Chapitre 33

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Gun

Alors que je quitte son appartement, je n'ai qu'une envie me barrer loin. J'en ai marre que ma vie soit aussi pourrie, heureusement qu'il y a Tara sinon je crois que j'aurais mis les voiles. Je ne pouvais pas être plus sincère dans ce que je lui ai dit mais visiblement ce n'étais pas suffisant. Au lieu de rentrer chez moi, je passe au club en espérant qu'Hugo ou Hack aie enfin une bonne nouvelle pour moi mais bien sûr ce serais trop beau.

Je finis par m'installer dans le bureau de Hack et le regarde faire ses recherches.

Ça été hier ?

Ouai.

Mais encore ?

J'ai couché avec Ophélia, elle s'est barrée, je l'ai retrouvée dans les bras de Brad et je lui ai tout avouer.

Tout ?

Tout.

Et alors ?

Elle a besoin de temps.

C'est compréhensible.

Je sais, je lui ai avouer a demi-mots que j'étais amoureux d'elle.

Sérieux ?

Je ne comprends pas ce que je ressens auprès d'elle. Les sensations, les sentiments, le bien-être et toute ces conneries je les ai auprès d'elle. C'est tellement puissant que ça me fou la trouille. Ça ne peut qu'être ça non ?

Ben putain il t'en a fallu du temps pour t'en rendre compte et enfin l'avouer.

Pas un mot s'il te plaît. Je ne suis pas sûr de moi, enfin si je ne veux qu'elle et je suis prêt à tuer pour elle mais je ne suis pas sûr que ce soit de l'amour.

Gun, tu es dingue de cette fille. Ça crève les yeux et il était temps que tu t'en rendes compte.

Comment tu as su ?

Ton regard sur elle, le fait que d'un coup tu as voulu dégager Sam, le fait que les trois derniers mois tu semblais plus heureux plus serein puis la semaine dernière ou d'un coup tu redeviens ronchon comme par hasard juste après qu'Hugo t'ai dit de prendre tes distances. Tous les signes étaient là.

Je suis dans la merde.

Pourquoi ?

Parce qu'elle ne veut pas de moi.

Ce n'est pas ce qu'elle a dit, elle veut juste réfléchir. Gun tu viens de tout lui avouer d'un coup, ça fait beaucoup. Laisse-lui du temps, elle reviendra. Ça te fou la touille parce que tu ne connais pas ce que tu ressens pour elle mais mec être amoureux c'est le pied enfin quand ça fonctionne.

Qu'est-ce que tu en sais toi ? A part baiser des brebis je ne t'ai jamais vu en couple.

Je l'ai été avant d'arriver ici. Je l'ai rencontré quand j'avais seize ans, j'en était dingue puis j'ai fauté après une soirée trop arrosée et elle m'a gaulé. Ne fais pas le con Gun car tu le regretteras.

Désolé pour toi et je compte bien ne pas faute, je tiens trop à elle.

Il veut reprendre la parole mais mon téléphone sonne. Le nom du prospect à l'entrée s'affiche et je me demande bien ce qu'il me veut. Quand il me décrit Ophélia, je suis tellement heureux qu'elle soit là que je ne fais pas attention aux mots qu'il a utilisé.

En arrivant devant la porte, elle se jette dans mes bras et je la sers contre moi. Je suis trempé mais je m'en fiche jusqu'à ce que je me rende compte de sa tenue. Je lui enfile mon cuir rapidement afin de cacher sa presque nudité aux autres et la fait monter jusqu'à la salle de bain. Je suis comme un fou, ce connard de prospect la mater alors qu'elle était presque nue devant lui et à parler d'elle comme un morceau de viande et puis qu'elle idée elle a eu aussi de se promener dans cet état jusqu'ici. Je lui fais couler de l'eau et lui dit que je vais chercher des vêtements. Je me conduis comme un con je le sais mais de me dire que d'autres ont vu ce qui est à moi me rend dingue. Je profite qu'elle soit dans la salle de bain pour redescendre et remettre certaines choses à leur place. Je chope le prospect qui est dans le salon et le colle au mur.

Prochaine fois que tu parler de ma régulière comme tu l'a fait je te coupe la langue et je te crevé les yeux aussi pour l'avoir maté comme tu l'as fait alors qu'elle était presque nue. Pigé ?

Il hoche la tête et je me tourne vers Brad qui a un sourire sur le visage.

Et toi, la prochaine fois que je te retrouve collé à elle s'est tes couilles que je te coupe. Ophélia est à moi !

Il lève les mains en signe de paix toujours le sourire aux lèvres. Alors que je vais pour remonter je croise le regard d'Hugo pas très content. Il s'approche de moi et me chuchote.

Toi qui voulais la protéger de Sam c'est réussi. Elle va être heureuse d'apprendre que tu as pris Ophélia comme régulière.

Il me montre d'un signe de tête les deux brebis présentes, et merde !

Quand a vous deux les salope, si une de vous parle à Sam de ce qu'il vient de se passer ou de la présence d'Ophélia, ce n'est plus un des mecs ici qui vous bouffera la chatte mais les chiens errants. Vous fermez vos gueules !

Elles hochent toutes les deux la tête, la peur dans leurs yeux et je finis par me diriger vers l'escalier mais avant je me tourne vers Lisa.

Commande-moi son cuir ma belle, s'il te plaît.

C'est plus calme que je veux monter les escaliers mais la voix d'Ophélia m'arrête.

A tiens elle a droit un s'il te plaît elle, quel exploit. Tu te prends pour qui au juste espèce de connard ?

Ophélia ...

Ta gueule Gun, si j'avais su que tu te comporterais comme un connard dès mon arrivée j'aurais mieux fait de rester chez moi. D'ailleurs si c'est pour que tu te comportes comme un connard de rustre je préfère m'en aller.

Je ne la laisse pas descendre que je l'attrape la pose sur mon épaule et repart vers ma chambre sous ses cris et ses coups de poing. Je finis par la déposer au sol et son regard me lance des éclairs alors qu'elle grelotte de froid.

Brother's of Apocalypse New-York - Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant