Clara n'avait aucune idée de si monsieur Hantz allait trouver une solution, mais ce dont elle était sûr, c'est qu'il était toujours à l'heure, car lorsque la sonnerie annonça dix-huit heures et qu'elle se dirigeait devant la salle de son professeur, il s'y trouvait déjà. Lorsqu'il la vit, il se dirigea à son tour vers elle.
-Clara, il y une maison qui se situe à dix minutes du lycée. Ils s'arrêtèrent face à face. Cette maison est spécialisée dans le genre de métiers dont tu m'as parlé. Je vais aller demander si ils acceptent des stagiaires, et éventuellement une stagiaire pour la semaine prochaine. Tu veux m'accompagner ?
Elle regarda l'heure sur son portable. Sa tante ne lui permettait pas de rentrer en retard chez elle.
-Ne t'en fais pas pour ta tante, je te raccompagnerais jusque chez toi et je lui expliquerais la raison de ton retard. Tu lui as parlé du stage que tu vas devoir faire ?
-Non. On ne se parle pas vraiment.
-Je lui expliquerais ça aussi alors. Je maintiens l'idée que si tu viens tu auras plus de chance d'être acceptée dans cette maison.
-Ça ne sera pas long ?
-Ça ne sera pas long.
Elle accepta et ils sortirent rapidement du lycée. Elle prit place sur le siège passager, près du chauffeur et monsieur Hantz par miracle évita tous les feux rouges. Cinq minutes plus tard, Clara détacha sa ceinture et suivit son professeur qui passait déjà la porte coulissante qui permettait d'entrer dans la maison. Il salua la dame qui se situait à l'accueil et lui demanda si il était possible de voir la dame qui dirigeait l'ensemble de cette maison spécialisée. Le jeune professeur et Clara attendirent alors quelques minutes, et une dame âgée d'une quarantaine d'année se présenta à eux.
-Je suis madame Rosenfield.
-Monsieur Hantz, je suis le professeur de littérature de Clara qui se trouve à mes côtés.
La dame observa Clara et la salua avant d'accorder une seconde fois toute son intention au jeune homme face à elle.
-Je ne vais pas vous prendre beaucoup de temps. La semaine prochaine ma classe se doit de faire un stage, de faire un métier qui les intéresse, et il se trouve que Clara n'a qu'une idée en tête, c'est de faire son stage ici. Je sais que c'est un peu tard de vous prévenir aujourd'hui, mais je vous serais réellement reconnaissant si vous veniez à accepter de la prendre parmi vous durant une semaine. Du Lundi au Vendredi.
-Vous m'avez l'air d'être quelqu'un de bien, mais comme vous le dites il est trop tard. Je ne peux engager une jeune-fille sur un coup de tête. Je suis vraiment désolée mais ce n'est pas possible.
Monsieur Hantz tourna son regard vers Clara qui avait tourné le sien vers le sol. La seule chose qui la motivait ne voulait pas d'elle, il ne pouvait pas baisser les bras aussi facilement.
-Est-ce que je pourrais vous parler en privé s'il vous plaît ?
-Monsieur je...
Il la coupa, un air sérieux recouvrait entièrement son visage.
-S'il vous plaît.
Elle souffla silencieusement, remarquant qu'il n'allait pas abandonner aussi facilement.
-Suivez-moi.
Et tous deux s'éloignèrent à une vingtaine de mètres, laissant Clara seule près de l'accueil. Seulement, comme le professeur l'avait dit, cela ne dura pas longtemps et il la rejoignit trois minutes plus tard.
-On y va Clara.
Il ne fit paraître aucune expression sur son visage. Il salua la dame à l'accueil et ils retournèrent tous deux dans la voiture en silence. Le contact mit et le moteur ronronnant, Clara lui expliqua une seconde fois quelle route prendre pour rentrer chez elle. Cette fois-ci, il ne pu éviter les feux, et il tomba sur quatre feux rouges et un feu vert. Arrivés devant la maison de Clara, il descendit avec elle, et frappa à la porte. La tante ouvrit furieusement la porte et était sur le point de crier sur Clara quand elle vit l'homme près d'elle. Il fronça les sourcils à cette vue et se présenta.
-Je suis monsieur Hantz, professeur de littérature de Clara. Je suis ravie d'enfin vous rencontrer.
Elle serra rapidement la main que le professeur lui tendait. Elle semblait ne pas aimer le contact avec l'autre. Elle avait les cheveux grisonnants, un chignon plaqué sur le sommet de son crane et les yeux marrons.
-Je suis ici pour m'excuser du retard de Clara, cela est entièrement de ma faute. Durant la semaine prochaine Clara et le reste de sa classe devront faire un stage dans un institut ou un lieu qui leur plaisent et j'ai été montrer à Clara l'endroit où elle fera le sien.
La tante de Clara semblait perdre patience, son visage était contracté, il lui semblait qu'elle n'avait jamais du sourire de sa vie pour avoir un visage pareil.
-Je ne vais pas vous prendre plus de temps. J'ai été ravie de faire votre connaissance madame. Clara, dit-il en se tournant vers elle, la dame a accepté. Il regarda de nouveau la tante de son élève. Bonne soirée à vous madame.
-Bonne soirée, répondit-elle dans sa barbe avant d'empoigner le poignet de Clara, de la tirer à l'intérieur de la maison et de claquer la porte au nez du jeune professeur. Trop aimable.
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Interversion
Aktuelle LiteraturFaut-il jouer avec le feu lorsque la victime n'est rien d'autre qu'une allumette qui ne demande qu'à être allumée ? Clara, jeune fille de dix-sept ans battue et non désirée par sa tante, se trouve en Première lorsque le harcèlement scolaire devient...