Brother's of Apocalypse New-York - Tome 2

Chapitre 2

Ophélia

En sortant du foyer il y deux ans des rêves plein la tête je n'aurais jamais penser que ce serait aussi dur. Mes années là-bas mon obligée à me forger un caractère plus dur qu'avant et rapidement mes rêves d'enfants sont partis aux oubliettes. Au fil des années, j'ai rapidement compris que si je voulais arriver à quelque chose il fallait que je m'en donne les moyens alors j'ai bossé comme une dingue au lycée afin d'avoir les notes nécessaires pour avoir une bourse et étudier pour le métier de mes rêves. C'était la première étape vers la vie que je voulais mener.

C'est en regardant une émission en cours que j'ai su que ce métier était celui que je voulais faire. Je me suis renseignée des soirées entières sur ce boulot qui me tentait et malgré le fait qu'il n'est pas toujours beau ça n'a pas ébranler mon envie de le faire. Aujourd'hui après deux ans d'études, je vais enfin faire mes premiers pas de sage-femme stagiaire dans cet hôpital.

Je souffle un bon coup avant de passer la porte et me dirige vers l'accueil.

Bonjour je suis Ophélia Nynd, je commence mon stage aujourd'hui à la maternité.

Bonjour, je préviens le service de votre arrivée. Vous pouvez prendre l'ascenseur et monter au troisième étage puis vous allez à droite.

Merci, bonne journée.

Je rejoins l'ascenseur et m'installe dedans. Un homme se trouve à côté de moi et pianote sur son téléphone. Je ne suis pas du genre à reluquer les mecs, je suis plutôt du genre à me tenir loin d'eux pourtant mon regard est attiré par cet homme immense. Je finis par détourner les yeux gênée de le mater comme je fais et arrivée au bon étage je sors et il en fait de même. Ses yeux n'ont pas quitté son écran mais il semble savoir où il va. C'est là que mes yeux se posent sur sa veste et que je me rends compte du logo. Un Son's, depuis petite j'entends parler de ce groupe de motard souvent en mal pourtant je n'ai pas l'impression que cet homme est méchant et puis ce logo reviens souvent dans mes rêves aussi enfin plutôt cauchemar. Je ne sais pas pourquoi ce logo me hante autant mais moi il m'inspire plutôt confiance que méfiance. En arrivant dans le service, je suis rapidement accueillie par la chef de service qui me montre le vestiaire, ma tenue et m'explique en quoi va consister mon stage. Elle finit par m'inviter à la suivre pour rejoindre un couple dont la femme est sur le point de donner naissance. Ma première heure de travail et déjà je vais assister à une naissance, je suis comme une dingue j'espère juste que celle-ci se passera bien je n'ai pas trop envie d'assister à une naissance chaotique pour ma première fois.

J'enfile mon masque comme me le demande ma responsable et entre à sa suite dans la chambre. L'homme de tout à l'heure est là, ma boss se présente et me présente et il lève enfin les yeux de son téléphone.

Son regard bleu semble plonger dans le mien et pendant quelques secondes j'ai l'impression qu'il n'y a que nous dans cette chambre. Sérieux Ophélia ? Ce mec a une femme et semble bien trop vieux pour toi, rêve pas ma pauvre il n'est pas pour toi même s'il est super canon. Je détourne le regard et j'observe ma chef mesurer le col.

C'est le moment.

Je retiens le sourire qui nait sur mes lèvres de vivre enfin un vrai accouchement et m'installe comme elle me le demande. Le personnel soignant entre dans la pièce et la poussée commence. Ça à durer quarante-cinq minutes avant d'entendre ce petit être pousser son premier cri. La femme a crié, insulter son compagnon et ce tout petit bébé qui avait du mal à sortir. Son homme lui est resté impassible, le regard concentrer sur l'endroit où allais apparaître son

enfant. Son comportement à lui aurait pu me choquer, pas d'attention pour sa femme ou de mots doux pourtant quand sa fille est née ses larmes m'ont touchée et c'est plutôt le comportement de sa compagne qui m'a choqué. Alors que lui pleurais de joie de voir sa fille, elle n'a limite pas poser ses yeux dessus. C'est vraiment un couple bizarre mais je ne peux pas me permettre de juger chacun vit la chose différemment et chaque réaction est différente d'une personne à l'autre.

Alors que ma chef félicite les jeunes parents et fais les vérifications nécessaires à la femme j'en profite pour observer l'auxiliaire puéricultrice faire les examens à la petite fille. Elle me demande de faire le bracelet de la petite. Je me tourne donc vers le papa qui est juste à côté de moi.

Comment s'appelle cette beauté ?

Tara. Tara Amelia Gunval

Je hoche la tête et fait le bracelet. L'auxiliaire m'invite à prendre la petite et je me tourne vers ses parents.

Madame, vous souhaitez faire du peau à peau ?

Donnez la à son père.

Vous voulez le faire ?

Il me sourit et hoche la tête. Je l'invite à s'installer dans le fauteuil et à enlever son t-shirt. Ben merde alors, je le trouvais déjà canon mais son torse est juste parfait. Tatoué et muscler juste ce qu'il faut. Un raclement de gorge me sort de ma contemplation et je relève le regard rouge de honte. Il me regarde le sourire aux lèvres et j'ai un peu de mal à soutenir son regard. Je lui pose la petite puis une couverture sur eux.

Merci.

Je hoche la tête et ma collègue et moi sortons de la salle. Elle me montre comment compléter le dossier puis nous débriefons de ce premier accouchement pour moi. Une question me brûle les lèvres mais je n'ose pas la poser. Je ne veux pas qu'elle croit que je me permets de juger les parents qui viennent ici pour la naissance de leur enfant.

Pose ta question Ophélia peu importe si elle te semble convenable ou pas.

D'accord. Ça arrive souvent des réactions comme la maman a eu ? Pas que je la juge mais j'ai été étonné de son comportement et...

C'est normal que tu te poses la question ne t'inquiète pas. Ça arrive parfois, le travail a été long, la poussée aussi et puis parfois il faut quelques heures à la maman pour réaliser ça ne veut pas dire qu'elle n'aime pas son enfant mais c'est vrai que moi aussi j'ai été étonné de sa réaction d'habitude elles ne sont pas aussi froides enfin chacun le vis à sa manière.

Je hoche la tête et la journée continue.