et sors le paquet vert fluo qui s'y trouve.

Se maudissant quelque peu de ne pas avoir été suffisamment assidu durant les répétitions du plan dans leur QG à Poudlard, Peter s'exécuta et sortit un paquet d'un vert qui flashait et qui semblait venir de chez Zonko.

Les Maraudeurs et le Maître des Corbeaux (tome 7)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant