Chapitre 3

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Comme prévu, les fiançailles ont été célébrées samedi soir et les mariages ont été scellés le dimanche.

Penda regroupa les jeunes mariées à savoir sa fille Sokhna Fatim Aidara et Ndeye Astou Seck pour leur parler.

Penda : Je ne vous ferai pas de longs discours car je sais que vous savez ce qui vous attend là-bas et vous en êtes consciente. Je vous demanderai quand même de faire l'effort de vous adapter à leur vie. Ndeye Astou s'il te plait, ne te crée pas de probleme là bas. Je te demande de protéger ma petite Fatima. Je sais que tu sauras bien t'occuper de vous deux. Qu'Allah vous préserve et vous accorde le bonheur. Prenez soin de vous.

Elle embrasse sa fille ainsi que Astou.

Astou fait aussi les adieux à sa mère.

Astou : Tu dois être très heureuse, nos routes se séparent enfin. Dit-elle le coeur lourd mais ne voulait montrer en aucun cas sa souffrance.

Marième : Effectivement je le suis ! La famille Ndiaye a été très généreuse avec leur dote. Au moins ces années à m'occuper de toi m'auront servi à quelque chose. Soit reconnaissante et envoie moi de l'argent de temps à autre lorsque tu seras là bas. Et assure toi de ne plus jamais revenir ici c'est clair. Je ne veux même pas te voir en photo.

Elle avait beau essayé, Astou n'arrivait pas à la détestait.
Malgré la haine que fournissait sa belle mère à son égard, elle a toujours essayé de susciter de l'amour dans son coeur mais en vain.
Ces paroles lui ont brisé le coeur.

Astou : Tu penses sérieusement que je t'enverrai de l'argent après ces paroles que tu me sors ?! On se sépare enfin on pourrait au moins se dire au revoir comme des êtres normaux.

Marième : Ta mère est morte à tes deux ans, ton père à tes 10ans, je t'ai nourri et payer tes frais durant toutes ces années avec l'espoir qu'un jour tu me paieras tout ça. Et tu me sors quoi ?!

Elle ferma les yeux pour empêcher ses larmes de tomber.

Astou : Très bien ! À chaque fois que tu seras en besoin appelle-moi et je t'enverrai de l'argent.

Marième : Je ne veux pas avoir à entendre ta voix. T'as qu'à m'envoyer de l'argent tous les mois ça fera l'affaire.

Astou sentit une vague chaleur l'envahir.
" En vale-t-elle la peine ?! La haine qu'elle ressent à mon égard se lit même à travers ses yeux. Pourquoi j'essaye de bien m'entendre avec elle ?! Pourquoi ne pas simplement lui rendre cette haine qu'elle nourrit à mon égard." Se disait elle.

Elle lui tourne le dos ne trouvant plus la peine de continuer à lui parler mais tombe nez à nez avec Ibrahim.

Astou : Quoi tu m'espionnes ?!

Ibrahim : J'en pouvais plus de patienter alors je suis venu te chercher. On doit y aller !

Elle efface la larme qui avait réussit à s'échapper de ses yeux pour que Ibrahim ne la voit pas, mais trop tard.

Astou : Allons y !

Ibrahim jette un regard à Marième avant de partir et Astou le suit sans se retourner pour la regarder une dernière fois.

"Tu ne me reverras plus jamais devant toi." Se disait-elle.




Lundi 12 mars 2023, la vie de ces deux villageoises prirent une autre tournure.










Ils arrivent à Dakar vers 17h.

Pour la première fois, les pieds des villageoises frôlent le sol de la ville.

Le Devoir au prix de l'AmourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant