Le Devoir au prix de l'Amour

Chapitre 36

— Pourquoi veux-tu partir avec cet homme ?! Que vas-tu faire dans sa maison ?!

— Ça ne te concerne pas. Pourquoi veux tu me retenir ici ?! Laisse moi partir !

— Pourquoi je te laisserai partir ?! Ne disais-tu pas m'aimer ?! Ne disais-tu pas vouloir te battre pour ton amour ?! Alors pourquoi tu t'éloignes de moi ?!

—....parce que tu ne m'aimes pas.

— Qu'est-ce qui te le dit ?! Qu'est-ce qui te dit que mon coeur ne bat pas pour toi à chaque seconde ?!

— Tes faits et gestes ne le montrent pas.

— C'est parce que j'ai creusé dans ton passé que tu veux partir ?! Tu m'en veux pas vrai ?! Écoute.. je.. je suis.. je n'aurai pas dû le faire ok. Et je regrette énormément ! Je ne m'immiscerait plus dans ta vie sans ton autorisation. Je m'ex... je... *ferme les yeux et les rouvrent* Je ferai ce que tu veux d'accord... mais juste ne pars pas. Reste !

— Tu ne sais même pas présenter des excuses convenablement. Va apprendre et ensuite reviens me les présenter, peut-être là je changerai d'avis.

— Demoiselle Seck !

— Relâchez moi et laissez moi partir.

Il se mord la lèvre et lui caresse la joue, essayant de retrouver son calme.

— Je ne peux pas. Je ne peux pas te laisser partir loin de moi, avec cet homme en plus.

— Pourquoi ?!

— Parce que tu fais partie de moi demoiselle Seck. T'es devenu une partie intégrante de mon existence et je ne saurais faire sans toi. Malgré l'énorme distance entre nous, juste te voir tous les matins, passer mes journées avec toi et profiter des petites occasions pour t'admirer me suffisent. Tu n'es pas la seule à ressentir ce maudit sentiment qui nous empoisonne la vie.

Il saisit la main de Astou et le dépose sur son torse.

— Le sens-tu ?! Les battements frénétiques de mon coeur ! C'est la peur que je ressens à l'idée d'être loin de toi.

— Les actes pèsent plus lourd sur la balance que les belles paroles. Si ce que tu dis est vrai, alors prouve le.

— Tout ce que tu veux mais reste avec moi.

— Je ne resterai pas dans cette maison où la souffrance m'est servie gratuitement. Si je reste... ça sera en tant que Madame Cheikh Ibrahim Ndiaye !

Il la relâche de suite.

— Serais-tu prêt à m'assumer Ibra ?! Pourrais-tu te battre contre le monde pour cet amour ?!

C'est comme si on lui donnait une douche froide. Il sentit un frisson glacial lui parcourir le dos alors que ses yeux s'assombrissent, il eut un geste de recule.

L'image de sa mère se présente devant lui.

« — J'ai dis « belle soeur », la femme de ton frère de sang. (...) Mon enfant... ne laisse pas tous ces sacrifices devenir vain. Ne permets à personne de briser les liens solides qui détiennent cette famille.