𝐂𝐀𝐙𝐈𝐄𝐋
La chaleur d'Orion est toujours là, enveloppante, rassurante, presque irréelle tant elle me semble précieuse. Son corps est pressé contre le mien, et je sais déjà que je ne veux plus jamais perdre cette sensation. Son souffle régulier, chaud et paisible, caresse ma nuque comme une promesse silencieuse. L'espace autour de nous est encore imprégné de cette nuit qui refuse de s'effacer, de cette intimité suspendue dans le silence du matin, comme si le monde lui-même retenait son souffle pour ne pas nous déranger. J'ouvre lentement les yeux. Sans bouger, je le regarde.
Il dort encore, profondément, paisible, les traits détendus, la respiration calme. Ses cheveux, dont le noir commence déjà à s'estomper légèrement, sont en bataille sur l'oreiller, indisciplinés comme lui, et une mèche tombe sur son front. Il a l'air presque plus jeune ainsi, vulnérable d'une manière qui me serre la poitrine. J'hésite une seconde, pris d'une envie irrépressible de repousser doucement cette mèche du bout des doigts, mais je me retiens, de peur de briser cet instant parfait. Je pourrais rester ainsi des heures, à simplement l'observer, à graver dans ma mémoire chaque détail de son visage, à m'assurer que ce moment existe vraiment.
Sa bouche est légèrement entrouverte, sa lèvre inférieure relâchée dans le sommeil, sa mâchoire nette contrastant avec la douceur de ses paupières closes. Je me surprends à sourire, le cœur battant un peu plus vite, comme si le simple fait de le regarder suffisait à me rappeler à quel point il m'a complètement retourné, à quel point je suis tombé sans retenue. Et puis, doucement, les souvenirs de la nuit dernière remontent en moi comme une vague chaude : la chaleur de sa peau contre la mienne, ses mains explorant chaque centimètre de mon corps avec une tendresse presque sacrée, ses lèvres glissant contre ma peau, sa voix basse murmurant mon prénom comme si c'était une prière. Tout avait été lent, maîtrisé, parfaitement juste. Comme s'il avait su, instinctivement, comment faire de chaque seconde un souvenir gravé sous ma peau.
Un frisson me parcourt lorsque je revis ces images, et une douce chaleur s'épanouit dans ma poitrine. C'était plus que parfait. C'était vrai. Je ferme les yeux un instant, savourant encore cette sensation, puis un léger mouvement me ramène au présent. Orion bouge dans son sommeil, son bras glissant autour de ma taille, m'attirant inconsciemment un peu plus contre lui comme s'il refusait lui aussi la distance, même sans être vraiment éveillé. Un sourire m'échappe, aussi tendre que fragile.
Je suis bien. Ici. Avec lui. Juste là.
— Le voyeurisme, ça ne te va pas, Caz, murmure-t-il soudain, les yeux encore fermés, mais les lèvres déjà étirées d'un sourire malicieux.
Je sursaute légèrement avant de rire doucement, un rire un peu embarrassé, un peu pris sur le fait.
— Si tu savais le nombre de fois où je te regarde comme ça, mec...
Il ouvre lentement les yeux, ses iris sombres accrochent immédiatement les miens, et son sourire s'adoucit d'une manière qui me fait fondre sur place. Il est incroyablement beau dans cette lumière matinale, et ça me fait peur à quel point je pourrais m'y perdre.
— Mec ? répète-t-il en haussant un sourcil.
— Oui, tu es mon mec, dis-je avec une fausse nonchalance, haussant les épaules. Ou tu préfères mon amour ?
Nos rires s'entrelacent doucement dans la chambre encore tiède. Il m'attire contre lui, son bras se refermant autour de ma taille, et je viens loger mon visage dans le creux de son cou en respirant profondément son odeur. Ses doigts caressent lentement mon dos à travers le tissu fin de mon t-shirt, envoyant des frissons agréables le long de ma colonne vertébrale. On s'est rhabillés après... après tout ce qui s'est passé. C'est lui qui est descendu chercher nos vêtements, parce que j'étais incapable de bouger, encore complètement sonné par ce qu'on venait de vivre.
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𝐌𝐈𝐃𝐍𝐈𝐆𝐇𝐓 𝐁𝐋𝐔𝐄
Fanfiction✷ * ⋆ . ·˚ * . Dans une petite ville où tout le monde se connaît, la mort soudaine d'une adolescente vient briser le calme de l'hiver. Une enquête est ouverte, les regards se croisent, les soupçons s'installent, et le silence devient lourd de...
