Chapitre 7

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Ophélia

Alors que je le vois partir, je pose ma tête contre la fenêtre. Sérieux dans quelle merde j'ai été me mettre. Mon patron super sexy me fait limite des avances et comme une débile j'ai envie de craquer. Je ne veux pas être cette fille qui se donne facilement. Je suis persuadée que si j'en parle à Axelle elle va être comme une dingue et me dire de foncé. De nous deux c'est la plus délurée, si un mec lui plaît elle s'en fou de passer pour une fille facile. Elle part du principe que nous femmes ont peu avoir autant de conquête que les hommes et je suis d'accord avec elle mais ce n'est pas pour autant que j'ai envie de le faire. Moi je suis la romantique, je ne rêve pas d'une relation parfaite et plate mais plutôt d'une relation fusionnelle, passionnelle.

Alors que je me décolle de la fenêtre, j'entends le bruit d'une moto et je regarde à nouveau par celle-ci. Une moto passe mais je ne sais pas voir si la personne dessus a le logo du club. Elle finit par tourner au coin de la rue et je me détends. Je n'ai pas envie d'être surveillée par ses hommes, je ne suis personne juste une employée et je ne vois pas ce que je pourrais risquer. Je ne connais rien de leur monde.

Je finis par aller me coucher bien déterminée à me faire respecter quand je dis que je ne veux pas être surveillée et à garder mes distances avec Gun. En me réveillant ce matin, c'est déterminé que je le lève.

Je travaille ce soir et je dois aller récupérer mes livres pour ma dernière année de cours et la liste du matériel dont j'ai besoin. Les cours commencent déjà lundi et on est jeudi donc autant dire qu'il ne me reste pas beaucoup de temps.

Je passe donc mon avant midi dans les transports à aller chercher à droite à gauche ce dont j'ai besoin chez différentes personnes qui me vendent d'occasion. Les bouquins neufs sont impayables pour moi. Je fini par m'arrêter dans un petit restaurant pour manger un bout avant de rentrer chez moi. Alors que je m'installe une voix m'appelle.

Ophélia !

Je me tourne vers cette voix et vois Maryse. Cette femme est un ange, quand j'étais au foyer elle venait souvent faire des activités avec nous et nous apportait toujours des petits présents. Ce n'étais pas grand-chose mais rien que le fait qu'elle pense à nous était déjà le plus beau des cadeaux. Elle me fait signe de la rejoindre et je me lève pour y aller. Elle me sert dans ses bras.

Comment tu vas ma petite ?

Très bien et toi ?

Toujours en forme pour mon âge. Tu manges avec nous ?

Je regarde autour de moi et ne vois personne d'autre.

Mon fils est parti changer sa fille, il ne devrait plus tarder.

Ho mais je ne veux pas déranger.

Tu ne dérangeras pas ma petite et comme ça tu vas enfin le rencontrer je t'en ai tellement parler quand je venais.

C'est vrai.

Alors qu'on attend qu'il arrive, nous discutons de mes études. Elle est heureuse qu'en sortant du foyer j'ai réussi à faire les études dont je rêvais. Elle l'a toujours poussée à réaliser mes rêves. Alors qu'on discute une voix nous coupe.

Bonjour.

Isaac, je te présente Ophélia.

Je me tourne vers la personne dont je reconnais la voix. De tous les hommes qui se trouvent à New York il a fallu que son fils soit Gun enfin Isaac. Je rigolerais bien pour son prénom car il ne va pas du tout avec la personne mais je m'abstiens.

Bonjour.

Il s'installe la petite Tara dans les bras et je ne peux m'empêcher de la regarder. Sa mère prend la parole.

Elle est belle hein ?

Magnifique oui.

Ophélia a déjà vu Tara maman.

A bon vous vous connaissez ?

Euh oui, la naissance de Tara était mon premier accouchement, j'étais en stage à ce moment-là et je travaille au bar de g... Isaac.

Il se penche vers moi et me chuchote.

Appelle moi Gun, je déteste mon prénom.

Je hoche la tête hyper mal à l'aise de la proximité qu'il y a entre nous. Sa mère nous observe tous les deux et ça rajoute à ma gêne.

Il y a quelque chose entre vous ?

Non ! Je réponds rapidement et limite hurle ce qui fais rire Gun à côté de moi.

Non il n'y a rien, juste une relation de travail.

Hum.

Sa mère ne semble pas nous croire et pourtant c'est la vérité. Finalement le serveur me sauve et biens prendre notre commande, je me contente d'une simple salade car niveau finance je ne suis pas au top.

Tu ne vas manger que ça ?

Oui.

Mais enfin Ophélia ce n'est pas assez nourrissant. Prends-toi un autre plat s'il te plaît quelque chose qui nourrit plus qu'une salade.

C'est bien assez ne t'inquiète pas Maryse.

Elle a raison, prend toi autre chose tu vas avoir besoin de force. Les commandes de boissons sont arrivées et on doit ranger et faire l'inventaire avant l'ouverture.

Génial, je suis sûr qu'il sait que je n'ai pas les moyens de prendre autre chose et il le fait exprès. Je lui jette un regard noir. Maryse qui doit sentir la tension se lève et nous annonce qu'elle va se laver les mains.

Ne t'inquiète pas pour l'argent, je paie.

Hors de question.

Ophélia ne fait pas chier.

Écoutez Isaac, vous êtes peut-être mon patron au bar mais ici vous n'êtes que le fils de Maryse donc vous n'avez pas d'ordre à me donner.

Un éclat passe dans son regard et quand le serveur passe il l'arrête.

Annulez la salade de mademoiselle et faites-lui un burger frites s'il vous plait.

Il se tourne vers moi.

Quelle sauce chérie ?

Décide pour moi chéri vu que tu viens de le faire.

Mettez la sauce habituelle alors.

Le serveur hoche la tête et repars vers les cuisines. Alors que je veux lui dire ma façon de penser Maryse reviens et me coupe dans mon élan.

Tout va bien les enfants ?

Je hoche la tête incapable de gérer la colère dans ma voix et l'autre crétin lui répond avec un grand sourire. Connard ! 

Brother's of Apocalypse New-York - Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant