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KYLE

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KYLE

— Bienvenue à la maison ! m'exclamé-je en ouvrant la porte de mon appartement.

Avery s'y engouffre en premier, redécouvrant chaque pièce comme si c'était la première fois. Je n'ai pas déménagé depuis ma première année universitaire. L'appartement a été acheté par Liam, donc je n'ai aucun loyer à payer, ce qui me permet d'économiser mon salaire et de me faire plaisir quand l'envie me prend. Le salaire d'un résident en première année n'est pas très élevé par rapport au travail fourni, mais il me permet de subvenir à mes besoins, alors je ne m'en plains pas. Cette première année a été très éprouvante. Par moments, j'ai eu envie de tout envoyer valser et de retourner à Los Angeles. Mais chaque fois que cette pensée me traversait l'esprit, je me rappelais pourquoi j'ai choisi cette carrière : sauver des vies, faire une différence. Cela me reboostait généralement. J'avais aussi mes collègues, dont Adelie, sur qui je pouvais compter.

En entrant dans ma chambre, la réalité de ma vie à Boston avant le mariage me frappe : Adelie et tous les moments que nous avons partagés ici. Nous n'habitions pas ensemble, mais elle passait beaucoup de temps chez moi. Il doit encore y avoir ses affaires dans mes tiroirs. Mais ce qui attire d'abord mon regard, ce sont les cadres photos sur mon étagère. La plupart montrent ma famille et mes amis. Seuls deux illustrent ma relation passée avec Adelie. Celui de droite représente notre premier jour en tant qu'internes, vêtus de nos blouses et de notre plus beau sourire. Nous étions déjà ensemble à l'époque, il y a moins d'un an. Le second est une simple photo prise dans mon salon : elle souriante, moi embrassant sa joue.

Un léger sourire se dessine sur mes lèvres en repensant à tous ces petits moments partagés. Je ne regrette pas notre séparation, elle était inévitable. Mais je vais sûrement regretter notre amitié, cette sincère amitié qui a commencé en première année de médecine et qui m'a aidé à surmonter la perte d'Avery. Je ne sais pas si nous le pourrons redevenir un jour sans que cela soit étrange. Honnêtement, je pense que ça sera difficile.

— Vous aviez l'air vraiment heureux, murmure Avery, me faisant sursauter.

Une moue coupable se dessine sur mon visage. Je ne veux surtout pas qu'elle pense que je regrette ma décision. J'ai aimé Avery Cooper depuis mes neuf ans, et être enfin son petit ami est tout ce dont j'ai toujours rêvé. Pour rien au monde, je ne retournerai en arrière.

— Désolé, je n'ai pas eu le temps de les enlever.

Elle sourit.

— Hmm, étant donné qu'on est arrivé il y a à peine deux minutes, ça ne me surprend pas.

Nous rions de la stupidité de ma phrase avant qu'Avery n'attrape un des cadres. Celui de notre premier jour.

— Tu devrais garder celui-là. C'est un grand moment de ta vie, et Adelie sera toujours une personne importante pour toi. Je ne suis pas jalouse, Kyle. Je connais ma place dans ton cœur et personne ne changera ça.

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