Chapitre X

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Clara pouvait enfin se reposer durant ce week-end, elle pouvait enfin ne plus voir ces personnes qui lui pourrissaient la vie en permanence. Elle était sur Twitter avec son ordinateur depuis deux bonnes heures maintenant, elle regardait les personnes qui l'avaient follow, les profils, les tweets, elle aimait apprendre à connaitre ses followers. Mais la porte de sa chambre s'ouvrit et sa tante entra.

-Encore sur ce foutu ordinateur ?! S'exclama t-elle. Quand est-ce que tu vas enfin décider à faire quelque chose de ta vie ?! Reprit-elle en se dirigeant vers Clara. Elle ferma furieusement l'ordinateur portable, débrancha les fils et le porta dans ses bras pour ressortir de la chambre en claquant la porte.

Clara soupira. Elle se rappela soudainement qu'elle avait un cahier où elle y écrivait ses poèmes avant que son père ne lui achète un ordinateur pour son anniversaire. Elle le ressortit du haut de son armoire  et le posa sur son bureau avant de l'ouvrir à une page blanche.

-La haine ne peut envahir chaque être. On se questionne parfois à plusieurs reprises. Ce qui peut nous faire autant paraître. Défaitiste et triste sans qu'on ne le dise. Parfois quand la colère s'abat sur nous. Nous ne savons où regarder. Pensant que tout problème vient de nous. On ne souhaite qu'une chose c'est d'être aimé.

Elle reposa son crayon et replaça son cahier à sa place puis se coucha sur son lit. Elle avait finalement hâte de reprendre les cours, vivre avec sa tante lui causait bien plus de problèmes qu'au lycée.


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Clara courait à toute allure en tenant fermement son panier contre son torse. Elle s'était levée plus tard que d'habitude et avait complètement oublié d'aller au marché acheter des légumes comme chaque Dimanche. Entrant enfin dans la rue du marché, elle se précipita au stand des légumes qui venait tout juste de fermer.

-S'il vous plaît monsieur ! Dit-elle essoufflée en s'arrêtant devant l'homme concerné, j'ai vraiment besoin de carottes et de patates. S'il vous plaît. Elle reprit son souffle. Monsieur.

Il ramassa la dernière cagette contente les légumes invendus à l'arrière de son camion et se retourna face à la jeune fille.

-C'est trop tard ma p'tite dame, répondit l'homme désolé en retirant son béret pour s'essuyer le front. Je dois vite rentrer, ma femme est malade.

-Je vous paye le double si vous acceptez monsieur, j'ai vraiment besoin de ces légumes, je vous le jure.

Il souleva la manche de sa veste et regarda sa montre. Il était déjà bien assez en retard comme ça, il ne pouvait pas se permettre de laisser sa femme seule aussi longtemps. Il s'excusa et monta dans son camion avant de démarrer pour rejoindre sa femme mourante chez lui, qui l'attendait allongé sur son canapé, elle ne pouvait plus se déplacer depuis un moment déjà.

Clara parcouru tout le marché avec l'espoir de trouver quelqu'un d'autre, mais tous les stands étaient maintenant vides, et les magasins étaient fermés le Dimanche. Elle soupira alors, regardant son panier encore vide et rentra en trainant les pieds chez sa tante. Lorsqu'elle passa la porte, sa tante vit que Clara n'avait pas réussi à avoir ce qu'elle lui avait demandé, elle la gifla alors et l'enferma dans sa chambre pour le reste du week-end.


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Le vent lui soufflait sur le visage, elle ferma un instant ses yeux pour sentir plus profondément l'air entrer dans ses narines. Cela lui faisait un bien fou, elle qui n'avait pas senti l'air depuis qu'elle avait été enfermée dans sa chambre le Dimanche. Elle accrocha son vélo autour d'un arbre près du lycée et était sur le point de se relever lorsqu'elle sentit une main lui agripper le bras. Se retournant rapidement, elle retrouva Antho et sa bande face à elle.

InterversionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant