Chapitre 23

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Avec un radieux sourire aux lèvres, bouquet de fleurs caché derrière son dos, un sachet à la main, Ali entre doucement dans sa chambre pensant y retrouver sa femme pour lui faire une petite surprise mais il ne retrouva personne dans la chambre.

Il regarde de chaque côté mais ne voit personne. Il se dirige donc dans le dressing pour l'y chercher mais rien.

Il dépose soigneusement le bouquet et le sachet sur le lit toujours avec un petit sourire pour toquer à la salle de bain.

— Princesse.... T'es là?!

Personne ne répond, il fronce donc les sourcils.
Il se dirige à la porte de sa chambre et tombe sur une employée qui allait partir.

— Attend !

Elle se retourne vers lui la tête baissée.

— T'as vu ma femme ?!

— Elle est avec Madame !

Il referme la porte de sa chambre les yeux plissés.

— C'est quoi son probléme à maman. Elle ne cesse de me voler ma femme. Je ne peux même pas lui faire une surprise convenablement. Soupira-t-il avant d'aller prendre son bain laissant sa surprise sur le lit.












Aissatou : Ça me fait tellement plaisir d'être en ta compagnie. Je me sens si soulagé. Mon coeur se remis à battre à chaque fois que je croise ce paire d'yeux. Le savais tu.... Ma fille était ma prunelle. J'ai eu 4ans de mariage avec mon mari sans avoir d'enfants. On est allé de gynécologue à gynécologue. J'avais vraiment perdu espoir à l'idée de pouvoir un jour devenir mère. Le pire c'est que le probléme venait de moi. Je ne cessais de me culpabiliser me disant que j'allais pas pouvoir réaliser le rêve de mon mari de devenir père.

Elle sembla avoir le regard lointain.

— Mais lui... il m'a soutenu ! Il ne m'a jamais laissé tomber. On nous a beaucoup juger... mais il me faisait toujours reprendre la pente. Qu'il était aimable ! En perdant espoir, il mit son rêve d'être père de côté et refusa catégoriquement de se remarier. Par la grâce d'Allah, il a finalement mit fin à nos attentes en nous bénissant d'une magnifique petite fille.

Fatim fronça les sourcils.

— Si douce, si aimable, si pure... elle était une réelle bénédiction. L'enfant tant voulu était enfin là. On l'a tellement aimé on l'a tellement chérie... elle était la prunelle de nos yeux. Je la regardais avec émerveillement n'arrivant pas à croire qu'elle était vraiment entre mes bras. Je refusais que personne l'approche ou la touche tellement elle était mon trésor....

Quelques larmes mouillent ses joues.
Elle se battait avec elle même pour ne pas pleurer mais au fond son coeur saignait.

— Elle.... Elle est partie... comme ça... à l'espace de quelques secondes.... Elle... j'ai vu un bout de moi sous cette voiture.. mon âme... mon coeur. Snif, elle n'avait que trois petites années... toute une vie devant elle. Et je n'ai rien pu faire.....

Elle éclate en sanglots et Fatim se vu triste en la prenant dans ses bras pour la consoler.

— Tu me la rappelle tellement Fatim.....

— C'était le bon vouloir du tout puissant...

— Pourquoi a-t-il fallu que Khalil la suive. Il était mon pilier... mon soutien... j'ai perdu les deux personnes qui me sont les plus chers au monde. Que me reste t'il ?! Comment puis-je être heureuse?! Mon coeur ne cesse de se serrer dans ma poitrine. Je ressens cette amertume en moi après des années et des années. Comment oublier ?!

Le Devoir au prix de l'AmourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant