Brother's of Apocalypse New-York - Tome 2

Chapitre 46

Gun

J'ai mis longtemps à m'endormir malgré la présence de ma belle dans mes bras. Les dernières heures ont défilé, la vérité sur tara, celle sur Sam, l'état d'Ophélia et surtout le fait que j'ai failli la perdre. Je crois que dans tout ce qu'il s'est passé c'est ce qui m'a le plus marqué et chambouler. A quelques minutes près elle serait morte dans mes bras sans que je ne puisse rien faire. Le fait que je lui dise je t'aime a été libérateur et surtout ça fait un bien fou d'avoir pu lui dire. Quand je l'ai admis le jour de sa disparition j'ai eu peur de ne jamais pouvoir lui dire.

Je ne sais pas encore comment vont se passer les choses mais je suis sûr d'un truc j'ai envie qu'elle fasse partie de ma vie ainsi que Tara même si je ne suis pas son vrai père à mes yeux c'est ma fille. Je finis par m'endormir mais pas d'un sommeil réparateur comme quand je dors avec elle habituellement. J'ai tellement peur de louper un changement dans son état ou qu'on revienne lui faire du mal. Hormis les bleus sur son visage je n'ai rien vu d'autre et j'ai peur de ce que je vais découvrir quand elle se déshabillera devant moi. J'ai peur de ce que je vais ressentir à ce moment-là.

Au petit matin, c'est un James épuisé qui entre dans la chambre. On parle du club et des blessés à cause de l'attaque. Aucun mort de notre côté et d'après Sara et Hugo le gang semble complètement démantelé. C'est une bonne chose en espérant que les ennuis ne reviennent pas. J'ai envie de pouvoir profiter de ma femme et ma fille en paix et pas dans l'inquiétude.

Il finit par me donner le papier de sortir d'Ophélia et me dit qu'elle peut sortir à son réveil. Il me donne également le sac que Mady à amener avec des vêtements de rechange pour elle comme pour moi. Les miens sont remplis de son sang.

Après quelques minutes, je décide de réveiller ma belle, impatient de rentrer au club retrouver ma fille et commencer notre nouvelle vie à trois. Quand son regard croise le mien, une bouffée de bonheur et d'amour m'envahit et si tous mes réveils se passent comme celui-ci je serais le plus heureux des hommes.

Nous échangeons quelques mots avant qu'elle se dirige vers la salle de bain en oubliant la protection pour son pansement. Je rentre dans la salle de bain et lui fait remarquer. Elle enlève son haut et là je vois les bleu et les marques. Un sentiment de culpabilité me prend à la gorge. La haine, la tristesse et la culpabilité font rage en moi et je n'arrive pas à détacher mes yeux de son corps couvert de bleus. Il n'y a pas un centimètre qui n'en est pas couvert. Je finis par mettre la protection et sort de la salle de bain. Je ne peux pas voir ça, c'est trop douloureux. Je sais que j'aurais dû rester avec elle et la rassurer au lieu de fuir mais la voir dans cet état est au-dessus de mes forces.

Elle ressort de la salle de bain quelques minutes plus tard et je suis incapable de la regarder dans les yeux. Je sais que ma réaction la blesse et je m'en veux de réagir comme ça mais ça me fou en l'air de savoir que tout ça c'est à cause de moi.

Ophélia

Sa réaction en voyant mes bleus me blesse je sais que ce n'est pas beau à voir mais j'ai vraiment l'impression que je le dégoute. Sous le jet d'eau chaude, je profite pour laisser couler mes larmes. Je ne veux pas lui montrer que ça m'a touché, je lui en veux d'avoir fui comme il vient de le faire.

Une fois prête, je retourne dans la chambre et il ne me regarde même pas dans les yeux. La colère en moi monte encore d'un cran. Il est lâche et ça m'énerve. Après avoir signer les papiers de sortie, on se dirige ensemble vers l'extérieur du bâtiment sans un regard, un toucher ou même un mot. Son comportement me blesse autant qu'il m'énerve.

Le trajet jusqu'au club se passe dans un silence pesant et arrivé devant le QG, je suis heureuse de sortir de cette ambiance. Je n'ai pas le temps de fermer la portière qu'une furie me saute presque dessus.

Putain Ophélia, j'ai eu tellement peur. Je suis désolé tout est de ma faute.

Je sers ma meilleure amie dans mes bras et profite de son étreinte réconfortante.

Ce n'est pas de ta faute Axelle. Sans ta sœur je ne serais peut-être plus là, dit lui que je la remercie.

Elle se recule et hoche la tête avant de me prendre la main et de m'emmener vers l'intérieur du bâtiment gun sur nos talons. Je suis à peine à l'intérieur que les autres viennent me saluer et me serrer dans leur bras. Gun lui disparaît à l'étage sans un mot et je prends sur moi pour ne pas montrer que son comportement me fait mal.

Je passe la journée avec les filles et leurs bêtises me change les idées et je dois dire que ça fait un bien fou même si rire me fait parfois mal. Fin d'après-midi, gun n'est toujours pas réapparu et James arrive pour faire les soins suite à mes blessures.

Il travaille en silence et même si la question de savoir le comportement de gun me brûle les lèvres je ne la pose pas. Une fois soignée, je retourne dans la salle commune et aide les filles à la préparation du repas puis de la soirée qui suivra. Je n'ai pas la tête à faire la fête mais ce n'est pas pour autant que je vais les laisser tout préparé toute seule.

Quand la soirée commence, je décide de m'éclipser dans la chambre qu'on m'a attribué et en entrant je me rends compte que c'est celle de gun. Son absence fait monter les larmes mais il doit sûrement profiter de sa fille et je comprends qu'elle soit plus importante que moi surtout maintenant que je le dégoute. Pathétique comme je suis, je prends un de ses t-shirt et l'enfile avant de me coucher dans le lit. Son odeur m'apaise mais fait aussi monter mes larmes que je laisse couler à l'abri des regards.