Clara se trouvait devant la maison dans laquelle elle allait faire son stage du Lundi matin au Vendredi soir. Elle sentait son corps trembler et sa respiration ne se stabilisait pas, elle appréhendait réellement ce qui allait pouvoir se passer dans cette maison. Allait-elle réellement aimer ce métier ? Allait-on être aimable avec elle ? Elle respira un bon coup, s'assura que son sac tenait bien sur son dos et avança. Son cœur tremblait dans sa poitrine. La porte coulissante passée, elle se dirigea à l'accueil et se présenta. La dame fut fort aimable et lui demanda d'attendre dans la petite salle qui se trouvait juste à gauche de l'accueil, ce qu'elle fit. Eut-elle le temps de rester assise cinq minutes sur une des chaises présentes dans la salle d'attente que la dame qui s'occupait de cette maison spécialisée qu'elle avait vu quelques jours auparavant se présenta à elle. Madame Rosenfield était en toute occasion souriante et possédait une belle chevelure noire qui lui tombait sur les épaules. Elle expliqua qu'elle n'avait jamais encore eu de stagiaires dans ce lieu et qu'en réalité elle ne savait pas comment lui faire occuper tout son temps durant la semaine. Elle proposa à Clara de se familiariser avec les lieux pendant qu'elle-même devait filer en réunion, ce qu'elle fit après avoir décrit a peu près les couloirs ainsi que les parties composants cette grande maison.
Les couloirs étaient de couleur bleu pâle, un peu comme celui du ciel à certain moment de la journée, lorsqu'on ne peut dire qu'il est clair, ni qu'il est foncé. Elle marchait le long des couloirs. La maison était immense. Il y avait une grande salle de divertissements où les personnes habitant ici pouvaient venir jouer aux cartes, regarder la télé, parler, dessiner, jouer à des jeux de sociétés, aller sur l'ordinateur, jouer à la wii. Tout était mis en place pour que les personnes puissent s'y sentir bien dans cette jolie maison. Il y avait une douche dans chaque chambre, une grande fenêtre pour laisser passer la luminosité et un grand lit semblant fort confortable.
Clara prit place sur un canapé en cuir une place face à la télé. Celle-ci était collée en hauteur au mur et une fenêtre se trouvait juste à sa droite. La vue était réellement magnifique.
-C'est mon canapé.
La jeune-fille sursauta de surprise et se retourna. Un jeune homme âgé d'environ seize ans se trouvait derrière le canapé, debout. Les cheveux assez courts, châtains, de taille d'un mètre soixante a peu près et les yeux marrons, il ne la quittait pas du regard. En tant normal, elle aurait considéré ce regard empli de haine, mais en s'y attardant plus, elle se rendit surtout compte qu'il semblait surprit de la voir ici, et quelque peu perdu.
Il tapota sur le canapé et répéta.
-C'est mon canapé.
Elle se releva rapidement et s'écarta sur la droite de celui-ci, gênée. Il la fixa durant un instant, sans broncher, et tourna les talons pour disparaître dans le couloir. Elle posa alors son regard sur le canapé, voyant qu'elle n'avait pas rêvé et qu'il était bien vide. La fenêtre l'attirant du regard, elle se plaça en face et admira l'extérieur.
Une petite clochette se fit entendre dans la totalité de la maison. Le peu de personnes qui se trouvaient dans la grande salle sortirent. Clara les regarda s'éloigner et se décida enfin à les suivre, peut-être était-ce une alarme incendie. Elle suivit un grand garçon avec des lunettes sur le nez, de taille d'environ un mètre soixante-dix et tourna après lui à gauche. C'était l'heure du repas. Elle leva la manche de son bras rapidement, il était déjà midi.
Sa cuillère dans son bol, elle tournait la soupe se trouvant à l'intérieur pour que tout puisse se mélanger convenablement. Madame Rosenfield prit place sur la chaise près d'elle, remarquant que la jeune stagiaire se trouvait seule à cette table ronde et posa son plateau avant de boire une gorgée de sa soupe, assoiffée.

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Interversion
Narrativa generaleFaut-il jouer avec le feu lorsque la victime n'est rien d'autre qu'une allumette qui ne demande qu'à être allumée ? Clara, jeune fille de dix-sept ans battue et non désirée par sa tante, se trouve en Première lorsque le harcèlement scolaire devient...