Le Devoir au prix de l'Amour

Chapitre 47

Ils entrent dans la suite et Ibrahim referme la porte derrière lui.

— C'est ta crise de jalousie qui t'as fait renversé ce plat.

Elle se tourne vers lui les sourcils froncés alors qu'il met ses mains dans ses poches.

— Moi jalouse ?! Rêve encore !

— Alors tu m'expliques cette colère soudaine ?!

— Je n'étais pas en colère.

— D'accord et quel était la nécessité d'évoquer mon statut d'homme marié?!

— Parce qu'on était sur le plan professionnel et t'étais entrain de flirter ouvertement avec cette Anna. En tant que ta secrétaire, je me devais de te limiter.

— Tu n'as accompli que ton devoir de secrétaire ?!

— Exacte !

— Alors pourquoi s'être tue d'un coup. Tu ne participais plus à la discussion, ça faisait aussi partie de ton "devoir de secrétaire" ?! Et ce feu qui brûle dans tes yeux en ce moment même, cette ardeur qui se fait entendre au son de ta voix... t'es vraiment pas en colère?!

Elle jeta son sac sur le canapé en cédant.

— Oui je suis en colère d'accord. Je brûle de colère parce que juste ce matin tu m'as une nouvelle fois sorti tes plans de dragues, tu m'as assuré que y'avait que moi et moi seule qui faisait battre ce coeur. *en indexant sa poitrine.* Et à peine quelques heures après, tu te permets de flirter avec une autre femme sous mes yeux en plus. Comment veux-tu que je réagisse ?! Que je souris peut-être ?! M'éclater et organiser une fête ?!

— Oui ! Si tu n'es pas prête à te mettre avec moi alors tu devrais te réjouir à l'idée de me voir avec une autre femme.

— Au nom de quoi je devrais me réjouir de cela ?!

— Juste ce matin tu m'as dit que les femmes étaient nombreuses et belles et qu'il ne me suffisait d'un seul claquement de doigts pour les avoir toutes à ma disposition.

— Et je t'ai aussi demandé d'arrêter de capter mes mots.

Il soupire.

— Franchement tu es juste entrain de me faire une crise de jalousie.

— Je ne suis pas jalouse.

— Et qui dit jalousie dit amour !

— JE NE SUIS PAS JALOUSE JE TE DIS. Cria-t-elle et il la braque contre le mur de suite.

— Alors c'est quoi cette crise de colère banale que tu me sers ?! Quelle en est la raison ?! Demanda-t-il alors que son souffle chaud vient effleurer son visage.

Elle ne dit plus rien et garda le silence sous les rythmes effrénés de son coeur.

— Pourquoi ne veux-tu pas simplement avouer ton amour pour moi ?!

— Je ne suis plus amoureuse de toi.

— C'est que tu ne l'as jamais été alors. L'amour n'est pas un jeu qu'on supprime de sa vie du jour au lendemain. Mais j'ai envie de croire qu'au fond de toi, tes pensées sont occupées par moi, uniquement par moi. Ton coeur s'affole à chaque fois que ton regard croise le mien. Me sentir près de toi te fait perdre tous tes moyens alors qu'à mon simple touché tu ressens une sensation qui te seras à jamais inexplicable. Un mélange d'émotion inconnu t'émerge et tu refuses de le voir. Sur chaque centimètre de ton coeur mon nom y est mentionné mais tu refuses de l'admettre. À chaque fois que ton sang circule tu entends mon nom et mon image se reflète sous tes yeux alors que ton corps me réclame. Ne te fatigue pas à vouloir te battre contre l'amour c'est impossible. J'ai essayé et j'ai échoué lamentablement alors je te le déconseille.