Le Devoir au prix de l'Amour

Chapitre 51

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Tant de coeurs brisés, tant de haine suscitée, pour le bonheur que de deux amants perdus, en vaut-il la peine ?!

Telle était la question que se posait Ndeye Astou Seck.
Vivre leur amour au grand jour ne serait pas un peu égoïste de leur part envers leur entourage ?!
Perdue, elle l'était ! Pris entre son devoir et son amour.
Elle a le devoir d'être reconnaissante envers son sauveur. Le devoir de penser aux autres avant soi. Le devoir d'être fidèle à ses principes.
Cependant, nul n'est assez fort pour vaincre ses sentiments. Et même si elle choisit son devoir, comment fera-t-elle pour faire face à son amour qui a tout abandonné pour elle. Ne doit-elle pas faire de même au même titre ?!

Beaucoup de décisions à prendre, trop pour elle.
Elle avait besoin de l'avis d'un autre pour pouvoir faire le point sur ses sentiments.
Elle alla donc au près de son ami d'enfance, Fatim.
La personne dont elle est sûr, qu'elle sera franche avec elle et saura le guider vers la bonne voie.

Elle arriva dans la demeure des Ndiaye, et fut accueillie par Sofia.

— Bonjour madame !

— Bonjour Sofia ! Comment vas-tu?!

— Je vais bien alhamdulilah ! Et vous ?!

— Ça vas ! Fatim est là ?!

— Je l'ai vu dans le jardin. Attendez ici je vais l'appeler.

— Non laisse, je vais aller à elle merci.

— D'accord madame !

Elle se dirigea vers le jardin et la vu assise sur la balançoire toute seule avec une moue triste.
Cette balançoire où elle se voyait jouer avec son enfant, mais ne demeura qu'un rêve.

— Fatim !

Elle leva le regard pour tomber sur sa meilleure amie.
Elle se leva de suite et couru dans ses bras avant d'éclater en sanglots et Astou l'y accompagne.

Se tenant l'un contre l'autre, l'une comme l'autre laissait paraître son chagrin.
La douleur lourde qui pesait dans leur coeurs s'apaisaient avec leur larmes.

Fatim : Pourquoi ça m'arrive à moi ?!

Astou : Que peut-on faire contre les décisions du tout puissant ?! On est que de simples marionnettes entre ses mains, des victimes.

Fatim se détacha d'elle.

— Qu'est-ce que t'as ?! Pourquoi tu pleures ?!

— Je suis confuse Fatim. Je ne sais plus où mettre le pied.

Fatim essuya ses larmes et la dirige vers la table.
Elle tire une chaise et l'aide à s'asseoir.

— Dis-moi tout !

— Je n'ai pas envie de t'embêter avec mes problémes alors que t'en as déjà assez.

Fatim lui saisit les mains.

— À chaque fois que j'ai été confuse ou confronter à des difficultés, tu m'as guidé et m'a aidé comme la véritable amie que tu es. Ne puis je pas faire de même ?!

Astou hocha la tête.

— D'accord ! Mais promets mois de ne pas me juger.

— L'ai-je déjà fait ?!

Elle essuya ses larmes avant de la regarder dans les yeux.

— Je suis amoureuse de Ibrahim !

Fatim sourit.