Chapitre 15

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Gun

Quand je l'ai vue arrivée autant en colère m'a fait kiffer. Je l'ai encore un peu titillé avant qu'elle pète une case et qu'elle me hurle dessus. Je savais comment ça allait finir donc je l'ai laisser faire jusqu'à ne plus tenir. Le sexe avec elle était juste une tuerie. Elle est tellement réceptive, tellement serrée, tellement belle, tellement tout en fait.

Le silence qui a suivi aurais pu être gênant mais non, j'ai profité de sa présence dans mes bras et c'est la première fois que je fais ce genre de chose, en même temps c'est la première qui me fait autant galérer. Je ne suis pas du genre romantique, je ne suis pas le mec parfait je sais que je vais la faire souffrir mais je suis trop égoïste pour la laisser partir. La seule avec qui j'ai essayé à réussi à m'enchainer donc autant dire que plus jamais je ne tenterais une relation de couple même si je suis sûr que Ophélia n'est pas comme Sam. En fait elle est tout l'opposée et c'est peut-être pour ça qu'elle m'attire autant.

L'espace d'un instant j'ai oublié que j'étais un connard, j'ai oublié que je risquais de la détruire et j'ai oublié où on se trouvait. Quand la porte c'est ouverte j'ai eu peur que Sara nous trouve, pas pour moi parce qu'elle a l'habitude de me choper avec une gonzesse que j'ai ramasser au bar mais pour Ophélia. Elle n'est pas du genre plan d'un soir et je n'ai pas envie qu'on ait une mauvaise image d'elle.

Quand elle s'est relevée et qu'elle a caché sa nudité, j'ai regretté de lui avoir sauté dessus. Elle semble tellement mal de ce qu'on a fait que pour la première fois j'ai des remords. Alors qu'elle m'assure que tout va bien je suis sûr que c'est un mensonge et quand elle est sur le point de sortir je fais une chose qui m'étonne moi-même.

La soirée se passe bien mais la complicité qu'il y avait entre nous les jours précédent à disparue. Ophélia semble ailleurs et reste silencieuse. Quand vient l'heure de la fermeture, je n'ai pas envie de la laisser partir, j'ai envie de rester encore un peu auprès d'elle. Je la vois rassembler ses affaires et je l'attends dehors à réfléchir.

Quand elle me rejoint elle est toujours silencieuse et distante mais je compte bien casser cette distance encore ce soir. Je ne veux pas de relation mais je ne veux pas être éloigné d'elle non plus donc voilà.

Alors qu'on arrive devant le bâtiment elle le regarde et je lui prends sa main libre pour l'emmener dans l'appartement. Quand on y entre, elle reste toujours silencieuse et dépose ses affaires sur le plan de travail avant de regarder autour d'elle. Son regard finit par enfin de poser sur moi.

Je ne peux pas me payer un appart comme ça Gun.

Je m'approche d'elle et prend son visage dans mes mains.

Bien sûr que tu peux. Il appartient au Son's et vu le loyer que tu payais pour l'autre, j'ai demandé à Hugo de baisser le loyer au même que l'ancien. Ne refuse pas bébé, ici au moins je suis sûr que tu es en sécurité.

Mais...

Je lui coupe la parole en posant mes lèvres sur les siennes mais elle me repousse.

En fait tu veux juste un moyen d'avoir une surveillance sur moi c'est pour ça l'appartement.

Non pour que tu sois en sécurité et que tu vives dans quelque chose de convenable. Je te promets que ce n'est pas un moyen de te surveiller et je vais demander au prospect d'arrêter. Je n'aurais pas dû faire ça mais te savoir là-bas m'inquiétais. Accepte Ophélia s'il te plaît.

D'accord, merci Gun.

Elle pose ses lèvres sur ma joue puis se recule.

Bonne nuit.

Tu me mets dehors là ?

Oui, tu as eu ce que tu voulais non ? Alors à demain

Ophélia...

Laisse tomber Gun, pas besoin de t'excusé je savais dans quoi je m'engageais et j'aurais pu t'arrêter sauf que moi aussi j'en avais envie.

Elle se remets en marche et entre dans la salle de bain puis ferme la porte. Je reste la comme un con pendant quelques secondes. Elle a compris que j'étais un connard mais je n'ai pas envie qu'elle ait cette image de moi et puis je n'ai pas envie de partir, j'ai encore envie de passer du temps avec elle. C'est bien décidé à passer la nuit avec elle que je me déshabille avant de rentrer dans la salle de bain. Elle est dos à moi et la vitre teintée de la douche ne cache que le dessous de son corps. Je finis par rentrer doucement et me colle à elle qui sursaute.

Je n'ai pas envie de partir, j'ai envie de passer ma nuit avec toi.

Je la sens se tendre contre moi.

Juste passer la nuit, je n'ai pas dit coucher ensemble même si c'était génial tous les deux.

Vu qu'elle ne dit rien, je prends le shampoing et lui lave les cheveux. Elle commence à se détendre contre moi et je continue avec le gel douche. Elle finit par se retourner et à faire de même en fuyant mon regard.

Regarde-moi Ophélia.

Après quelques secondes elle relève enfin le regard vers moi.

Si tu veux que je m'en aille dit le.

Tu le feras ?

Oui même si je n'en ai pas envie. Je ne veux pas que tu te sentes forcer à faire quelque chose que tu ne veux pas. Je suis un connard mais pas au point de forcer les gens.

Son regard me sonde puis elle reprend la parole.

Non c'est bon tu peux rester, je n'ai pas envie de rester toute seule.

Elle a l'air tellement fragile à cet instant que je n'ai qu'une envie la protéger des malheurs du monde. Alors qu'elle se sèche, je l'observe et vois les cicatrices de brûlure. Une sur le poignet, une sur le coude et une autre sur l'épaule. Je savais qu'elle avait été blessée dans l'incendie mais je ne pensais pas que ça avait été au point de laisser des traces. 

Brother's of Apocalypse New-York - Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant