Chapitre XIX

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Les vêtements étaient étalés sur le lit de la chambre. Elle avait totalement vidé son armoire. Il n'y en avait pas énormément, et tous étaient vieux, vraiment vieux. Elle souffla. Anthony avait raison, il lui semblait que c'était sa grand-mère qui lui avait donné ses vêtements les ayant eu elle même par sa mère. Parfois elle avait honte de porter ces vêtements, mais elle n'avait pas réellement le choix, sa tante ne lui achetait pas de vêtements, alors elle s'arrangeait autrefois pour faire croire qu'elle avait trouvé un vêtement au fond de son armoire à sa tante car son ancienne meilleure-amie lui avait donné un de ces vêtement qu'elle ne mettait plus. Mais Manon n'était plus là, alors elle mettait ses anciens vêtements, usés. Certains jeans étaient troués au niveau du genou, alors elle le retroussait pour ne pas que ça se voit. Elle attrapa sa petite valise qui avait appartenu à sa mère auparavant et la posa dans un coin du lit. Elle plia ses vêtements, essayant de gagner le plus de place et rangea t-shirts, pulls et enfin les jeans. Le reste pouvait se placer au coin de la valise, ce n'était pas très encombrant par rapport aux autres vêtements.

La pendule affichait déjà onze heures. Elle posa rapidement sa veste sur son dos, attrapa sa valise par la poignée et sorti de sa chambre. Sa tante était allongée sur le canapé face à la télé.

-A bientôt. Dit Clara en se dirigeant vers la porte d'entrée à vive allure.

-Viens là toi.

Elle se stoppa, ferma ses yeux pour essayer de rester calme, posa sa valise et retourna dans le salon.

-Oui ?

-Fais-moi un sandwich et emmène-moi la bouteille de coca.

-Mais je dois...

Sa tante se redressa et fixa sa nièce de travers.

-Qu'est-ce que tu veux encore ? Va faire ce que je t'ai dit ou tu ne sors pas d'ici tu m'entends ?

Elle couru dans la cuisine, sorti le pain, le jambon, le beurre, les tomates et tout ce qui devait faire un sandwich. Le beurre étalé, elle sorti la bouteille sur la table. Elle fit à toute allure le sandwich et apporta l'ensemble sur la table placé devant la télévision. Sa tante s'était endormie. Elle se précipita à la porte d'entrée. Il était onze-heures vingt. Elle attrapa sa valise et sorti rapidement. Le bus était à vingt-trois.

Son visage posé sur la vitre du bus, elle souffla. Elle en avait eu de la chance. Heureusement que le bus s'était arrêté en la voyant arriver à toute vitesse. Si elle avait loupé son bus, elle aurait dû rentrer chez sa tante, et concrètement elle aurait tout voulu sauf cela.

Clara patientait devant la porte d'entrée en bois de la maison. Un homme ouvrit quelques instants plus tard, une paille de foin dans la bouche. Il observa la jeune fille de la tête et pied.

-C'est toi Clara ?

Elle hocha la tête que oui.

-Suis-moi.

Elle prit sa valise et le suivit. Ils montèrent un escalier et arrivèrent à l'étage. Il s'arrêta devant une porte, au fond du couloir.

-C'est ta chambre. A quinze heures dans le hall.

Elle attendit qu'il descende et elle osa enfin entrer dans la chambre. C'était une petite chambre de quelques mètres carré, un lit, un bureau, une chaise et un petit tapis vert kaki au milieu de la chambre. Une petite fenêtre laissait entrer un filet de lumière. Elle posa sa valise dans un coin et s'allongea sur son lit. Elle allait enfin être libre, sans que sa tante ne soit derrière elle à tout bout de champ.

Elle se leva subitement. Elle s'était endormie. Sa montre affichait quinze heure vingt-quatre. Elle sauta de son lit, plaçant ses cheveux correctement et dévala les escaliers à toute vitesse. Arrivée dans le hall, elle n'y trouva personne. Il allait surement lui en vouloir. Elle se détestait. Pourquoi avait-il fallu qu'elle s'endorme ? Sans doute parce que sa tante la levait tous les matins à cinq heures et qu'elle ne la laissait pas s'endormir avant onze heures du soir avant que toutes les tâches ménagères furent faites. Elle regarda dans les alentours. Une porte à sa droite de couleur bleue attira son attention. Elle l'ouvrit. Un long et fin couloir venait d'apparaitre devant elle. Clara marchait alors, croisant les doigts pour qu'elle n'aille pas quelque part où l'homme ne voulait pas. Une porte se trouvait au fond du couloir. Elle marcha rapidement et passa cette porte. Elle avait maintenant le choix entre tourner à gauche ou tourner à droite. Du bruit se faisant entendre à gauche, elle prit cette direction. Le couloir était plus grand et moins long. Les murs en béton étaient de couleur gris. Elle couru tout droit et arriva enfin dans un grand hangar. C'était immense. Elle marcha, cherchant l'homme qui l'avait accueillit auparavant, il était déjà quinze heures trente. Il se trouvait face à un jeune-homme en pleine discussion. Elle accéléra le pas et s'arrêta près d'eux.

InterversionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant